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Notes d'auteur :

Bonjour tout le monde !

Avant toutes choses, je tenais à vous prévenir que vous n'aurez ici que le début du roman. Il s'agit de mon tout premier, publié par les Editions HPF et disponible ici: https://herosdepapierfroisse.fr/editionshpf/nos-livres/un-fil-a-travers-les-nuages/

© Anaïs Sorrentino (Aesta)

J'ai estimé le premier chapitre en rating 12, mais le livre en lui-même est ciblé adulte.

J'espère de tout cœur que la lecture vous plaira ! N'hésitez surtout pas à me laisser des commentaires, et si vous avez des questions, je serais ravie d'y répondre :)

Chapitre 1 - Des Fragments par le fond

Les chaussettes de Gaby sproutchaient à l’intérieur de ses baskets trouées. Au square, l’une de ses semelles avait commencé à se décoller et le garçon avait tiré dessus – un tout petit peu, seulement pour vérifier – ce qui n’avait fait qu’empirer les choses. Sur le coup, il s’était dit que ce n’était pas trop grave. Une moyenne bêtise. Maman le gronderait, puis elle rachèterait une nouvelle paire de chaussures aux prochaines courses et on n’en parlerait plus.

Ils n’avaient pas eu l’occasion de retourner au magasin.

Son déguisement s’écrabouillait. À chaque foulée, ses cuisses cognaient le carton détrempé qu’ils avaient mis tant de soin à peindre et à coller. Il en perdait des bouts de partout. Du carton, de l’alu, du scotch et du papier coloré, autant de morceaux de Mardi gras disséminés sur le sentier comme des miettes de Petit Poucet. En temps normal, il en aurait pleuré. Mais on n’était pas en temps normal. Et s’il pleurait, c’était pas pour ça.

Un cri. Sa sœur avait trébuché sur une racine et ses doigts glissants s’étaient échappés pour atterrir en plein dans la gadoue. Un autre sproutch, les deux bras dedans. De la boue sur le poncho rouge et noir dont on ne distinguait plus les motifs. Le garçon récupéra sa main changée en gant de bouillasse – ensemble, on reste ensemble – et se remit à courir. Il avait un point de côté, un caillou coincé dans la chaussure et l’atroce envie de rendre ses coquillettes du midi, mais la terreur le propulsait au travers. À la seconde où l’Oiseau-Monstre avait posé les yeux sur eux, il avait su qu’ils seraient fichus s’il les rattrapait. Ce n’étaient pas de stupides miettes semées que l’Oiseau engloutirait, c’était eux, aluminium ou pas.

L’horrible odeur les suivait malgré la pluie. Le nez bouché, le garçon pompait par la bouche des goulées-aspirateur ; il visualisait le tuyau gris vrombissant pour éviter de penser à ce qui les talonnait et, la main de sa sœur enfouie au creux de la sienne, il n’osait regarder en arrière, au-delà des sprotchs et des plics plocs, des froissements dans l’air et des chuchotis fantomatiques.

Plus vite !

Son genou accrocha un coin de costume. Il s’étala dans une glissade de marron et de noir. Ce qui restait de carton s’affaissa sous son poids en une bouillie craquelée.

— Gaby !

En gémissant, il redressa la tête. Plus moyen de faire l’aspirateur. Plus moyen même de respirer, la puanteur était trop forte, dégueu, pire que tout ce qu’il avait jamais pu sentir. Quand il essaya de se relever, la partie du déguisement qui tenait encore se déchira sous ses semelles. Il s’entendait chouiner sans réussir à se maîtriser, ses yeux pleuraient et ceux de sa sœur, exorbités sous les mèches brunes, lui faisaient comprendre que la créature arrivait derrière lui.

L’Oiseau l’attrapa. Gaby hurlait. Sa sœur tendit la main dans sa direction et un instant, il crut qu’elle allait parvenir à saisir la sienne.
Juste un instant.

