Ou l’Hybris comme fer de lance
Nous serons éternels.
Oubliés que nous sommes des desseins de Dieu,
Utiles comme chairs à canon, nous resterons, ombrageux,
Soumis à eux, soumis à elle.
Salut à toi, Faucheuse à la hampe si belle.
En ce jour nouveau, en cette aube nouvelle,
Roule donc dans les miasmes poussiéreux de la vie,
Ouvre ton âme noire aux lumières de l’Infini.
Nous te voyons, nous te voulons, nous te tuerons
Sois sans crainte, ce ne sera pas long.
Eh bien, qu’as-tu ? Pourquoi me juges-tu ?
Toi, l’immortelle finie ; moi, le mortel avilis,
Eh bien, pourquoi me refuser cette sublime sortie,
Rouée des forces magnifiées de l’Univers ?
Nuée désastreuse, tu n’es qu’une salope infidèle.
Elève-moi à toi, Faucheuse, tu
Le doit, c’est la terre. Tu refuses, alors écrase mon orgueil comme un ver
Sache, cependant, que malgré tout, nous serons éternels.