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Notes d'auteur :

Ouah aujourd'hui le thème vient de Jello, c'est son thème libre. J'ai vraiment aimé l'écrire.

On compare la vie aux saisons. Le printemps durant notre plus tendre enfance où l'on n'est pas encore entier, où on grandit peu à peu et on s'enrichit. La saison où on sait que quelque chose de beau nous attend et qu'on oublie facilement une fois arrivés à l'été. C'est une saison transitoire après l'hiver, dans la vie, un moment où l'on devient peu à peu ce qu'on attend de nous. C'est la saison de Gabrielle ma petite soeur qui ne cesse de dire "quand je vais être grande". Elle ne réalise pas qu'elle est déjà sur le bon chemin, mais elle en profite malgré tout. Elle est à l'âge où elle souhaiterait encore faire fondre sa neige alors qu'elle n'en a plus, tout en voulant que ses feuilles soient déjà déployées dans le vent. Elle veut encore jouer, elle veut grandir. Elle ne comprend pas tout ce qui se passe, elle est encore innocente. Cette époque me manque parfois.

Puis il y a l'été. Cette saison où la nature est en effervescence et à son maximum. Ce sont nos premières années dans le monde adulte. Là où on a nos pleines capacités où tout nous parait possible. Il nous arrive d'aller trop vite et de causer une sécheresse, mais au final, c'est la saison que l'on admire. Celle que l'on souhaite devenir au printemps et celle qu'on se remémore une fois qu'elle est passée. Il n'y a que durant cette période qu'on y pense moins. On s'y attarde peu, on ne réalise pas qu'elle va finir un jour, ou alors si, mais on ne veut pas l'accepter. C'est ma saison, mais dans la mienne, la grêle est tombée au mois de juillet. Une grêle dure qui ravage tout. Mon jardin que j'avais mis tant de temps à faire croître, mes magnifiques fleurs qui allaient venir à leur éclosion… Tout a été détruit.

L'automne, c'est la saison des adultes. Des vrais adultes. Ceux qui ont déjà leur vie bien entamée, l'expérience, une maison, des enfants… Ceux qui ont le poids de leurs années dans le corps et qui commencent tout doucement à décroître. Ils ont encore du temps, mais voit tout ce qui est passé. Ils brillent encore, on les admire. Leurs couleurs sont la preuve de ce qu'ils ont traversés. C'est la saison de mes parents, qui à cause de moi se dirigent vers l'hiver de plus en plus vite.

L'hiver. La saison de la vieillesse. Celle où le corps n'est plus ce qu'il était, mais il est toujours là. Plusieurs ont conscience de cet état, mais n'y peuvent rien. C'est un moment pour partager son expérience et rester fier de ce qu'il y a derrière. C'est la saison que je redoute, mais qui est juste au coin de la rue pour moi. Car mon été arrive à sa fin et les médecins ont dit que l'hiver serait tôt cette année. Un hiver froid, très froid. L'hiver, c'est la saison de la maladie. Le genre de maladie qui te bouffe de l'intérieur et qui te détruit. Tant pis pour l'automne, tant pis pour l'été. L'hiver est arrivé avec une bordée de neige avec si peu de signes précurseurs qu'on ne peut pas si préparer. J'ai beau pelleter la grêle, la glace, la neige… Il y en a toujours plus. Je suis en train de geler sur place. Mon sang se gèle dans mes veines et les cristaux les déchirent. Le froid entre par ma bouche, par mon nez, par mes oreilles… C'est la mort qui m'attaque de tous les côtés et pénètre jusqu'à mes os. Et mon corps n'arrive plus à rien. J'ai beau mettre le chauffage au fond et m'enrouler dans des couvertures, le froid trouve toujours un endroit où entrer. Même le feu n'y peut plus rien, car le froid, il est à l'intérieur de moi et pour ça, il y a rien à faire. Bientôt l'hiver sera là, et ensuite, après l'hiver, je ne sais pas… Une saison que je ne connais pas.

Note de fin de chapitre:

Voilà, ce n'est pas une métaphore très originale que celle de la vie et de les saisons, mais c'est à ça que j'ai pensé, les saisons qui sont bouleversées par l'arrivée de la maladie.

 

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