* * *



Il allait pleuvoir. Le vent avait forci et emporté avec lui le bleu du ciel, ne laissant que des nuages d’un jaune sale barrer l’horizon. Florimond triturait sa moustache. Il rencontra le regard de ses deux homologues à la pompe. Isidore, d’ordinaire d’une insouciance consommée, prenait une mine anxieuse. Florimond jeta un œil par-dessus bord, empoigna la ligne de vie et tira d’un coup sec. Il était temps de faire remonter le plongeur.

Quelques secondes passèrent et le signal lui fut renvoyé, preuve que ce dernier était à l’écoute. Florimond s’apprêtait à répliquer par le code convenu lorsque le narguilé se tendit soudain.

De grosses gouttes s’écrasaient à présent autour d’eux. Elles tambourinaient sur le pont en bois qui, gorgé d’eau, s’assombrissait à vue d’œil.

La ligne de vie s’agita. Un coup. Puis deux, trois, quatre...

* * *



Capucine avait caressé l’espoir de se mettre à l’abri avant le crachin. Eh bien, c’était raté. Même pas une vraie saucée. Juste de la bruine.

Le mot était joli, la sensation beaucoup moins. Capucine aurait préféré une pluie franche. Tranchée. Pas cette demi-mesure visqueuse et lancinante qui lui enveloppait le crâne en voiles humides. Une bonne pluie aurait caché le paysage ; sous son rideau, elle aurait escamoté les branchages rachitiques, le ciel encombré et cette lumière jaunâtre pour n’afficher qu’un gris souverain. Une douche d’oubli miséricordieuse.

La jeune femme soupira. La miséricorde, elle ne l’attendait plus. Elle releva le col élimé de son veston et accéléra l’allure en estimant la distance qui la séparait encore de la cabane. L’abri sentait le renfermé. Le chat, roulé en boule au milieu des couvertures, ronronnait de manière outrancière. Elle le poussa pour se ménager un peu d’espace. Peu rancunier, il se nicha sur ses genoux et lui pétrit les cuisses avec enthousiasme. Capucine caressa la fourrure chaude, gagnée par la plénitude de l’animal, et glissa dans une somnolence bienvenue.

Quand elle rouvrit les yeux, elle était seule. Des rigoles d’eau avaient dévalé les planches et formaient des flaques noirâtres sur le sol. L’odeur de bois pourri lui agressait les narines. Capucine baissa le regard. Des poils aux reflets ambrés parsemaient sa robe.

Elle se précipita à l’extérieur, les mains en porte-voix. Ses cris couvraient le bruit spongieux de ses pas dans la boue fraîche. Qu’espérait-elle, au juste ? Qu’il miaule pour se manifester ?

S’était-il simplement éloigné ou était-il reparti pour de bon ?

Le souffle court et les membres raides, Capucine laissa retomber ses bras le long de son corps. Dans sa précipitation, elle avait omis d’enfiler ses chaussures et une épaisse couche de gadoue lui maculait la plante des pieds.

Elle s’en balançait complètement. Paupières fermées, la jeune femme tâchait de calmer sa respiration. Faire le vide. Se concentrer sur l’air qui gonflait sa poitrine.

— Rouquin !

Reviendra ? Reviendra pas ?

Saleté de chat.


Capucine roula sur le dos et leva les mains au ciel. L’après-midi tirait à sa fin. Entre ses phalanges écartées, les rais couleur laiton peinaient à crever les lourds nuages d’un gris olivâtre.
Rouquin finirait par revenir. Tôt ou tard.


La nuit passa, puis la matinée, et Rouquin n’avait pas reparu. Il traînait sans doute dans la ville morte.
L’humeur sombre, Capucine en prit la direction, bien que la cité aux façades décrépies et aux ruelles vides la mît profondément mal à l’aise. Elle lui évoquait cette allée de devantures factices qui l’avait tant perturbée quand elle était enfant, à l’entrée d’Eurodisney. Fausses portes. Tromperie. L’intérieur des maisons manquait, aspiré par le néant. Du toc.

