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– J’arrive. Laisse-moi passer devant. Je connais l’chemin, dit l’aomen, tout en se relevant.


Néanmoins, il émit un rictus de douleur, irradiant de l’endroit où il s’était pris le dernier coup de gourdin. Kwo se releva quand même, il fallait fuir. Il garderait les pleurnicheries pour plus tard.


Quand ils se dirigèrent vers la porte, le garde à l’attrape-homme brisé en deux courut à l’opposé pour être sûr de ne pas croiser le monstre bien décidé à sortir. Le marchand d’esclaves, même s’il n’était pas plus haut qu’un mètre quarante, courait jusqu’à la porte du corridor, dernier rempart vers la liberté. Même en se hâtant, Kwo ne parviendrait pas à arriver avant lui, alors il s’arrêta.


– Attends, on va avoir besoin de plusieurs choses si l’on veut sortir d’ici.


Il plia les genoux et récupéra au sol les clefs qu’avait semées en rentrant le maton à la cheville sectionnée.


– Celle-là, parfaite… Tu peux fermer la porte, voleur ! J’ai la clef, cria Kwo dans la direction du ratrid qui venait de tirer sur les barreaux de la grille.


Et pour s’assurer qu’il avait bien compris, il la lui montra. D’un pas gêné par la douleur qui montait entre ses côtes, Kwo sortit de la cellule avec, derrière lui, le son lourd des foulées de l’orkaim. L’alarme qui sonnait toujours, relayée par tous les marchands, à tous les étages du marché, intimait à Kwo de rester prudent. D’autant plus qu’il venait de prendre la tête du convoi, connaissant le terrain.


À la porte où l’esclavagiste restait planté, Kwo le regarda avec un sourire.


– Je t’ai pas menti, hein ? Sale rat ! ajouta-t-il en glissant la clef dans la serrure.


Le ratrid était pétrifié de voir quitter sa propriété de ses cellules. Le barbare valait pas loin de cinq-cents galonds d’or bien pesés. Son tatouage surtout avait de quoi attirer l’œil. Pire, il avait déjà trouvé preneur. Mais maintenant, il partait sans qu’aucun garde ne puisse les arrêter. La porte s’ouvrit dans un grincement qui fit déglutir l’homme-rat d’effroi. L’aomen le toisait, et derrière, le colosse de deux mètres vingt se voutait le dos pour passer sous l’encadrure de la grille métallique. Son orkaim, sa propriété.

Note de fin de chapitre:

Depuis 2018, nous publions la saga YURLH sur HPF. Nous préparons un financement participatif en 2025. On a besoin de toi pour faire de ce rêve une réalité : un roman papier.

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