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Chapitre 11. Hugh d'Oxford


Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain ;
la cupidité cause la perte de ceux qui s'y livrent.


Le Livre des Proverbes


Un mois entier passa depuis le jour où Richard et Arthur, s'étant évadés du château, avaient trouvé refuge dans la maison de l'ermite. La Saint-Michel était longtemps passée ainsi que, dans les villes du voisinage, les foires traditionnelles aux amusements populaires - compétitions d'archers, combats de coqs, chasse à l'ours avec des alans gentils. Les mariages paysans qui étaient célébrés partout aux alentours étaient accompagnés de leurs propres divertissements, assez particuliers, faut-il ajouter : pugilats, jeux de paume et de quilles (qui étaient aussi cruels que les pugilats, les deux se terminant habituellement par une bagarre générale) et, en plus, tournois bouffons où les chiens tenaient lieu de chevaux et les singes qui les montaient représentaient les barons du voisinage. Dans un autre temps, Richard et sûrement Arthur n'auraient pas manqué de regarder tout cela, d'autant plus qu'il y avait toujours une chance de voir quelque chose de plus amusant que les plumes de coq volant partout ou les nez en capilotade. Richard, par exemple, appréciait beaucoup le yeomanry, un style populaire anglais de combat à bâtons, et ne laissait jamais passer la chance de le pratiquer ou d'en surprendre quelque nouveau procédé. Et Arthur avait une fois vu de ses propres yeux le cheval dressé d'un jongleur ambulant qui dansait aux sons du rebec dont jouait son maître.

Dans un autre temps, aucune force n'aurait tenu les amis loin de ce remue-ménage festif, mais après l'évasion il fallait se tenir cois et ne pas se montrer, en attendant qu'on les oublie. D'ailleurs ils n'avaient pas à s'ennuyer, l'ermite les utilisait comme une main-d'oeuvre gratuite. Couper du bois, rénover l'écurie, remettre à neuf la toiture, prendre soin des trois chevaux, préparer la bouillie - tout cela, c'était du travail ! Mais ce jour-là, à l'aube, il avait ordonné aux amis de seller les chevaux et partir pour deux ou trois jours rendre visite à quelqu'un. Évidemment, il attendait quelqu'un et ses locataires l'auraient gêné.

Les amis qui en avaient assez de trimer pour leur hôte bien hospitalier ne posèrent pas de questions superflues, sellèrent les chevaux et partirent, accompagnés de Cabal. À une journée du logis de l'ermite, sur le bord de la Trente, s'élevait Raufbourg, le château du baron Geoffrey de Camville, un camarade de Richard avec qui, dans sa jeunesse, il avait cassé pas mal de lances aux behorts. Geoffrey, comme Richard, avait combattu dans la Terre Sainte sous le drapeau de Robert Courteheuse, s'était distingué lors de l'assaut de Jérusalem, avait été blessé et revenu dans sa patrie se soigner. Ce sera bon de revoir un camarade d'armes !

Le soleil était déjà sur son déclin lorsque Cabal qui trottait auprès de Rufus en tirant la langue dressa soudain l'oreille et s'élança en avant avec un profond rugissement d'ours, en cassant les arbustes. Bientôt ils entendirent un bruit de lutte, un cri d'effroi, et Arthur piqua des éperons, inquiet pour son chien. Rufus qui était fatigué secoua la tête d'un air offensé, comme pour dire à son maître - as-tu perdu toute honte ? - mais pressa le pas. Sarrasin galopait derrière lui, la queue au vent. Les amis firent irruption sur la clairière et virent la scène suivante : aux branches tordues d'un vieux chêne, comme des fruits fabuleux, étaient suspendus deux inconnus, et le chien, furieux, courait autour de l'arbre et sautait en l'air pour attraper celui qui était plus haut. L'objet de sa fureur, un homme robuste et peu soigneux de ses vêtements, donnait des ruades maladroites de sa jambe gauche (sa jambe droite était ensanglantée tandis qu'un trou béait dans son pantalon de cuir) et se répandait en malédictions :

- Stupide bête ! Que tu crèves ! Quel diable t'amène ici, sale chien ?!

