J'ai marché sur les genoux de l'antique procession, et là-haut, j'ai vu d'abord le mystère et ensuite ce qui reste des ruines. Sur le bateau il y avait à la proue une croix et à la poupe le cortège en béton des bunkers.
On salue certains départs sonores d'une sirène eu d'un coup de cloche. Ici s'est rassemblée la misère universelle.
Mais non ! Pourquoi crois-tu que tu as marché ? Tout le monde a vu la même falaise et le même abîme qui les lie. Seulement, tu n'as pas cru que cette vue servait à conquérir le monde.
Il y avait seulement deux soleils astigmates, le ciel qui fuit derrière, la sombre découpe de la terre et l'eau toute noire.
Aujourd'hui c'est le salut de l'âme des rêveurs et des poètes.