Cela faisait une éternité qu’elle marchait sous ce soleil brûlant. Le vent qui sifflait n’était qu’un mince réconfort. Le sable sous ses pieds était presque aussi lumineux que l’étoile au-dessus d’elle, l’empêchant de bien s’orienter. Regina se fiait donc à son instinct, celui-là même qui l’avait désignée dans cette quête. Le village entier lui faisait confiance, elle ne pouvait pas échouer. La jeune femme s’arrêta lorsque les ombres des remparts de la ville plongèrent sur elle, signe que la première étape était franchie : elle était arrivée. Il ne restait que la partie difficile : trouver le Sceau de Salomon, réussir à se le procurer, le ramener chez elle et espérer ne pas créer encore plus de problèmes.
Pénétrer la ville fut aisé, elle indiqua qu’elle venait visiter la capitale pour la première fois et les gardes lui laissèrent la voie libre juste après avoir laissé un homme portant un large chapeau sortir. Dans un sens, ce n’était pas faux, Regina n’était jamais venue dans la capitale et sa quête nécessiterait probablement de fouiller bien des recoins. Toutefois, elle s’imaginait plutôt mal dire qu’elle venait chercher un bijou qu’on leur avait dérobé il y a des centaines d’années et qu’elle venait le récupérer probablement de la même façon. Au mieux, ils la prendraient pour une folle et ne la laissaient pas entrer, au pire, ils l’enfermeraient pour préméditation de vol.
- Protégez-vous bien du soleil, lui lança l’un d’eux juste avant qu’elle ne s’éloigne.
Si elle s’attendait à une ville en effervescence, elle fut déçue. Bien que la combinaison de tentes de toiles colorées et de petits bâtiments de verre était magnifique, on ne voyait que quelques habitants, une ombrelle au-dessus de la tête, marcher doucement mais d’un pas décidé. Personne pour s’attarder devant les étals pratiquement vides de nourriture aux odeurs alléchantes et ceux inexistants de babioles qui tentaient d’imiter le long et merveilleux travail des artisans pour tromper les touristes. Il n’y avait toutefois aucun fraudeur et aucun visiteur. Où étaient-ils tous ? On lui avait pourtant décrit la capitale comme dynamique et vivante.
Elle avança à petit pas comme si elle avait peur qu’ils soient tous invisibles et qu’elle crée une collision avec l’un d’eux, mais il n’en fut rien. Sa progression en fut plus aisée, mais l’une de ses sources majeures d’information lui avait été dérobée. Il était connu que les vendeurs extérieurs étaient une source excellente si on les payait assez.
Il fallait réévaluer son plan. Si elle ne pouvait demander de l’aide ou un service, elle allait devoir se fier uniquement à son intuition. Regina inspira profondément comme elle le faisait pour méditer, sauf que la chaleur commençait à l’étourdir ce qui l’empêchait de se concentrer efficacement. Elle décrocha sa gourde, sous sa large cape rose pâle qui la protégeait du soleil, et la porta à ses lèvres. La jeune femme but la dernière gorgée d’eau à saveur métallique qui s’y trouvait et la rangea avec un soupir. Les quelques locaux qui parcouraient les rues quelques minutes auparavant semblaient s’être volatilisés. Elle était seule et sa soif ne s’était pas étanchée. Elle crut qu’un homme était en train de gambader entre deux tentes aux couleurs du soleil couchant, mais lorsqu’elle secoua la tête pour s’éclaircir les idées, il n’était plus là. Soit la déshydratation la faisait halluciner, soit c’était un signe. Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait rester plantée là alors elle le suivit.
Ce qu’elle avait cru être deux tentes distinctes était en réalité un seul et même abri de toile en forme de demi-lune. Si l’homme existait réellement, alors il ne pouvait que s’y trouver. Elle hésita un instant ne sachant pas trop si elle pouvait entrer sans permission, mais un nouvel étourdissement la décida. Quiconque était à l’intérieur ne pourrait lui en vouloir de se protéger du soleil. Regina écarta un pan de la tente et la lourde bâche retomba derrière elle la plongeant dans l’obscurité quelques instants avant qu’elle ne s’adapte à l’éclairage tamisé.
