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– C’est mon esclave, ma denrée, mon bien ! vociférait dans toutes les directions, Chamanoukélif, sans oublier d’actionner la manivelle.


Et l’ascenseur montait toujours, lentement mais aussi surement qu’il atteindrait prochainement le second étage. Second étage dont le plancher grinçait d’impatience sous les pieds gigantesques de Bomboyoyo.


Un poids supplémentaire s’ajouta à la charge de l’élévateur, imposant de tirer plus encore sur le manche de la manivelle pour la faire tourner.


– Enfin, te voilà toi. T’es revenu.


Le ratrid accueillit par ces mots le saut de l’aomen.


– Yurlh, debout ! Faut qu’tu t’lèves ! Pas l’moment de somnoler, tentait Kwo, en le secouant, de le sortir du choc de la chute.


– Moïma, répondit l’orkaim, les yeux dans le vague.


– Debout, Yurlh ! continuait Kwo.


– Sans moi, vous seriez déjà des carquois remplis de flèches. Votre petite escapade est terminée. Il faut rentrer dans votre cage, parlait le ratrid avec, dans la voix, la certitude du marchand qui vous vend une bonne affaire.


Kwo le regardait entre deux claques données au barbare, éberlué de l’entendre.


« Ha, ça jamais. Plutôt mourir, sale… voleur, cherchait à se convaincre Kwo en pensée, tout en espérant que, dans les yeux de son ami, jaillisse la petite étincelle de vie propre à sa pupille. »


– J’ai fait un pas vers vous. À vous maintenant de faire un pas vers moi et de vous rendre. Je n’ai pas envie qu’il vous abime, continuait le ratrid.


Mais, l’ascenseur montait encore et toujours. Et si le risque de souffrir d’un tir de flèches s’éloignait à chaque tour de manivelle, le daïka long de deux mètres se rapprochait inéluctablement.


– Où toi es ? ajouta l’orkaim.


Il n’était pas avec lui. Il était ailleurs, dans les limbes. Et pour leur plus grand malheur, commençait à penser l’aomen.


Alors que le soleil couvrait de ses rayons les deux fuyards, une ombre vint leur voler la chaleur bienfaitrice. En se retournant, Kwo s’accroupit plus encore devant la masse gigantesque de Bomboyoyo qui les surplombait. S’il venait à sauter, sûr qu’il stopperait dans sa course le monte-charge et les écraserait en même temps. Alors, d’instinct, l’aomen se glissa derrière les épaules vacillantes du barbare qui tardait à reprendre ses esprits.


– Moïma… MOÏMA !!!

Note de fin de chapitre:

Depuis 2018, nous publions la saga YURLH sur HPF. Nous préparons un financement participatif en 2025. On a besoin de toi pour faire de ce rêve une réalité : un roman papier.

Joins-toi à nous sur www.yurlh.com

 

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