Ici, il s’agissait d’un autre genre de mystification. Les poignées tournaient. On pouvait entrer dans les habitations, y dormir, même, si on le souhaitait. Cela n’en demeurait pas moins du toc. Du toc habile, assemblé avec des fragments de vérité, du toc qui sonnait vrai, mais du toc quand même. Pas de résidents. Juste une immuable désolation. Un faux-semblant né de visions, un assemblage un peu bancal de souvenirs reconstitués, pétrifiés, intemporels. Capucine songeait aux gens qui auraient pu y vivre – qui y avait vécu, d’une certaine manière –, à ce que cette imitation ratée aurait pu être et à ce qu’elle ne serait malheureusement jamais, et cette pensée lui brouillait la vue. La ville était inhabitée et pourtant, l’humanité suintait de ses murs tel un spectre. Capucine se sentait comme les bâtisses. Creuse. Oubliée. La cité lui rappelait par trop son propre abandon.

Rouquin, lui, se fichait comme d’une guigne de l’atmosphère pesante qui irradiait des lieux. L’animal aimait se balader dans les ruelles fantômes, bondir de toit en toit, grimper aux gouttières, s’élancer dans les cages d’escalier. La ville lui appartenait. Personne ne viendrait la lui disputer.

La jeune femme passa la langue sur ses lèvres. Elle ferait une fouille superficielle. Pas question de s’enfoncer trop profondément. L’endroit était truffé de cachettes potentielles et, malgré les apparences, le risque d’y faire de mauvaises rencontres n’était pas à exclure. Sous ses airs de ville morte, la cité abritait peut-être quelques âmes errantes.

— Rouquin ?

L’appel résonna le long des volets grinçants, des porches disparates, des peintures écaillées.

Capucine tourna une heure avant de renoncer. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence. Le chat était reparti. Elle s’avachit contre le mur et laissa baller l’arrière de son crâne contre la pierre froide. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée seule avait duré une éternité.

C’est alors qu’elle aperçut la ligne à travers les encorbellements. Une immense ligne verticale qui tranchait la voûte céleste sur toute sa hauteur. Elle n’y était pas tout à l’heure, Capucine n’aurait pas pu la rater. Le long câble noir, agité par la brise, se trémoussait au gré du vent dans une ascension infinie. Un trait de pinceau à la dérive, à la danse curieusement hypnotique.

Les yeux grands ouverts, Capucine passa une main distraite sur sa figure, balafrant sa joue d’une traînée brune, et se redressa sans quitter l’anomalie du regard. Cette chose s’exposait à des kilomètres à la ronde, au vu et au su de tous, la prudence la plus élémentaire lui intimait de ne pas s’en approcher. Ce ne pouvait être le passage. Aucun charognard à l’horizon. La meilleure chose à faire était d’attendre et d’observer, la jeune femme ne devrait pas avoir de mal à suivre le mouvement des créatures quand elles rappliqueraient – ce qu’elles ne tarderaient pas à faire, elle n’en doutait pas.

D’un autre côté, elle raterait peut-être quelque chose d’important si elle n’allait pas vérifier. Cette pensée la tarauderait pendant des jours.

Oui, il fallait qu’elle en ait le cœur net. Ce machin qui pendait du ciel ne paraissait pas très éloigné, vingt-cinq à trente minutes de marche tout au plus, elle s’en approcherait sans se montrer, histoire de s’assurer de quoi il en retournait, et rebrousserait chemin rapidement.

La jeune femme se mit en route, la tête farcie d’interrogations. Est-ce que cette ligne était raccordée à quelque chose ? Si oui, à quoi ? Ou à qui ? Et là-haut, comment l’avait-on attachée ?