- Un mot de plus, et ce qui restera de toi sera plus facile à peindre qu'à laver ! le prévint Richard. Ce chien n'appartient pas au diable mais à nous et il n'est pas du tout stupide mais intelligent et bien dressé. Il est vrai qu'il n'obéit qu'à deux ordres : « Attaque ! » et « Laisse le cadavre ! » Arthur, regarde quels champignons poussent dans cette forêt !

Richard mit pied à terre et ramassa l'arc qui gisait par terre, un longbow de six pieds en bois d'if dont le coup transperce une planche de chêne. À côté dans l'herbe il y avait une flèche qui se terminait par une pointe à deux dents. On avait jeté l'arc à la hâte, sans enlever la corde, et Richard à qui on avait appris, dès l'enfance, à traiter toutes les armes avec soin, se hâta de réparer cette faute. Le maître de l'arc le regardait faire, morne et silencieux. Arthur siffla le molosse, et celui-ci se coucha docilement tout en fixant l'homme dans l'arbre d'un regard lourd.

- Et maintenant, mes enfants, expliquez au tonton à quoi vous êtes en train de jouer ! exigea Richard.

- Avec votre permission, milord... se hasarda le second inconnu, un jouvenceau de dix-huit ans à peu près, blondasse et maigre.

- Je ne suis pas un lord, le coupa Richard, puis ajouta sur un ton plus doux : - Descends, n'aie pas peur.

- Avec votre permission, sire, se pressa d'expliquer le jouvenceau qui était descendu à terre et regardait le chien d'un air craintif, je suis un jongleur ambulant, je voyage de château en château pour gagner un morceau de pain. J'allais de Derby, où j'avais amusé le public à la fête foraine, à York en espérant passer quelques jours sur les terres du noble baron de Camville, lorsque cet homme m'a arrêté et, en me visant avec son arc, a réclamé de l'argent. Je n'avais pas d'argent, parce que d'habitude on récompense mon travail en m'offrant provisoirement la table et le logis. C'est ce que je lui ai expliqué, mais il me visait toujours en menaçant de me tuer. Il l'aurait sans doute fait, mais à ce moment-là un chien a surgi de la coudraie, sauté sur ses épaules par derrière et l'a renversé. J'ai peur des chiens depuis mon enfance, d'autant plus qu'on les lâche souvent contre moi quand on veut me chasser. J'ai eu si peur qu'en un coup d'oeil j'étais déjà dans l'arbre. Cet individu a laissé tomber l'arc, a réussi à repousser le chien et a essayé également de se sauver dans l'arbre. Il est vrai que votre chien a eu le temps de l'attraper par une jambe de pantalon, ajouta le jouvenceau en faisant un signe de tête vers la morsure à la jambe du bandit d'où tombaient des gouttes de sang.

- Que diras-tu ? s'adressa Richard au malfaiteur.

- Rien, le diable m'emporte !

- Il ne manquera pas de le faire, je te le promets.

D'un geste, Richard invita le bandit à descendre de l'arbre pour finir la conversation. Celui-ci obéit. De près, il parut presqu'aussi grand que Richard mais deux fois plus large ; sous une ample veste, de puissants muscles bougeaient. Un combattant expérimenté, détermina Richard. Expérimenté et impitoyable. Probablement un soldat mercenaire qui n'a pas trouvé sa place dans la vie au temps de paix. Ses yeux froids et profondément enfoncés n'exprimaient ni peur ni supplication, c'était le regard d'un loup qui poursuivait un cerf et qui tombe soudain sur des chasseurs.

