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PAPA

Ces quatre lettres dans l’Espace qui nous ont séparé
J’ai plaisir à les réécrire après toutes ces années d’absence
Je voulais te dire combien j’ai été heureuse de te retrouver
Mais triste malgré tout de te voir prisonnier de cette souffrance.

Avec le temps j’ai appris à construire ma vie
Mais sur des fondations fragiles
Que j’ai voulu occulter malgré tout
Pour paraître aux yeux de la société
Forte, invincible et épanouie.
Mais le passé m’a rattrapé, agile
Et a distillé dans ma mémoire surtout
Le besoin sur mon chemin de te croiser.

Dans la vie pour avancer, il faut savoir prendre une pause
Je n’étais pas prête pour affronter mes sombres souvenirs,
Mais tu sais le temps n’est pas notre allié en tout état de cause
Mieux vaut se débarrasser de toute rancœur et sourire.

Quand j’étais enfant, tu disais, ma fille sera docteur, infirmière,
Je le suis en quelque sorte pour panser les plaies de l’âme,
Et rendre les blessures de la vie moins amères
Je ne garde aucune rancune de notre drame.

Voilà papa, je ne suis ni philosophe ni poète
Prends soin de toi, écoute les proches qui t’entourent
Tu seras toujours dans mon cœur et dans ma tête
Sois présent à mon prochain retour.


DELGARD Sylvie - 1er poème – 20/04/2014
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