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Cet après midi là, Alex eu la surprise de trouver Cannelle assise dans sa salle d’attente. Comme il s’en doutait, elle était, selon ses critères, on ne peut plus classique physiquement.
— Je suis journaliste locale, annonça-t-elle une fois dans son cabinet, et je souhaiterai faire un article pour te présenter à la population.
— Très bonne idée, de cette manière je ferais un peu moins peur à ces sauvages.
Ces mots lâchés, il se mordit la lèvre supérieure, conscient que ce n’était pas des choses à dire… Devant une journaliste.
— J’ai parlé tout haut là ? demanda-t-il.
La jeune fille, un brin agacée, répondit positivement de la tête, mais alors qu’elle allait commencer l’interview, le capitaine Enizan entra dans le cabinet, suivi de Marie, affolée.
— Je suis désolée docteur, je lui ai dit d’attendre mais il n’a rien voulu savoir.
— Ce n’est rien Marie, merci, lui répondit-il en la raccompagnant vers la sortie.
Cette dernière obtempéra, non sans jeter un regard froid à Cannelle, un peu trop proche d’Alexandre à son goût.
Sans détour, le capitaine demanda au médecin de le suivre chez les Vaillant. Il devait interroger la femme du défunt et craignait pour son état de santé. Alex accepta de le suivre, même s’il n’appréciait pas sa façon de faire. Cannelle, quant à elle, s’invita aussi à leur sortie et les suivie en moto pendant que les deux hommes roulaient dans la voiture de patrouille.
— Pourquoi avoir refusé qu’elle ne monte avec nous ? s’étonna Alex.
— Tout simplement parce que j’avais à vous parler seul à seul, répondit le gendarme. Bon allez, je me lance. Dites-moi franchement, j’étais bon hier soir ? Je peux tout entendre vous savez.
Alexandre blêmit de gêne. D’un naturel franc et avec peu de barrières, il s’agissait cette fois d’un gendarme, un capitaine qui plus est. Il serait toujours bon de l’avoir de son côté.
— Ah ben honnêtement, pour moi, c’était du jamais vu, fini t-il par lâcher.
— Vous êtes sérieux ? insista l’homme de loi, ivre de joie.
— Je vous jure que je n’en croyais pas mes yeux.
— La semaine prochaine, je me transforme en Louis de Funès. J’espère que vous aimerez aussi, minauda le capitaine.
Note pour plus tard : trouver une excuse pour ne pas y aller !
— Pour revenir à notre affaire, avez-vous entendu l’histoire du concours de tracteurs et de l’entreprise Biostat ? reprit Alex pour changer de sujet.
— Biostat, quoi ?
— Eh bien j’ai entendu dire que Monsieur Vaillant avait demandé à sa fille de booster son tracteur avec la technologie Biostat, ce qui n’aurait pas plu à son voisin.
— Monsieur Berge ?
— Je ne connais pas son nom mais c’est bizarre, non ?
— Oui. Nous pourrons lui rendre une petite visite au passage, consenti Ambroise.
Ils s’engagèrent ensuite sur le chemin les conduisant à la ferme des Vaillant. Derrière eux, la moto de Cannelle était quasiment submergée des vagues de poussières soulevées par leur voiture.
Il régnait sur les lieux un lourd silence. Seul le cri des bêtes, de temps à autre, rompait le deuil. Le capitaine sonna à la porte mais personne n’ouvrit. Ils firent donc le tour de la maison pour arriver dans le jardin où mère et fille étaient assises dans l’herbe, près d’un parterre de fleurs flânées. À l’arrivée des trois visiteurs, la mère se leva, vint à leur rencontre et les invita à entrer dans la maison, pendant que sa fille restait immobile.
— Puis-je vous proposez quelque chose à boire ? demanda-t-elle en entrant dans la cuisine.
— Non merci, nous sommes venus te parler et voir comment tu vas depuis l’accident, répondit Ambroise.
