Te rejoindre aux confins des univers.
À l'extrême rupture du temps.
Dans ce néant que j'espère.
Dans ce trou noir où tu reposes.
Nous cheminerons ensemble.
Sur le lac Ladoga, entouré de mille chevaux de givre.
Nous nous tortorons un plat d'huîtres.
.
À l'œil. La belle bourriche.
Perdus dans le désert, nous désensablerons notre cahute.
Le matin, sur le dos, nous nous métamorphoserons.
Comme des cloportes que nous sommes.
Sur un certain rivage, tu m'emmèneras.
Si la mort nous fait crédit
À la recherche d'Ambre, nous partirons.
À moins qu'une Anna retienne ton attention.
Pour être en phase avec l'humanité
Nous nous ferons la guerre.
Puis nous signerons la paix.
Dans la rivière de nos enfers, je t'apprendrai à crawler.
Toi, vieux combattant, tu m'enseigneras la résistance.
Et de mes dérisoires ailes, tu feras Moulin.
Comme au temps jadis, nos pions, nous avancerons.
Tu me laisseras gagner, fou que tu es.
À la canasta, nous jouerons.
Je te laisserai gagner.
Puis, chacun de notre côté, nous irons nous coucher.
Je t'entendrai pleurer.
Alors je la maudirai.
Et de cette cahute de malheur nous pourrons enfin nous en aller.
Terrien qui m'a précédé.
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Notes d'auteur :
Le mot " Terrien " est emprunté à Julien Clerc pour sa très belle chanson " Terrien ".
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