Pixie était à nouveau dans sa cage et se disputait avec son ami Bongo quand les sœurs Torset y arrivèrent.
– Qu'ils sont drôles ! s'exclama Valérie.
Viviane passa son regard sur les primates. Elle ne les trouvait pas particulièrement amusants surtout s'ils se disputaient. Pixie tirait même sur une des oreilles de son compagnon de cage.
– Pardon, je voudrais passer.
Le jeune soigneur était revenu chargé de seaux remplis de nourriture. Il était vraiment mignon. La pensée traversa l'esprit de Viviane comme une flèche. Hors de question qu'elle finissait comme nombre de ces camarades de classe qui ne s'intéressaient qu'aux garçons et qui pouffait de rire à chaque fois qu'elles voyaient un jeune homme. Elle repoussa cette idée au fin fond de sa tête. Plutôt se concentrer sur le fait que sa réflexion était tout à fait stupide puisqu’elles étaient assez éloignées de la porte.
Cela dit, ce n’était pas quelque chose à faire remarquer à Valérie. Avec un cri de joie, elle se précipita vers le soigneur.
– Je peux vous aider ?!
– Ah non, non ! protesta le jeune homme. Ne t’approche pas !
Il se sauva d’un bond paniqué en arrière et tenta de lever ses seaux hors de portée de la petite fille. Viviane cligna des yeux devant la scène. Ce qui était certain c’est que, couinant comme une souris, le jeune homme n’était plus très attirant.
– Ne touche pas ! Tu pourrais les contaminer avec une maladie ! La peste ou le choléra, par exemple ! Je suis convaincu que le choléra peut se transmettre des humains aux primates. Je ne veux surtout pas que ces petits deviennent malades. Et vous devez regorger de microbes et virus !
– Je peux jouer avec Pixie et Bongo ?
Apparemment Valérie n’avait pas vraiment écouté. Ou n’avait aucune envie de comprendre les peurs du jeune homme.
– Ecoutez, tenta de le raisonner Viviane. On ne veut que regarder les animaux et comme on est dans un zoo, vous ne pouvez pas nous interdire cela. En plus, si on avait le choléra, on ne serait pas en état d’être ici.
Mais on disait bien que la raison n’avait jamais de force sur les peurs irrationnelles. Et du coup, le soigneur ne se calmait pas malgré le bien fondé de son argumentation. C’était peut-être aussi lié à la présence de Valérie qui sautait comme une folle autour de lui. Cela ne paraissait pas si absurde de penser qu’elle puisse avoir la rage.
Le regard de Viviane se posa sur la porte de la cage. Ouverte. Et de toute évidence, il n’y avait maintenant pas un mais deux lémuriens qui se promenaient en liberté.
– Pas sûre que tes précieux petits seront mieux dehors sous ce froid, observa-t-elle d’un ton neutre.
Intérieurement, qu’est-ce qu’elle s’amusait à le voir virevolter sur lui-même, paniqué à l’idée-même que les primates ne puissent plus se trouver dans la sécurité de leur cage. Probablement craignait-il que des bactéries de choléra dans les carrés de fleurs. Bien planquées derrière une tige desséchée, à attendre qu’un animal exotique passe pour se jeter sur lui.
– J’étais pourtant convaincu d’avoir fermé la porte ! s’écria-t-il.
– Elle l’était, confirmait Viviane. Mais plus maintenant.
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Notes d'auteur :
Voici donc un thème qui m'a bloqué (un peu) : choléra (pourquoi j'ai pris un générateur en ligne déjà et pas un dictionnaire que je pouvais manipuler ?)
Mais bref, bonne lecture !
Mais bref, bonne lecture !
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