— Je fais aller, heureusement que Dorothée, ma fille, est venue me soutenir à la ferme. Elle a prit un congé pour cela.
— Votre fille travaille à Biostat c’est bien cela ? interrogea Alex pendant que Cannelle notait tout dans un petit calepin.
— Vous êtes bien renseigné. D’ailleurs, elle aidait mon mari pour la course de tracteur. Cela les avait soudés.
— À ce propos, Monsieur Berge est le grand gagnant chaque année, cela ne l’embêtait pas trop ? questionna le gendarme.
— C’est à lui qu’il faudrait demander, ne croyez-vous pas ? intervint Dorothée.
Son arrivée impromptue dans la pièce et le ton agressif qu’elle avait employé coupèrent court à la conversation. Le capitaine connaissait la famille et ne voulait pas leur faire subir de nouveaux chocs, alors, il fit signe à ses compagnons pour qu’ils écourtent leur visite.
— Et bien, c’est ce que nous allons faire de ce pas. Nous vous remercions …de votre accueil, dit-il avant de sortir, suivi de près par Alex et Cannelle, beaucoup moins conciliants que lui.
— Vous ne seriez pas des amies du capitaine, je jurerais que vous avez quelque chose à cacher, pointa la jeune journaliste d’un air suspicieux.
Cette réflexion piqua Dorothée au vif mais sa mère lui prit le bras afin de lui faire comprendre qu’elle ne devait pas répondre à la provocation. Et c’est sur cette dernière phrase que le capitaine, Alex et Cannelle retraversèrent le jardin. Le médecin s’arrêta soudain à l’endroit où les deux femmes étaient assises à leur arrivée : les fleurs, fanées quelques minutes plus tôt, étaient redevenues florissantes. Il se contenta alors de regarder Cannelle qui l’avait aussi remarqué. Elle sortit son smart phone, prit un cliché, puis, dans le silence, ils regagnèrent leurs véhicules.
À moins d’un kilomètre de là, se tenait l’exploitation des Berge, ils étaient spécialisés dans la volaille, mais possédaient aussi des terres. En longeant un champ de blé, Alex remarqua deux moissonneuses-batteuses à l’arrêt.
Impressionnant comme engin, pensa-t-il.
La voiture de patrouille s’arrêta devant l’entrée d’un hangar d’où provenaient les cris stridents de volatiles. Un homme, ou plutôt une armoire à glace, sortit alors et se dirigea vers eux d’un pas décidé. Son visage était ridé, très froid et n’avait pas l’air commode. La fourche qu’il tenait fermement dans sa main jouait beaucoup sur cette impression aussi.
— C’est pour quoi Cap’tain ? lança-t-il à Ambroise sans plus de mise en forme.
— Je crois que vous le savez, non ?
— Ouais, le père Vaillant ? Mais là j’ai d’autres chats à fouetter, alors vous dégagez.
Alex et Cannelle, qui n’étaient pourtant pas à cheval sur le protocole, furent choqués par sa façon de réagir face à un représentant de la loi mais appréhendaient surtout la réaction du capitaine.
— Je vous demande pardon? Je n’ai pas bien entendu, feignit Ambroise en bombant le torse.
— Foutez le camp, j’ai des camions qui arrivent dans une heure, je n’ai pas le temps de caqueter avec vous. Vous avez des questions sur la mort de Vaillant ? Et bien voilà ma réponse : oui je suis bien content et non je n’ai rien d’autre à ajouter. Maintenant flicaille ou pas…Dehors !
Flicaille ? Sans déconner, ça se dit encore ?
— Bon Monsieur Berge, je crois que vous allez me suivre au poste pour que l’on discute calmement.
Le capitaine Enizan restait courtois, mais il perdait à chaque seconde un peu plus de son sang-froid. Soudain, une voix roque derrière l’agriculteur surprit tout le monde. C’était l’aide de Monsieur Berge qui, inquiet de ne pas le voir revenir, était lui aussi sortit du hangar.
