Quand je nage.
Je fatigue mon corps.
Mais je repose mon esprit.
Quand mon corps d'homme âgé est trop fatigué pour nager ou pour m'adonner à toutes autres activités physiques, qu'il m'est impossible de dormir du fait d'un cerveau rétif.
Je médite.
Je médite en pleine conscience.
Quand je nage, mes yeux sont mi-clos.
Alors je rêve.
Je visualise.
À droite une murène
À gauche un mérou.
L'autre jour, j'ai même croisé un Neptune.
Chemin faisant une épave.
Celle du Titanic.
Dans les calanques de Marseille, avec mon père cueilli des moules.
Un peu plus loin, dans la belle crique de Cala-pi, ait ramassé des oursins.
Le rêve s'achève, j'ai bien nagé.
Esposito, les plaisirs simples.
La belle fatigue.
Les voyages accessibles.
En deux heures de nage, la Méditerranée, l'Atlantique en bordure des Canaries.
Merci Esposito.
Dimanche, le Pacifique, l'océan indien.
Je ne connais pas.
Ce n'est pas très important.
L'imagination s'en chargera.
À dimanche, Esposito.
Cela semble dérisoire.
Et pourtant.
Non ?
À la descente du tram, je jette un coup d'œil.
Il est là, mon ami, le vagabond.
Un petit bonjour.
Une petite pièce.
À lui le sou.
À moi le sourire.
Nous sommes tous deux des banlieusards.
Humanité partagée.
Amitié, Fraternité.
Un grand bonheur.
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