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Quelques mois plus tard...


- Oui Emy, je serai là pour ton anniversaire. Non je ne vais pas manquer mon avion. Mais oui, bien sûr que je t’apporte une affiche du Candy Story, tu me diras ce que tu en penses. Mais je ne vois pas comment je pourrais oublier, tu n’arrêtes pas de me répéter tout ça depuis trois semaines. Oui, ma chérie, moi aussi, je suis contente de te revoir, évidemment !

Candice mit un certain temps avant de raccrocher. Emy se faisait de plus en plus insistante. Mais elle ne pouvait pas lui reprocher. Les deux amies ne s’étaient pas revues depuis plus de six mois et Candice avait évidemment beaucoup de choses à raconter à sa meilleure amie.

Installée dans la petite chambre à la tapisserie florale, Candice ouvra sa valise. Cela faisait six mois maintenant qu’elle n’y avait pas touché. Son départ pour New-York était prévu pour le lendemain matin. Six mois qu’elle n’avait pas remis les pieds dans la mégalopole.

Alors qu’elle s’apprêtait à glisser une pile de jupes et de tee-shirt dans son bagage, elle récupéra une petite carte qui était restée au fond.

« Edgar Jones, spécialiste en marché immobilier » lut-elle.

Candice sourit alors et réalisant le chemin parcouru et le temps écoulé depuis qu’elle avait fait connaissance de l’agent à la veste grise. Elle sourit mais déchira sans hésitation la carte de visite du promoteur immobilier avant de la jeter à la poubelle.

Peu de temps après la parade de Noël, Candice avait eu une révélation. Après avoir quitté son job à New-York, sa décision de rester à Kingston fut ainsi rapidement prise.

A la fin du mois de décembre, l’argent de l’héritage avait entièrement été versé sur son compte. Donna lui avait légué une belle somme qui permettait à la jeune graphiste de faire des projets sans se soucier pour son avenir. Et la jeune femme avait alors su tout de suite comment elle l’investir.

Aidée par Henri, elle avait pu prendre contact avec des artisans de Kingston et rapidement ses projets avaient pris forme. Elle ne s’était pas attendue à autant d’efficacité, mais voilà que désormais les travaux de rénovation s’enchaînaient depuis plus d’un mois.

Aussi, en ce mois de juillet, la nouvelle habitante de Kingston reprit l’avion pour se rendre une dernière fois dans sa ville d’adoption et laissa à Henri la surveillance de la bonne avancée des travaux, pendant son absence.

Candice avait proposé à son petit copain de la suivre dans son ancienne ville, mais le natif de Kingston n’aspirait absolument pas de se promener dans les rues bondées et agitées de New York. L’ancienne graphiste aurait adoré le présenter à Emy, sa meilleure amie, qui ne le connaissait qu’à distance, et que d’après ses descriptions forcément subjectives. Mais l’instituteur casanier, préférait attendre qu’Emy fasse le déplacement pour faire un jour sa connaissance.

- On se revoit dans cinq jours, salua Candice en embrassa Henri installé derrière le nouveau comptoir qui trônait au centre de la confiserie encore jonchée de bâches blanches et de cartons.

- Tu ne reconnaîtras pas cet endroit mais tu verras ce sera génial, assura Henri en serrant sa fiancée avant de l’embrasser à nouveau.

- J’y compte bien, sourit Candice.

- - -





Encore quelques mois plus tard...



Le premier décembre s’affichait désormais au calendrier. Candice s’était levée tôt et était impatiente. Les travaux étaient terminés depuis un mois. La jeune femme blonde avait passé tout le mois de novembre à aménager et décorer chaque partie de son grand logement.

Séduite par la ville et de plus en plus convaincue par les petites boutiques qui faisaient le charme de la rue principale de Kingston, Candice avait repris les rênes de sa grand-mère. Le grand ensemble du numéro quinze avait retrouvé ses couleurs d’autrefois. La vitrine rose et jaune attirait à nouveau l’oeil à l’entrée de la ville.

Mais à côté de la confiserie, aux numéros pairs de l’ensemble immobilier, la propriétaire avait également remis les lieux en état pour se confectionner ses petits coins tranquilles comme Candice aimait les nommer tendrement. Alors que la confiserie promettait d’être animée et fréquentée, la future commerçante avait transformé l’ancien salon de coiffure en atelier où un large bureau lui permettrait à la fois de gérer ses affaires mais aussi de continuer ses activités de graphiste. Car en plus d’avoir remis sur pied, la confiserie de la ville qui était tant désirée, Candice avait décidé de continuer son métier de graphiste en parallèle mais de manière tout à fait indépendante et occasionnelle.

Dans l’ancienne papeterie, Henri avait quant à lui investi les lieux et les anciennes étagères pour créer, avec le soutien de Candice, une minuscule bibliothèque municipale. Les étagères étaient malheureusement encore bien vides, mais l’instituteur ne s’inquiétait pas et savait qu’au fil des mois, il arriverait à remplir les casiers en bois blanc.

A l’étage, de grands travaux avaient également été réalisés. Candice avait vu les choses en grand. Les cloisons étaient tombées et un grand loft réunissait désormais les trois anciens petits appartements qui se trouvaient au-dessus de chaque boutique. L’ancienne new-yorkaise avait ici gardé ses rêves, ses besoins et ses envies d’espace en vivant dans de grandes et larges pièces ouvertes aux couleurs et décorations vives et modernes.

Candice et Henri n’avaient pas eu de difficultés à monter leurs projets. Le jeune couple s’était très rapidement trouvé des points communs et surtout des valeurs communes. Leur complicité et leurs envies avaient ainsi grandi au fil des jours.

Candice, complètement amoureuse, se réjouissait de pouvoir enfin partager ses projets et ses journées avec quelqu’un.

Car bien qu’Henri resterait à la direction de l’école, il soutiendrait sans soucis la jeune femme. Et pour aider le couple, Gina avait aussitôt répondu positivement. La tante était ravie de revenir au numéro quatorze de la rue principale pour tenir les permanences de la petite mais nouvelle et moderne bibliothèque.

En ce samedi premier décembre, Candice était donc toute excitée. Dans moins d’une heure, l’ouverture officielle de sa confiserie aurait lieu. Tout était déjà prêt. Malgré tout, elle vérifiait à nouveau toutes les étiquettes de prix ; les cuillères étaient accessibles ; sur les sachets le nouveau logo du magasin que Candice avait dessiné, était bien visible ; enfin, les bocaux en verre refermant les inévitables sucreries étaient bien alignés sur les étagères.

Cinq minutes après avoir déverrouillé la porte d’entrée, Candice entendit avec plaisir le premier tintement de clochette. A quelques jours de son deuxième Noël ici, sa nouvelle vie à Kingston, en tant que confiseuse pouvait désormais commencer.

Note de fin de chapitre:

Alors ? Qu'en avez vous pensé ? les clichés sont-ils bien là ?

Est ce trop long ? trop court ?

L'histoire de Candice et Henri vous a-t-elle convaincus ?

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