Je ne me souvenais plus du tout, mais alors du tout, de cette imitation.
Je m'en suis doutée à la relecture, parce que la structure répétitive et le titre du poème ne résonnent pas tant enfantins que cela. Par ailleurs, dans mon esprit, le rythme du poème s'est confondu avec celui de "L'Arbre et la Graine" de Benoît Marchon, donc j'ai juste voulu vérifier et j'ai retrouvé très très facilement le poème de Joseph-Paul Schneider, dont voici la retranscription :
Tu dis sable
et déjà
la mer est à tes pieds.
Tu dis forêt
et déjà
les arbres de tendent leurs bras.
Tu dis colline
et déjà
le sentier court avec toi vers le sommet.
Tu dis nuage
et déjà
un cumulus t'offre la promesse du voyage.
Tu dis poème
et déjà
les mots volent et dansent
comme étincelles dans la cheminée.
A vrai dire ça n'a donc peut-être pas grand sens de publier sur le Héron - je n'en sais rien, mais voilà, ça m'a rendue nostalgique de retrouver mes petites babioles enfantines, surtout du fait du contexte.