L’espace était bien plus petit que la tente vue de l’extérieur ce qui laissait entendre que les toiles au fond qui semblaient bien plus minces que celle qu’elle venait de traverser devaient séparer différentes pièces. Celle dans laquelle elle se trouvait ressemblait à une boutique de souvenirs où se mélangeaient des vêtements traditionnels de différentes régions aux alentours et des objets décoratifs divers. Elle s’approcha d’un chapeau qu’elle reconnut comme un Dakker, l’un de ces chapeaux portés lors des cérémonies traditionnelles de son village. Elle le prit doucement et tout, des plumes d’albatros aux perles de verres, y était. On aurait cru qu’il avait été fabriqué par une artisane Aklérienne, c’était impressionnant. Elle le redéposa avec soin en se demandant si chaque objet était d’une aussi bonne qualité. Elle reconnaissait les symboles de certains tribus et village, mais sans plus. Elle en avait presque oublié son malaise, en reculant pour admirer une robe un étourdissement se fit sentir et elle trébucha avec peu de discrétion.
- Laurel ? C’est toi ? demanda une femme un peu plus âgée qu’elle d’une autre pièce.
Regina voulut répondre, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge et elle ne put produire qu’une toux sèche. Lorsque la propriétaire des lieux arriva, son visage passa tout de suite à l’inquiétude.
- Ne bouge pas ma petite et assieds toi, je vais te chercher de l’eau.
Tandis que la dame quittait à grands pas la boutique, Regina tenta tant bien que mal de s’asseoir sur le sol, mais elle percuta une table derrière elle et reçut un objet dur sur la tête. Tout en se frottant la tête de sa main gauche, elle ramassa l’objet de l’autre et l’identifia comme une boule à neige. En l’observant de plus près, une réplique très réaliste de la ville prit forme. Des remparts qui encerclaient presque la totalité de la ville, aux tentes colorées, tout y était. Même les étals qui auraient dû être présents s’y trouvaient. C’était fascinant, mais un nouvel étourdissement la força à se calmer quelques instants et elle déposa la boule à neige à ses côtés.
Ce furent les pas de la propriétaire qui revenait qui la tirèrent de sa somnolence. Elle crut l’entendre s’exclamer, partir et revenir, mais c’était probablement ses sens qui déraillaient.
- Ma petite, que fais-tu là ? demanda-t-elle en lui tendant le verre.
Regina s’en saisit sans attendre et le porta à ses lèvres.
- Il faisait tellement chaud et je passais près de votre tente... Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas vous importuner…
- Je ne peux t’en vouloir. Je suis soulagée qu’il ne te soit rien arrivé de fâcheux, la chaleur ici peut causer bien des torts surtout aux étrangers.
La jeune femme baissa la tête au dernier mot un peu gênée de s’être fait démasquer si rapidement. Il fallait dire que son habillement n’était pas très local et qu’elle avait un léger accent du sud, mais elle n’aurait pas imaginé que dans la capitale cela se remarquerait. Comme si elle avait deviné ses pensées, la propriétaire expliqua :
- La capitale n’est plus comme avant. Depuis la guerre, il y a beaucoup moins de visiteurs et de marchands. Vivre d’un commerce est beaucoup plus difficile aujourd’hui qu’il y a quelques années.
- Pourquoi ne partez-vous pas alors ?
- Pour aller où ? Nous ne pouvons quitter cet endroit. C’est notre maison ici, notre passé… Il nous retient prisonnier comme des fantômes.
Regina hocha la tête. Chez elle aussi, la guerre avait frappé fort.
- Comment t’appelles-tu ?
- Regina.
- Juste Regina ?
- Regina d’Arklèr, répondit-elle après un instant d’hésitation.
- Enchantée Regina, je suis Ella Drown.
Elle prit une pause, puis tenta d’en savoir plus.
- Qu’est-ce qui amène une jeune femme comme toi dans nos murs ?
- Mon village m’a envoyée accomplir une quête, expliqua-t-elle vaguement.
- Ici ? demanda-t-elle surprise.
Elle hocha simplement la tête.
- Alors je ne te retiendrai pas plus longtemps. Mais avant, laisse-moi te donner un conseil. Tu rencontreras bien des gens ici. Certains, pour ne pas dire la plupart, ne sont pas aussi clairvoyants que moi. Ils continuent de vivre leur vie telle qu’elle était avant sans remarquer tout ce qui a changé. Je ne saurais dire ce qui est pire : ne pas savoir que tout a changé ou le savoir, mais ne rien faire pour y changer quelque chose. Nous ne sommes pas comme d’où tu viens.
Elle soupira.
- On a tous espoir de faire revivre notre passé après tout.
