Lien Facebook



En savoir plus sur cette bannière

- Taille du texte +

Notes d'auteur :
Thème : chenille.
Bonne lecture !
Ce fut Viviane qui fut chargé de guider les gendarmes jusqu’à la salle de classe. Les autres élèves, exceptés Octave qui n’avait pas quitté Eva et Jeanne qui se trouvait à l’infirmerie, avaient été placés dans une autre salle sous la surveillance de l’infirmière et d’un surveillant du collège.
– Je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé, affirma pour la énième fois Monsieur Dumeunier d’un air accablé. D’un seul coup, je vois Viviane debout près d’Eva qui me demande d’appeler la police et c’est tout !

Sa voix avait grimpé dans les aiguës. Viviane serra plus fortement Octave contre elle. Il ne réalisait pas encore tout à fait. Elle non plus, supposait-elle. Mais comment auraient-ils pu ? Il n’y a même pas une heure Eva était encore à leurs côtés, vivante et de bonne humeur ! Il y a une heure ! On ne mourrait pas comme ça, dans une salle de classe. Surtout pas quand on avait quinze ans !
Viviane se rendit compte qu’elle tremblait comme une chenille sur une feuille de salade dans le vent. Personne ne devrait mourir aussi jeune. Et certainement pas comme ça ! Elle connaissait Eva ! Elle ne pouvait pas être morte.

Eva ne pouvait pas être morte.

Cette pensée se figea dans son esprit. Eva était morte.
Viviane sentit peine qu'on la dirigeait vers une autre pièce. Ses pieds foulaient le sol sans qu'elle ne les contrôle et elle avait aussi froid qu'une chenille pas encore transformée en chrysalide sous la pluie. Pourquoi les chenilles en fait ? Viviane repoussa cette question, ce n'était pas important. Plus rien ne pouvait être important si une adolescente pouvait mourir aussi simplement.
Ça aurait pu être elle. Ou pas. Elle n'aurait pas accepté un chocolat de Jeanne. Elle aurait dû empêcher Eva de le faire. Elle avait eu un mauvais pressentiment. Elle aurait pu éviter cette mort !

– Respire, Viviane, respire.
La voix lui semblait bien trop lointaine pour provenir de la personne à côté d'elle. Mais cela n'avait de toute façon aucune importance. Elle était responsable parce qu'elle aurait pu l'éviter. Et donc elle devait se racheter auprès d'Eva. Qui n'aurait jamais l'occasion de devenir un papillon.
Pourquoi un papillon ? Pourquoi une chrysalide ? Pourquoi une chenille ?

– La boîte de chocolats !
– Quoi ?
Viviane ignora les regards stupéfaits. Elle savait ce qu'il fallait qu'elle fasse. Elle devait trouver le coupable. Celui qui était réellement responsable.
Et tout partait de cette boîte de chocolats avec le logo en forme de chenille.
Note de fin de chapitre:
Elle va tout à fait bien, Viviane, non ? (enfin je la trouve un peu inquiétante mais bon...)
Vous devez vous connecter (vous enregistrer) pour laisser un commentaire.