— Je fais quoi là, patron? demanda l’homme tout en s’approchant.
Le concerné se retourna et le regard qu’il lança à son aide fut apparemment si glacial que ce dernier s’arrêta net et s’adossa sans un mot à l’utilitaire garé le long du hangar. Son déplacement avait distrait l’assemblée, à l’exception de Monsieur Berge, qui prit de l’élan pour frapper le capitaine au visage avec le manche de sa fourche. Ce dernier s’effondra sous les regards médusés d’Alex et Cannelle. Pendant ce temps, l’aide s'était saisi d’un fusil posé dans l’utilitaire et tira au sol. Le docteur et la journaliste se précipitèrent dans le champ de céréales derrière eux aussi vite qu’ils purent, alors que l’aide cherchait de nouvelles munitions dans la boite à gants du véhicule. Le blé était si haut qu’il était difficile de courir. Ils trébuchaient régulièrement mais sans jamais se retourner, Cannelle à l’avant et Alex derrière.
— Putain de saloperie de campagne de merde !!! hurla Alex tout en reprenant son souffle.
Mais la jeune fille ne pouvait pas l’entendre, son cœur battait trop vite et ce battement résonnait si fort dans ses oreilles qu’il camouflait tout le reste. Elle s’arrêta brusquement pour regarder derrière elle. Au premier plan, Alex reprenait son souffle avec mal.
Ah, t’as les fesses qui font bravo là hein, ptit con ! pensa-t-elle avant d’apercevoir l’aide de l’agriculteur se ruer dans le champ l’arme à la main.
Bizarrement, son patron l’arrêta et lui fit signe de revenir, ce qu’il fit tout de suite. Berge bougea ensuite ses mains sans que cela ait vraiment de sens. Cannelle l’observa ainsi quelques secondes, intriguée, jusqu’à ce que les cris d’Alex et surtout sa fuite vers un homme armé, ne l’alerte d’un danger. Elle se retourna alors et vit deux moissonneuses-batteuses se diriger vers elle à vive allure. Alex et elle tentèrent de se séparer afin de ne plus être dans la trajectoire des engins mais ces derniers les suivaient, comme téléguidés. De l’autre côté du champ, Berge gesticulait toujours des bras, un sourire sadique aux lèvres, pendant que son aide pointait le fusil vers Alex.
Alors que Cannelle allait s’arrêter de courir, une détonation retentit. L’aide venait d’être touchait au bras et tomba au sol. Berge se retourna alors vers son agresseur et les machines s’arrêtèrent instantanément. C’était madame Vaillant, accompagnée de sa fille, qui alertée par les cris, était venue le fusil au poing et n’avait pas hésitée à tirer.
Alex et Cannelle arrivaient à leur niveau lorsque la femme fit feu une seconde fois et abattu Monsieur Berge d’une balle dans la tête.


Berge s’effondra lourdement sur le sol et seulement alors, Dorothée, la fille de madame Vaillant, s’approcha de lui et par apposition fit ressortir la balle. Le trou se referma aussitôt et il reprit connaissance.
— Espèce d’ordure, sans ma fille, je t’aurais laissé crever ici, lui lança Madame Vaillant.
Cannelle regarda Alex, estomaqué lui aussi. Puis, son regard fut attiré par le capitaine qui reprenait ses esprits doucement. Elle se dirigea vers lui, tremblante, pendant qu’Alex appelait des renforts par la radio dans leur voiture. Ceci fait, il accourut à son tour près du capitaine.
— Bon sang, Ambroise vous auriez vu ça ! Il faisait bouger les moissonneuses avec ses mains…Mais sans les toucher.