Richard détacha et déposa par terre le baudrier avec l'épée : la noble Stainless était trop bonne pour un ennemi pareil. Le beau Sarrasin, à son ordinaire, s'approcha et se prépara à garder les affaires de son maître. Richard sourit à son adversaire pour l'inviter au combat ; celui-ci ricana à son tour en découvrant ses dents, grandes et blanches comme celles d'un fauve. Le reste prit peu de temps : le bandit se précipita sur Richard mais le manqua pour une raison quelconque, perdit l'équilibre et tomba la tête la première dans la poussière âcre. Richard, agile comme un chat, lui sauta sur le dos. Arthur ne put pas suivre son mouvement, il entendit seulement un craquement bref.

- Voilà ! D'un coup de pied, Richard retourna le corps devenu mou. Arthur, descends, et toi, s'adressa-t-il au blondasse, viens ici. Il faut enterrer cette charogne.

* * *

Arthur, pâle et abattu, cheminait à côté de Richard. Le jongleur marchait à pas pressés auprès de Rufus en se serrant contre le flanc tiède du cheval. À cause de la peur qu'il venait de subir, il était verdâtre comme un camée de jade. Il avait mal au coeur.

- Es-tu sûr qu'il n'y avait pas d'autre solution ? se hasarda Arthur. Il comprenait tout, naturellement, cependant il était bouleversé par la cruauté de cette justice sommaire.

Richard se retourna brusquement en selle :

- Tu ferais mieux de le demander à ceux que ce salaud avait tués et volés. À notre compagnon blondasse que voici. Et laisse-moi tranquille, je me sens assez dégueulasse sans tes questions !

Arthur se tut, honteux, et même recula d'une longueur de cheval tout en observant le dos long et droit de Richard se balancer sur la croupe chevaline d'une blancheur de lait. Un long temps passa, ils avançaient en silence. Enfin Richard tourna bride, arriva près d'Arthur et parla :

- J'ai agi d'une manière juste, tu le sais. Tu peux objecter que la miséricorde est au-dessus de la justice. C'est ainsi, mais on montre de la miséricorde en réponse au repentir. On ne peut pas pardonner à celui qui ne reconnaît pas sa faute, comprends-tu cela ?

- Je le comprends, soupira Arthur.

- À propos, prends l'arc, changea de sujet Richard. C'est ton chien qui a désarmé le scélérat, donc ce trophée t'appartient.

Arthur était sur le point de refuser mais comprit à temps qu'il ferait du tort à son ami et se mordit la langue. Bien sûr que l'arc n'était pas une arme de chevalier, quand même ce n'était pas une arbalète. Pour manier une arbalète il ne faut ni adresse ni maîtrise, c'est vraiment une invention du diable : l'arme de la lâcheté contre la valeur à l'aide de laquelle tout salaud peut tuer impunément un héros couvert de gloire. Les blessures de ses boulons ciselés sont presque toujours mortelles. Un longbow est une arme redoutable mais pas aussi inhumaine : celui qui est blessé par une flèche, s'il n'est pas mort tout de suite, d'habitude peut être encore secouru. Cependant tout dépend de la pointe de la flèche. S'il s'agit d'une flèche ordinaire avec une pointe couteau ou d'une flèche de rupture qui a un aiguillon ciselé destiné à élargir les maillons d'une cotte de mailles, il reste un espoir, mais si la flèche a une pointe à deux dents ou une lame en forme de faucille tournée vers l'avant, tout est perdu, c'est une mort certaine. Le bandit avait des flèches à deux dents.

- Comment t'appelles-tu, ami ? demanda Richard en se tournant vers le jongleur. Le jouvenceau se hâta d'enlever de sa tête hirsute un vieux chapeau à la plume cassée et salua :

- Hugh d'Oxford, sire.

- Es-tu né à Oxford, maître Hugh ?

- Oui, sire. Avec votre permission, c'est là que je suis né et que j'ai fait mes études de théologie.

- Tu es donc étudiant ?

- Ex-étudiant, sire.

