Les deux filles sortirent de l'étable des singes après que Valérie eut suffisamment admiré ceux qui étaient présents. Viviane remarqua que leurs parents les avaient lâchement abandonnées pour aller au café – en fait, son père lui avait envoyé un message pour la prévenir. Vive la technologie pour éviter les discussions.
Comme sa petite sœur voulait voir tout le reste du zoo aussi et Viviane avait envie de rechercher le lémurien Pixie, elles se baladèrent dans le parc animalier. Elles étaient presque les seules, ce qui paraissait plutôt normal vu la météo désagréable qui régnait depuis quelques semaines. Il faisait gris et froid et il pleuvait. Le temps parfait pour aller au zoo, non ? Uniquement la piscine extérieure aurait été plus adaptée ! Mais elle était fermée.
Les éléphants semblaient être bien serrés dans leur écurie et n’auraient certainement pas été contre de sortir dans la pluie. Au contraire des suricates. Ceux-ci se serraient les uns contre les autres sous leur lampe à infrarouges. Un peu comme les humains a l'intérieur du café juste à côté.
– Pas mon gâteau !
Un cri strident éveilla la curiosité de Viviane. Qu’est-ce qui se passait dans le bâtiment ? Elle entraîna Valérie sans difficulté vers l'entrée.
A l'intérieur, c'était la panique. Au premier regard, la blonde ne voyait aucune raison à cette agitation soudaine. Les gens étaient pour la plupart debout comme prêts à s'enfuir et certains s'étaient placés en sécurité sur leur chaise.
Et tout contente d'elle, assise sur une table, un morceau de tarte à la fraise en main, trônait Pixie, le lémurien. Quelle courte recherche ! Viviane aurait été déçue si la situation n'avait pas été aussi drôle. En plus, le primate avait réussi à se coiffer d'un chapeau à fleur que la malheureuse propriétaire essayait de récupérer à grands gestes de bras et de cris. L'animal ne s'en irrita pas.
– Excusez-moi.
Un jeune homme à l'air gêné apparut derrière les deux sœurs. Viviane le dévisagea. Il était plutôt très jeune – environ seize ans, elle aurait dit – et portait l'uniforme des soigneurs du zoo. Elle s’écarta. Il devait certainement être venu récupérer Pixie.
C'est effectivement ce qu'il fit à l'aide d'une banane et d'une clochette. Ce qui sonnait un peu absurde fonctionnait pourtant à merveille. Au son de la clochette, le lémurien se retourna vers son soigneur et lâcha même le morceau de tarte pour rejoindre le morceau de métal qui pendouillait une dizaine de mètres plus loin.
Une fois la clochette entre ses pattes avant, Pixie la fit bouger elle-même et, absorbée par le son produit, se laisser soulever par le soigneur qui lui tendit la banane. Le regard du primate oscilla entre fruit et jouet avant de se saisir des deux.
Le public souffla de soulagement. Viviane n'avait même pas remarqué qu'elle aussi avait retenu sa respiration pour ne pas déranger le soigneur. Lentement le jeune soigneur emmena l’animal vers la sortie. La blonde lisait dans ses yeux noisette tout l’amour qu’il portait à son protégé.
Valérie attrapa le bras de sa sœur.
– Viens, on l'accompagne jusqu’à la cage.
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Notes d'auteur :
Thème du jour : Panique.
Bonne lecture !
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