Des pans d’ombres s’étiraient sous ses pas. Aucun bruit ne troublait le silence. Pas un souffle d’air. Des grains de poussière flottaient dans l’avenue engourdie. Toutefois, Capucine n’aurait pas commis l’erreur de se fier au calme. Elle n’allait pas tarder à avoir de la visite, quelle qu’elle fût.

Au bout du câble gisait un homme à plat ventre. Selon toute vraisemblance, il venait juste d’atterrir.
Des gens qui débarquaient, Capucine en avait vu plus qu’à son tour, mais l’accoutrement de celui-ci lui assécha instantanément la bouche. Sous son imposante combinaison aux couleurs délavées, on ne lui voyait que les mains, à découvert, plaquées de part et d’autre de son casque sur le dallage usé comme en signe de reddition. Des outils en métal pendaient à sa ceinture, sur son buste. Un couteau. Un bout de corde effiloché.

Les yeux de Capucine avaient relevé ces détails sans s’y attarder. Son attention s’était cristallisée sur le casque. Elle ne voyait que lui. Le reste n’existait plus. Un gros casque aux reflets cuivrés, tout en rondeurs, qui renvoyait des éclats de lumière sur le crépi délabré des façades.

Le souvenir éclata avec une force et une netteté à laquelle elle ne s’attendait pas, l’attirant des années en arrière.

* * *



Vassili Nisuvov, atterré, regarda son compagnon d’infortune sortir sa bouteille de son manteau et en porter le goulot à sa bouche. Il ne comptait plus le nombre de fois où il l’avait vu répéter ce geste. Il suivit le va-et-vient de la glotte de Gian avec un intérêt pantois. Quelques filets rubiconds s’échappèrent des commissures de ses lèvres, se frayèrent un chemin à travers sa barbe naissante et se perdirent dans les replis de sa chemise. La bouteille semblait ne jamais se vider et il paraissait perpétuellement ivre, à tel point que le jeune Russe se demandait s’il ne s’agissait pas de son état naturel.

Gian, se sentant observé, lui jeta un regard noir. Vassili leva pacifiquement les paumes et s’éloigna afin de trouver un peu de quiétude.

La beauté du paysage aurait dû l’apaiser. Ce n’était pas le cas. Tout, ici, lui était étranger. Depuis combien d’heures était-il là ? Il n’aurait su le dire avec exactitude. Sa mémoire partait en lambeaux, sa perception du temps défaillait. Gian lui avait confié avoir vécu une expérience semblable à son arrivée. Toutefois, vu les quantités de boisson qu’il ingurgitait, Vassili doutait que même maintenant l’autre y vît beaucoup plus clair. D’ailleurs qu’est-ce qu’il fichait avec lui ? Et par quel miracle parvenaient-ils à se comprendre ?

Le cours de ses ruminations s’interrompit brusquement lorsqu’il remarqua ce que ses pupilles observaient depuis quelques secondes déjà. Qu’est-ce que... ?

Les hautes fougères s’écartèrent dans son dos sous les exclamations de Gian. Arrivé à hauteur de Vassili, l’ivrogne lui exhala un air chargé d’alcool à la figure. Le jeune homme, le souffle coupé, ne parvenait pas à détacher ses yeux du ciel.

— T’as vu ça ? fit Gian de sa voix rocailleuse. C’est peut-être notre porte de sortie !

Vassili quitta avec regret la corde qui fendait les nuages jusqu’au firmament pour en revenir au faciès aviné de son compagnon d’infortune. Il hocha la tête.

— Allons-y.

* * *



Albin se débattait dans un limon épais. Poisseux.
La lumière l’exhortait. Elle lui embuait l’esprit, lui faisait frémir la moelle ; il avait beau y mettre toute sa volonté, il lui était impossible de la rejoindre. L’air, changé en bouillasse collante, freinait ses gestes plus sûrement qu’un mur d’eau. Ses quilles ne bougeaient qu’au ralenti. Son corps ne répondait que par impulsions engluées.

Avancer.