Sans chercher à comprendre ces drôles de paroles et se sentant mieux, Regina se leva et fit rapidement le tour de la boutique en espérant qu’elle trouverait l’objet de sa quête. Sauf qu’il n’y avait aucun bijou et pas l’ombre du Sceau de Salomon. Elle remercia son hôtesse et quitta la tente après un dernier coup d’oeil comme si elle espérait que son hallucination sensorielle avait été réelle et qu’elle ne l’avait pas induite en erreur.
À l’extérieur, elle eut le souffle coupé et pas uniquement à cause de la chaleur suffocante, depuis qu’elle avait quitté les rues tout à l’heure, elles s’étaient remplies de marchands et de locaux qui circulaient d’une table à l’autre pour acheter leur pain ou de longues étoffes. Cela était plus fidèle à ce qu’elle s’était imaginé et à la boule à neige de la boutique. Elle se fit la réflexion qu’elle avait d’ailleurs oublié de la remettre à sa place et qu’elle devait toujours se trouver sur le sol. Ça ne valait probablement pas la peine d’y retourner uniquement pour ça.
Elle pourrait finalement retourner à son plan originel. La visiteuse tenta de trouver une cible à ses questions et la trouva dans une femme qui semblait plus prête à commérer qu’à vendre ses bols en argile. Parfait ! Ce serait tout un travail pour une oreille attentive de déceler le vrai du faux, mais Regina avait toujours eu un talent particulier pour s’y retrouver, ce que son village appelait un don. Une raison supplémentaire de l’envoyer elle. Pourtant, elle ne faisait guère plus que « percevoir l’océan des idées, flux que la foule ne voit pas » [1] il semblerait, car cette perception ou cette vision de l’immatériel faisait d’elle une personne « spéciale », différente. Pendant qu’elle réfléchissait à son plan, elle se faufila dans la foule en prenant garde de ne toucher autrui et y réussit sans problème ce qui était surprenant avec la densité de population présente. Était-ce réellement possible qu’il n’y ait pas de visiteurs et que ce soit uniquement des locaux ? Différentes langues semblaient pourtant se côtoyer. La dame de la boutique sous la tente devait être un peu confuse ou alors elle n’avait pas eu de visiteurs depuis longtemps. Quelle idée aussi de garder sa tente fermée. Au moins, les étals étaient à l’air libre.
- Bonjour, commença-t-elle en arrivant près de la femme.
- Bonjour mademoiselle. Comment puis-je vous aider aujourd’hui ?
- J’admirais vos bols de loin et je n’ai pas pu m’empêcher de venir vous féliciter pour votre travail. Ils sont magnifiques !
- Merci.
- Les faites-vous tous vous-mêmes ?
- Bien sûr ! J’individualise chaque bol et prends plusieurs heures pour les confectionner à la manière des tribus de l’Ouest. C’est le temps et l’attention que l’on met dans nos créations qui leur donnent une authenticité irréprochable.
Regina décela le mensonge dans ses propos, mais la laissa discourir sur la délicatesse du matériau et de la dextérité nécessaire pour le bien de son objectif. Après quelques minutes, elle se permit de réorienter la discussion un peu.
- C’est honorable de votre part, surtout lorsqu’on voit tous ces charlatans vendre des babioles à des prix exorbitants ! Je plains les touristes qui tomberont dans le piège.
Elle ressentait une pointe de culpabilité à l’embobiner de cette façon, mais c’était la vendeuse qui avait commencé, non ? Après quelques minutes de discussion, elle réussit à obtenir des informations sur des bijoutiers qui pourraient peut-être être utiles. Pour la remercier, Regina lui acheta un petit bol « authentique » et prit la direction du premier. Cela fut fort décevant. Il tenta de lui vendre des colliers de perles et lorsqu’elle lui parla d’un anneau à quatre joyaux, il ne fit que dénigrer les bagues, bijoux des paysans, selon lui. Le deuxième, une bijoutière, fut un peu plus intéressant, car elle semblait au moins connaître son métier, puis une autre bijoutière ne fut guère plus aidante, mais en sortant de la boutique toute de verre elle sentit l’homme de la boutique souvenir revenir preuve qu’elle n’avait pas halluciné. Ou alors elle était en train de devenir complètement folle. Avec la chaleur qui lui donnait l’impression d’être dans un four, comme si la ville avait son propre effet de serre, ce ne serait pas si étonnant. Et malgré cette impression d’étouffer, elle se lança à ses trousses à toute vitesse.