- Pourquoi donc ? s'enquit Richard.

Le jouvenceau sourit timidement et tout à coup récita d'une voix claire et sonore, en bon latin :


Etudiant ambulant,
J'ai été bien déçu,
Le destin m'assommant
Par un coup de massue.


Ce n'est point par paresse,
La misère était rude...
À cause d'elle, la traîtresse,
J'ai quitté mes études.
*


- Je le crois bien ! dit le chevalier en souriant. Eh bien, maître Hugh, tu peux t'estimer chanceux. Je m'appelle sieur de Brissart et mon ami est maître Fitzrolf. Nous allons au château du baron de Camville et nous t'y accompagnerons volontiers.

- Merci, sire, merci !

- Dis donc, maître Hugh, pourquoi voyages-tu tout seul et sans armes, en plus ?

- Avec votre permission, sire, je n'ai que faire des armes. Je ne sais pas m'en servir. Dans ma situation, il vaut mieux me soumettre tout de suite au plus fort et ne pas le fâcher inutilement. C'est ce que je fais d'ordinaire, et jusqu'à présent cela m'a bien servi.

- Je vois que tu es un grand lâche, remarqua Richard d'une voix déçue.

- Vous avez raison, sire, je suis un lâche, dit le théologien manqué avec dignité. Mais qui cela dérange-t-il ? Je ne suis pas un guerrier. Ma responsabilité est de divertir le peuple aux fêtes foraines par des tours d'adresse, de jouer des sirventes aux tournois de chevaliers et des cansos et des ballades aux mariages. Et c'est aux gens d'épée de prendre soin pour qu'un pauvre jongleur pacifique n'ait besoin ni de courage ni d'armes.

- Il y a un certain sens dans tout cela, répondit le chevalier. Même si c'est ainsi, tu vois que nous nous acquittons assez bien de nos devoirs. Et toi ?

- Eprouvez-moi, sire, déclara Hugh avec fierté et redressa ses épaules maigres. Je joue de la viole*, de la rote*, du rebec* et de la harpe*, je déclame des vers, je peux composer et chanter une aube*, une tenson*, une pastorale*. Je peux parler à longueur de journée du sort funeste de Tristan et Yseult, du manteau de Véronique ou des aventures d'Alexandre le Grand. Je peux vous jouer la geste des exploits du comte Roland dans la bataille de Roncevaux ou de la mort glorieuse du chevalier Taillefer* à Hastings. Je peux lancer en l'air et attraper six pommes à la fois, marcher sur mes mains et imiter la voix des animaux. Miaou ! miaula-t-il soudain, et d'une manière si naturelle que Cabal sursauta et se mit à regarder de tous les côtés pour trouver le chat.

- Et quelle est cette histoire du manteau de Véronique ? demanda soudain Arthur qui jusque-là avait gardé le silence.

- C'est une histoire miraculeuse, mon noble sire, s'anima Hugh. Je vous la dirai pour repayer, autant que je peux, la permission de voyager en votre compagnie. Car jamais je ne pourrai m'acquitter envers vous du salut d'une mort certaine !