Le gendarme, encore faible, le regardait sans comprendre puis son regard se posa sur Cannelle mais celle-ci fit mine de ne pas comprendre non plus. C’est alors Alex, qui cette fois la pressa du regard
— Mais dis-lui, dis-lui ce que tu as vu, enfin ! Et pour Dorothée ? lui murmura-t-il à l’oreille, tu n’as rien à dire non plus ?
— Allons, allons jeune homme, tempéra le gendarme en se relevant, je vois que des armes sont dehors, il y a de quoi être choqué, pour quelqu’un qui n’en a jamais vu !
— Vous insinuez quoi là ? Que j’invente ? Que je psychote parce que les armes me font peur ? Je vous dis que cet homme commande aux machines agricoles et que cette femme l’a ramené à la vie après que sa mère l’ai tué d’une balle dans la tête !
Tous se regardèrent en silence, d’un air très gêné.
— Mais dites-lui enfin ! cria le jeune médecin en regardant son entourage, suppliant.
La sirène des renforts se fit entendre et chaque personne présente sembla alors expirer de soulagement, sauf Alex, qui ne comprenait pas le silence de Cannelle.
— Fils, je peux vous appeler fils ? demanda Enizan en posant sa main sur son épaule.
— Non, lança Alexandre, agacé que l’homme puisse même l’envisager.
— Très bien doc, rétorqua le gendarme en enlevant son bras, un peu vexé. Il faut vous reposer.
Puis, son adjoint et lui procédèrent aux arrestations de Berge et de son aide, respectivement pour meurtre et tentative de meurtre.
Lorsqu’Alexandre ferma la porte de chez lui en cette fin d’après-midi, il n’avait qu’une seule idée : larver. La trahison inattendue de Cannelle l’avait mis hors de lui et l’avait fait douter.
Le stress m’a-t-il fait prendre des vessies pour des lanternes ?
Le jeune homme sourit quand il réalisa l’expression désuète à laquelle il venait de penser. Jamais avant d’être à Droche il ne l’avait employé…Ce sourire disparu aussitôt lorsqu’il réalisa, qu’effectivement, jamais il n’aurait utilisé ce genre d’expression avant.
Putain de campagne ! Te laisse pas avoir.
Après un bon bain délaçant, il posa ses pieds sur sa table basse et alluma son ordinateur pour consulter ses mails en toute tranquillité. A sa grande surprise, sa boite était saturée de messages d’inconnus le félicitant pour le comique de son récit: son ami avait publié son histoire sur un réseau social avec un lien vers son mail. Visiblement, son écriture avait plu. Soudain, on frappa à sa porte, ce qui était étrange. À part ses parents, personne ne savait qu’il était ici.
— C’est ouvert ! hurla-t-il encore en peignoir.
À la deuxième salve de frappe, Alexandre s’avança jusqu’à la porte. Il réajusta la ceinture à sa taille par réflexe et ouvrit. Alors qu’il s’attendait à trouver un membre de sa famille devant sa porte, il vit les visages rougissants de Cannelle et Fdj.
— Deux minutes, lança-t-il avant de leur claquer la porte au nez, sans les laisser répondre. « Putain, fait chier ! » purent-ils entendre enfin, puis Alexandre grimpa à la mezzanine qui lui servait de chambre pour enfiler les premiers vêtements qu’il trouva.
Je vais te l’aromatiser la Laura Ingalls du journalisme moi! pensa-t-il tout en leur ouvrant à nouveau la porte. Sans un mot, il leur fit signe d’entrer, mais sans oublier de fusiller la jeune fille du regard.
— Je sais ce que tu vas me dire Alexandre, commença la jeune femme.
— Alors ça, honnêtement je doute que tu aies le vocabulaire adéquat…À moins que toi, tu sois télépathe ?
— Très drôle, non je n’ai pas de pouvoir de la sorte, mais je connais peut-être quelqu’un qui peut.
— Pourquoi tu n’as rien dis cette après-midi ? Et qu’est-ce qu’il fout là ? finit Alex en montrant Fdj.