Elle le perdit dans la partie Ouest de la ville, la seule où il n’y avait pas de remparts afin que les cultivateurs puissent circuler plus librement. Cela signifiait-elle qu’elle devait sortir ? Pourtant elle était certaine qu’elle trouverait l’anneau de son peuple qui leur avait été dérobé pendant la guerre ici, dans la capitale. Regina n’avait rien à perdre alors elle s’approcha des limites, mais juste quand elle allait les traverser, une barrière invisible l’en empêcha. Curieuse, elle leva les mains et les glissa sur la surface.
- Du verre, chuchota-t-elle fascinée.
Cela ne faisait aucun sens, mais elle le suivit et remarqua qu’il suivait une courbure régulière qui semblait englober les remparts aussi. Elle n’osa pas continuer pour savoir où le mur s’arrêtait pour ne pas s’attirer d’ennuis, mais un drôle de pressentiment l’envahit. Elle leva la tête. En se concentrant, elle pouvait distinguer le mur de verre s’élever bien haut, très haut, puis doucement se rapprocher du centre de la capitale. Comment avait-elle pu passer outre plus tôt ? Car ce n’était pas seulement un mur courbé qui formait une demi-lune au-dessus de la ville. C’était l’entièreté de la cité qui était enfermée. Un dôme.
Plusieurs questions jaillirent en même temps dans son esprit. D’abord, comment un dôme avait-il pu se matérialiser depuis qu’elle était arrivée ? Ou ne l’avait-elle pas vu ?
« Nous ne pouvons quitter cet endroit, » avait dit la dame. « Il nous retient prisonnier comme des fantômes… » Ces phrases résonnaient dans sa tête. Et si… Non ! C’était impossible, elle n’aurait pu entrer si un dôme de verre entourait la ville en entier et si seule l’entrée était ouverte, ils auraient pu sortir. D’ailleurs, n’avait-elle pas croisé un homme qui sortait de la ville alors qu’elle y entrait ? Ce n’étaient que des images. Ils n’étaient pas réellement prisonniers, c’était impossible. De toute façon, elle avait d’autres soucis à s’occuper à commencer par retrouver l’anneau. Les alentours ne lui donnèrent aucun indice alors elle se résolut à utiliser son « don ». Pour cela, elle devait faire le vide, ce qui était plutôt difficile avec la peur qui tentait de se frayer un chemin dans ses pensées rationnelles, mais après quelques minutes son sixième sens s’activa et elle abandonna tous les autres pour le suivre.
Lorsqu’elle reprit conscience, elle se trouvait dans l’ombre de la seule bâtisse de pierres. Son oncle lui en avait parlé, il s’agissait de la Maison de la Paix, là où tous les traités de paix étaient signés lors de la fin de conflits entre tribus ou villages ou celui de la guerre. Que l’anneau s’y trouve serait d’une offense rare pour les siens. Conserver le plus puissant et symbolique objet de leur culture dans un lieu qui aurait dû servir à leur rendre… On ne pouvait plus croire que c’était simplement un vol d’un rebelle, puis un concours de circonstances qui l’avait perdu quelque part, c’était un geste délibéré pour les affaiblir. Regina ne pouvait qu’espérer s’être trompée, car s’il s’y trouvait, une autre guerre risquerait d’éclater. Et cette fois, son peuple n’y survivrait peut-être pas.
Elle inspira profondément et ouvrit la porte de l’endroit historique. Comme c’était un endroit public, elle n’avait pas à réfléchir à s’infiltrer. L’intérieur était étonnement frais et sentait l’humidité comme si on n’y avait pas mis les pieds depuis longtemps. Pourtant, il n’y avait que quelques mois que l’endroit avait accueilli les dirigeants de tous les peuples en guerre. C’était probablement une odeur persistante qui témoignait de l’âge du bâtiment.
Ses pas résonnaient sur le sol alors qu’elle parcourait l’unique pièce de long en large. Elle ouvrit des portes et des boîtes, souleva des toiles, feuilleta des piles de parchemins et autres matériau d’écriture pour trouver un indice, mais rien. Elle parcourut les murs à la recherche d’une cachette quelconque et se mit à quatre pattes pour faire de même avec le sol. Toujours rien. Elle ne put retenir son cri de frustration. Elle était pourtant certaine de trouver quelque chose ! Au moins un indice. Elle se laissa tomber au sol, la tête sur les genoux.
- Trouve une solution Regina, tentait-elle de s’encourager. Trouve une solution !
