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Notes d'auteur :
Texte très court qui m'a été un peu violent à l'écriture, alors petit rating ici !
Vos violences sont omniprésentes dans notre monde, si bien que nos innocences les ignorent, ne les voient, ne les devinent pas. Vous imposez vos fantasmes, vos poids écrasants, vous les lovez de poésie, de fausse transparence, vous espérez que nous n’y verrions rien. Vous faîtes de nous vos ennemies, vous avez choisi de nous combattre sans rien dire. On prend les coups plus qu’on ne les encaisse.
Mais, doucement, on se réveille. Et quand nous revenons de l’au-delà, d’entre les morts, du fond de l’abîme, voilà ce que nos cœurs sont devenus : des collines désertes. Les doux jardins et tendres forêts ont été desséchés par un soleil hypocrite, possédés par d'abominables feux, ne reste qu’une cendre grise presque déjà balayée dans une cour composée uniquement de murs. Des fleurs sauvages, il n’y en a plus, de roses entrouvertes non plus, noyées par les pleurs que vous avez fait couler. On pleure alors comme on prie : intimement, passionnément, et pourtant dans le silence. La tendresse s’oubli en soupires dans une profonde ivresse, essayant éperdument de voir le bout de ce tunnel absolument noir qui semble ne jamais se terminer, se couchant dans le seul espoir de l’anesthésie du corps, de l’amnésie de l’esprit. A ne seulement vouloir plus vivre. C’est qu’il faut absolument trouver ce qui importe à sa vie. Et je frissonne de voir, d’ qu’on soit, d’aussi haut que la fenêtre ouverte sur nos rêves nous appelle, qu'on ne peut compter combien nous sommes, pas parce que nous ne sommes que deux, mais parce que toutes et chacune d’entre nous, et depuis la nuit des temps, nous faisons la riche expérience de la dépossession.
Vous rêvez de nous déposséder, pourquoi ? Comment ? Vous y arrivez pourtant, mais enfin nous réussissons à découvrir vos vérités, à voir que vous n’avez aucune richesse, pas même un petit quelque chose à nous apporter. Vos poudres de perlimpinpins, on les connait désormais, on ne se laisse pas faire, on est prêtes à faire exploser nos rires, à retrouver le goût de la vie, du pain et de l’eau dans cette guerre que vous avez commencé malgré nous et qu’on ne croit pas perdre. On ne vous passera plus une seule respiration, pas un seul frisson, pas même l’abandon d’un souffle, on va vous écraser on ne sait contre quoi, mais on le fera. Car on en a assez de vous, on reconstruit nos aubes.
On en a assez de vous qui pleurez sur nos ressentiments, bien légitimes pourtant. Vous montrez les fusils de douleurs que nous tenons comme des enfants qui meurent, vous hurlez que nous sommes terribles, que nous n’avons aucun drame que des chances, vous nous accusez de venir faire la guerre que vous provoquez, vous fermez les yeux devant nos existences. Pour jouer, vous plantez nos corps sur des piquets, avec tant de violence que nos corps restent en accordéon sans un souffle. Nos êtres, nos enfances n’intéressent plus personne, bâillonnées, elles n’osent pas parler, déjà dissimulées, cachées, enterrées quelque part sous la terre, dans une cave ou un square comme celui des Batignolles.
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