— Ah ! J’ai failli penser que j’étais devenu invisible ! s’amusa l’intéressé. Que les choses soient claires, je n’avais aucune envie de venir, mais Cannelle sait être convaincante! dit-il en s’asseyant. J’adore votre déco, ajouta-t-il, taquin.
— Bref. Si nous sommes ici c’est parce que Fdj et moi nous enquêtons sur des phénomènes étranges depuis le black-out dans la ville.
— Black-out dans la ville, répéta Fdj, amusé.
— Des phénomènes étranges ?
— Oui. Depuis…Le black-out…Les gens ont changé, des choses incongrues se passent. C’est pour cela que je ne peux rien dire, sans preuves, les gens nous riraient au nez ou nous prendraient pour des fous.
— Comme moi ce midi par exemple, renchérit Alex.
— Maintenant que vous avez faits votre baptême du bizarre…Voulez-vous nous aider et rejoindre la Droche team ? demanda le vétérinaire.
— La quoi ? Non mais vous délirez les deux là ! Vous me dites tranquillement que ce que j’ai vu était réel et que je ne dois rien dire ? Je suis docteur, je me dois d’en savoir plus. Imaginez qu’on puisse trouver des remèdes grâce à ces phénomènes? De toute façon, je crois que je vais créer un blog pour raconter mes histoires dans une ville de fous.
— Pas bête. Des enquêteurs 2.0, peut-être que sous couvert d’un blog on aurait des témoignages ? Bonne idée, j’en suis ! s’exclama le vétérinaire.
— Non, mais je ne vous…
— Je te suis également! acquiesça Cannelle.
— non mais, je ne vous ai jamais…
— Comment pourrait-on appeler notre blog ? poursuivit la journaliste en ignorant le jeune homme.
— Sans déconner…Je vous haïs mais d’une force…termina Alexandre, vaincu.


Un homme s’avançait d’un pas décidé vers des bâtiments plongés dans le noir. Il sortit de la poche de son costume, une carte magnétique qui ouvrit la porte d’entrée, la même carte qui lui donna accès à l’ascenseur de service qui l’emporta cinq étages plus bas.
— Bonsoir, Monsieur Cédric, fit une jeune femme au comptoir d’accueil du couloir sur éclairé qu’il empruntait.
— Cédric, pour vous, Mathilde, rétorqua l’homme d’un ton charmeur.
— Bien…Cédric, gloussa la jeune femme, votre colis est arrivé, salle 206.
Il lui fit un clin d’œil, avant de s’engouffrer dans un second ascenseur, transparent cette fois, l’amenant encore deux étages plus bas. L’endroit était moins clinquant, l’un des néons du couloir qu’il longeait, clignotait même. Des plaintes et des coups semblaient émaner de chaque porte que comprenait ce lieu. L’une d’elles était ouverte, la 206 justement. À l’intérieur, deux personnes en blouses blanches étaient penchées sur une troisième qui elle, était attachée solidement, alors qu’elle semblait pourtant inconsciente. L’homme en entrant se saisit d’une blouse qu’il enfila lui aussi.
— Nous vous attendions docteur. Nous avons dû l’anesthésier, il a de la force !
— Bien bien bien ! Qu’avons-nous cette fois ?
— Il semblerait qu’il commande aux machines mais, nous n’avons pas commencé les tests encore, répondit l’une des blouses blanches.
— À ce rythme-là, vous n’aurez plus de place dans vos locaux Cédric, intervint une voix restée dans la pénombre.
— Vous êtes encore là! Ne vous inquiétez pas, nous allons vite trouver une solution grâce à nos tests et tout redeviendra normal.
— J’ai déjà entendu ça il y a quinze ans, rétorqua son interlocuteur en sortant, visiblement sur la défensive.
— Au fait, merci de votre aide Capitaine, lui lança l’homme.

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