La jeune femme se coucha sur le dos, prête à méditer, mais un détail attira son attention. Au milieu du plafond, un trou de la grosseur d’une pomme ouvrait le lieu de la paix au ciel parsemé d’étoiles blanches. Ce n’était pourtant pas la nuit. Pour s’en assurer, elle se leva, se rapprocha de la fenêtre et écarta les rideaux. Le soleil brillait toujours, alors l’Arklérienne retourna sous le trou et l’étudia. Ce n’était pas des étoiles comme elle l’avait d’abord cru, on aurait plutôt dit… de la neige en suspension dans le ciel. Un amas de flocons reposant sur le dessus du dôme. Elle se trouvait stupide. D’autant plus qu’elle n’avait vu de la neige qu’en image, car jamais il n’en tombait dans la région.
Soudain, un visage fantomatique se manifesta devant elle. Loin d’avoir peur, elle s’en approcha, ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait un esprit. Ça n’avait rien à voir avec son intuition développée, mais les spectres étaient sacrés chez les Alklériens et restaient rarement loin. Ce devait être l’homme qui l’avait guidée à travers la ville, même si une bonne partie de son corps manquait cette fois.
- Est-ce que le Sceau de Salomon est ici ? demanda-t-elle d’une voix ferme comme on lui avait appris.
Il dodelina de la tête comme pour indiquer une hésitation.
- Puis-je le trouver à partir d’ici ?
Il sourit et leva sa tête vers le trou.
- Qu’est-ce que c’est ? s’enquit-elle sans savoir ce qu’elle voulait savoir exactement.
Pour toute réponse il sourit et haussa les sourcils comme si elle posait une question stupide. L’une de ses mains apparue à la hauteur de son visage, il l’agita dans un salut un peu crispé, comme si ses muscles - même si les fantômes n’en avaient pas - n’arrivaient plus à déplier totalement ses doigts et il disparut.
La jeune femme soupira, ce que les fantômes pouvaient être agaçants ! Elle releva toutefois la tête vers le trou. Il y avait définitivement quelque chose d’étrange comme si la neige - si c’en était bel et bien - était à l’intérieur du dôme et pas sur le dessus. Elle ne comprenait toujours pas d’où sortait ce dôme, mais elle en était venue à accepter qu’il était là. Une idée germa. Elle repensa au salut du fantôme. Ce n’était pas un salut, c’était un indice. Elle refit le même geste lentement encore et encore et comprit.
- Je suis dans la boule à neige, souffla-t-elle.
En savoir plus sur cette bannière |
Notes d'auteur :
Les contraintes :
♥ Votre nouvelle devra avoir comme titre l'un des projets ci-dessus, et s'en inspirer. (J'ai choisi La ville dans la ville)
♥ Vous devrez insérer dans votre texte une citation d'un auteur contemporain de Baudelaire
♥ Votre texte comprendra au moins une référence à un oiseau.
♥ Votre texte devra contenir CINQ mots par sens, soit 5 mots pour l'odorat, 5 mots pour l' ouïe etc. Cinq sens, cinq mots donc 25 mots.
Un très grand merci à Lul d'avoir pris le temps de me relire et de vérifier mes 25 mots !
♥ Votre nouvelle devra avoir comme titre l'un des projets ci-dessus, et s'en inspirer. (J'ai choisi La ville dans la ville)
♥ Vous devrez insérer dans votre texte une citation d'un auteur contemporain de Baudelaire
♥ Votre texte comprendra au moins une référence à un oiseau.
♥ Votre texte devra contenir CINQ mots par sens, soit 5 mots pour l'odorat, 5 mots pour l' ouïe etc. Cinq sens, cinq mots donc 25 mots.
Un très grand merci à Lul d'avoir pris le temps de me relire et de vérifier mes 25 mots !
Note de fin de chapitre:
[1] Victor Hugo, Les Mages, janvier 1856, v.43-44. J'ai interprété voir au sens figuré.
Voici le récapitulatif de mes mots :
Vue : invisibles observant oeil admirais distinguer
Goût : lèvres gorgée saveur métallique lèvres
Odorat : odeurs alléchantes sentait humidité odeur
Toucher : dur frottant toucher mains glissa
Ouïe : sifflait entendre accent oreille résonnaient
Voici le récapitulatif de mes mots :
Vue : invisibles observant oeil admirais distinguer
Goût : lèvres gorgée saveur métallique lèvres
Odorat : odeurs alléchantes sentait humidité odeur
Toucher : dur frottant toucher mains glissa
Ouïe : sifflait entendre accent oreille résonnaient
Vous devez vous connecter (vous enregistrer) pour laisser un commentaire.