L’échine courbée, luttant contre l’inertie, il mit à contribution chaque fibre de son être, l’ensemble de ses muscles bandés, ses ligaments distendus, ses adducteurs au bord de la rupture. Un pas. Deux pas. La sueur lui brûlait les yeux.

Tout en poursuivant son inexorable avancée, il éprouvait un immense désarroi, la sensation dérangeante d’oublier une information au caractère décisif, un nœud à son mouchoir dont la signification, aussi fuyante que cruciale, lui échappait, une donnée qui supplantait en importance l’attraction de la lumière. La clarté du phare le narguait, inaccessible derrière ses doigts tendus. Il devait… il suivait…

Un chemin de miettes. Oui, c’était ce qu’il suivait. Avant que la lumière ne l’égare. Un quignon qui s’effritait, des fragments, des grains craquants et nacrés semblables aux brisures de coquillages disséminés par le ressac. Perdu leur trace. Il en avait ramassé par poignées, réunissant ce qui devait l’être pour retrouver… quelque chose d’irremplaçable. Quelqu’un.

Il ne savait plus. La lumière lui vidait la tête.

Quelques sensations diluées crevèrent le limon. Des images. Le sourire de Rose. L’odeur de la mer. Le hublot voilé de condensation. Cette impression d’être minuscule, qu’accentuaient le froid et le silence. Et un écho persistant, régulier, qui chuintait à ses oreilles. Son souffle.

Albin reprit pied, morceau par morceau, inspiration après expiration. Ces perceptions familières se teintaient d’une inquiétude sous-jacente, un sentiment d’angoisse au goût d’urgence dont il n’arrivait pas à définir la source, comme au réveil d’un cauchemar à demi effacé.

Quelque chose clochait. Clochait salement, même.

Ses yeux s’ouvrirent. En pure perte. Il battit des cils pour chasser les ténèbres. Tâcha d’accommoder sa vision. Une vitre, sous son nez. Sa vitre. Son casque. Ce simple constat ne dissipa guère son malaise. La lumière sépia qui s’infiltrait par ses hublots latéraux ne collait pas : trop chaude, rien à voir avec la teinte qu’elle aurait dû prendre. Une pression anormale s’exerçait sur son thorax. Ses clavicules lui faisaient un mal de chien. Pour quelle raison sa collerette... ?

Il était couché sur le ventre.

L’énormité de la chose lui fit l’effet d’un coup de poing. Les tripes nouées, il pressa sa mémoire de recoller les fragments. Une alarme, sous son crâne, lui martelait l’évidence : il n’avait rien à foutre dans cette position.

Éludant ses interrogations, son corps avait pris les devants et se contorsionnait déjà afin de libérer la partie de sa manche emmêlée dans son harnachement ventral. Il grogna, en sueur, essaya de s’agenouiller et s’aperçut avec effroi que rien ne venait gonfler sa combinaison pour l’aider à se remettre sur pieds. Ce qui voulait dire que l’arrivée d’air ne fonctionnait plus.

Le conduit était peut-être écrasé sous son poids. Ou la soupape déréglée. En désespoir de cause, Albin joua du chef pour être certain qu’il n’enfonçait pas le bouton de purge de son casque par mégarde. Si le problème venait de la pompe, il était trop tard. Le plomb de ses semelles racla le sol, des étoiles apparurent devant ses yeux alors qu’il cherchait en aveugle la ligne de vie. Il allait crever, il allait…

L’impression de déjà-vu le prit en traître. Il se souvint des milliers de particules en suspension tout autour de lui, se revit brailler dans son casque, tirer sur cette foutue corde.

Il n’arrivait pas à mettre la main sur la ligne de vie parce qu’elle n’était plus là. Un moignon pendait à sa ceinture.

Albin roula sur le côté. Son pied partit en arrière. Une dernière secousse, et le monde vint sens dessus dessous. L’image était brouillée. Il ne comprenait pas la couleur de l’eau.

Il distingua un visage se tordre vers lui, avant de retourner au limon.

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