- Ecoutez donc. C'est arrivé à Jérusalem le jour où les gardes du sanhédrin, sur l'ordre du souverain sacrificateur Caïphe, ont arrêté notre Seigneur Jésus-Christ, commença Hugh, et sa voix tout à coup devint plus forte, prit des intonations nouvelles, retint avec puissance l'attention de ses auditeurs. Même l'apparence du jongleur changea imperceptiblement : on remarqua soudain que ses yeux étaient d'un bleu vif, comme la turquoise, et que sa stature maigre était assez gracieuse. La nuit, le Sauveur avait été saisi dans le jardin de Gethsémané et le matin on l'a traîné à l'interrogatoire au sanhédrin. Il faisait chaud, de larges gouttes de sueur ruisselaient sur le visage de Jésus et les gardes l'aiguillonnaient avec les hampes de leurs lances. C'est alors qu'ils ont rencontré une noble Romaine appelée Véronique qui était connue pour sa vertu et sa beauté. Il paraît qu'elle était la femme ou la fille du centurion romain qui était venu à Jésus pour le prier de guérir son serviteur malade. En voyant les souffrances du Seigneur, la femme est accourue - les gardes de Judée n'ont pas osé l'empêcher puisqu'elle était Romaine et une noble dame - et elle a essuyé la sueur du visage du Seigneur avec le pan de son manteau. Le Sauveur lui a dit : « Je te remercie, ma fille », et il a continué son chemin. Et Véronique, toute en larmes, s'est dépêchée de rentrer chez elle pour avertir sa famille de l'arrestation du Sauveur et pour persuader son père d'intercéder en sa faveur auprès de Pilate. Lorsqu'elle avait ôté son manteau, tout le monde a vu l'image du Christ non faite de main d'homme qui y était empreinte à l'endroit où sa face échauffée avait touché le tissu. La nouvelle du miracle s'est répandue en peu de temps, et ceux qui n'avaient pas eu le bonheur de voir le Sauveur dans sa vie terrestre ont afflué de partout à Jérusalem pour voir son image sur le manteau. La Face du Fils de Dieu était si belle et si lumineuse, ses yeux irradiaient un tel amour qu'en regardant le portrait les lépreux devenaient purs et les paralytiques marchaient. Pour sa bonté et sa miséricorde Véronique a reçu le don de guérir les malades. Elle a été célébrée comme sainte, les chrétiens honorent toujours sa mémoire, et le manteau miraculeux était gardé à Jérusalem jusqu'au jour où nos guerriers aient pris la Ville Sainte, avec l'aide de Dieu. Il paraît que les serviteurs du pape viennent de le transporter en secret à Rome.

- J'ai entendu une autre version de cette histoire, répondit Richard. On dit que le miraculeux Saint Suaire, appelé le Mandylion en grec, est le linceul dans lequel Joseph et Nicodème ont enveloppé le corps du Sauveur. Quand même, merci beaucoup pour ton récit !

L'histoire racontée par Hugh permit aux voyageurs de passer le temps ; peu à peu, la forêt se dégagea et une tour de garde apparut au loin, toute en lueurs du feu du couchant. Les chevaux, joyeux d'un repos tout proche, passèrent au trot de leur propre accord. Parvenu sur le bord de la Trente, Arthur remarqua que le soleil couchant avait teint la rivière en couleurs d'incendie et de sang. Dans un autre temps, ce spectacle lui aurait paru sinistre, mais maintenant il était trop fatigué pour y réfléchir.



* Etudiant ambulant ... - poème d'un auteur anonyme tiré du recueil « Carmina Burana ».

* Viole (f.), rote (f.), rebec (m.), harpe (f.) - instruments de musique du Moyen Âge.

* Aube (f.) - chanson que l'ami du chevalier amoureux chante pour prévenir les deux amants qu'il commence à faire jour et qu'il est temps de faire leurs adieux pour ne pas être pris au dépourvu.

* Tenson (f.) - dialogue rimé sur un sujet donné.

* Pastorale (f.) - dialogue entre le chevalier et la jeune fille paysanne qu'il veut séduire. Il existe des pastorales comiques qui racontent comment une paysanne vertueuse fait fuir le chevalier en lui flanquant une rossée.

* Le chevalier Taillefer (Ivo Taillefer) - ménestrel de cour favori de Guillaume le Conquérant. À la bataille d'Hastings, il s'avança en jouant avec son épée et en chantant la « Chanson de Roland », puis se rua sur les formations des Saxons et, ayant tué une multitude d'ennemis, fut abattu à son tour. Son exemple inspira les chevaliers normands. La geste de Taillefer « dont le coeur était noble et qui fut célèbre par sa noblesse » était très populaire à l'époque.
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