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Notes :

Ma participation au projet "Marions-Les !" organisé par les Beiges, ayant pour but de faire écrire les participants autour d'un trio de sous-genre tiré au sort. Je ne sais pas si j'ai eu de la chance avec mon trio, ça, cela sera à vous de me le dire :

- épistolaire

- roman d'espionnage

- XIXe siècle

 

Et voici les contraintes : 

- Mixer les trois genres attribués en une histoire ORIGINALE, en indiquant le trio en note d'auteur. 

- Fanfiction, cross-over et autres INTERDITS.

- Tous les ratings sont autorisés

- Minimum 2000 mots, aucun maximum imposé.

- Le texte devra porter une référence à une œuvre issue de chaque genre choisi (3 références au total), en les précisant en note d'auteurs

- Respect du règlement du site du Héron.



En attendant, je vous laisse pour seuls juges sur ce premier chapitre : )

 

Notes d'auteur :

Bonne Lecture !

18 mai 1836,

New York,

Résidence Harper

 

 

 

 

Mon cher frère,

 

 

J’ai passé ces deux derniers semaines à relire ta dernière lettre, au point que celle-ci s’effrite entre mes doigts lorsque je la sors de mon tiroir. Malgré son état lamentable, je recolle sans cesse les morceaux pour y déchiffrer ton écriture, et ainsi, essayer d’analyser la moindre de tes phrases, la moindre de tes émotions derrière cette requête des plus étranges… qu’irais-je faire en Géorgie ? Je ne suis que simple photographe. Non pas un redoutable journaliste comme toi, mon frère. 

 

De tous ceux qui t’entourent, de tous ceux qui ont l’honneur de travailler pour toi au New York Herald, c’est à moi que tu désires confier cette… mission ? D’ailleurs peut-on parler de mission ? Je ne suis guère certain que ce mot soit le plus qualifié pour décrire les agissements dont je vais devoir faire preuve, car, tu t’en doutes déjà mon frère, je ne peux qu’accepter ce que tu me demandes de faire. Non pas parce que tu es l’aîné et que j’ai juré de te seconder lors du décès de nos parents, mais que, tout comme toi, je suis un amoureux de la Vérité. De la vraie Vérité, et pas celle que l’on veut nous faire avaler dans les journaux qui sont dirigés par des parties conservateur, anti racial et mensonger.

 

Voilà déjà un an que le New York Herald a vu le jour, et sa côte de popularité ne fait qu’augmenter. Nos amis compatriotes ont besoin de connaître les faits tels qu’ils sont, et non pas tels que nos dirigeants aimeraient qu’ils soient. On parle beaucoup de l’immigration irlandaise en des termes peu favorables, peu humains. On relate sans cesse les crises inter raciales avec un dédain et un humour qui me répugne. Quant à cette conquête de l’Ouest… je n'ai pas assez de mots pour témoigner de ma fureur, ni de ma tristesse de voir tous ces peuples amérindiens trépasser sous le fouet, l’ignorance et l’arrogance des Colons. Et je suis convaincu, Benjamin, que c’est pour cette raison précise que tu me demandes de me rendre là-bas afin d’être tes yeux, tes oreilles, mais aussi ta voix et tes mains face à ces attitudes que l’on devine insoutenables malgré les racontars.

 

Je ne sais si je pourrais t’apprendre tout ce que tu désires, mais je te promets de faire de mon mieux. Tout comme toi, je ne souhaite qu’une seule chose : que le reste de notre pays apprenne la Vérité au sujet de ces mines d’or. Car il ne peut s’agir de travail en toute légalité, il ne peut s’agir de dédommagements financiers bénéfiques pour les Cherokees, il ne peut s’agir d’Honneur et de Dignité tout simplement.

 

Dans mes valises, j’emmène l’argent que tu m’as fait parvenir la semaine dernière, ainsi que mes appareils photos, mon carnet de note, l’audace de notre père et le courage de notre mère. Le Golden Mary quittera le port de New York d’ici deux jours. C’est le temps qu’il me faut pour rassembler le reste de mes affaires. Je devrais arriver en Floride d’ici la fin du mois. Regagner la Georgie par le train depuis St Augustine me semble bien plus raisonnable que depuis New York. Il ne faut pas que l’on puisse remonter jusqu’à toi, Benjamin. Qui sait ce que les Britanniques pourraient inventer comme excuse pour nous désosser. Trahison sans doute… je ne veux pas y penser. Et je t’interdit d’y penser toi aussi.

 

Avec ces évènements et grâce à toi, je tiens enfin le thème de ma prochaine exposition et je compte bien montrer à nos amis compatriotes le monde tel qu’il est, tel que nous le voyons tous les deux. Un monde régit par la ruée vers l’or au point d’en oublier le plus important : L’Homme.

 

Ne m’écris pas Benjamin, pas avant que je ne me sois établis en Géorgie. Dès que cela sera fait, je te ferais parvenir une lettre pour te relater mon arrivé en territoire « ennemi » si j’ose dire. En attendant très cher frère, garde la tête froide comme tu sais si bien le faire… le monde est sur le point d’éclater et j’espère qu’il ne nous emportera pas avec lui.

 

Embrasse ta petite Lydia pour moi, ainsi que ta tendre épouse. Ma nièce commence déjà à me manquer. 

 

 

Bien à toi. 

William.

 

 

 

Note de fin de chapitre:

Concrètement, je suis partie sur une base de 3000-5000 mots en 6-8 chapitres. Autant en fiction, je double voire triple ces estimatons autant en original... je ne sais pas à quoi m'attendre car c'est le premier projet long que j'ose publier. J'espère ne pas vous décevoir et en attendant, n'hésitez pas à me laisser une review sur ce premier chapitre. Je serais ravie de pouvoir y répondre.

 

XOXO

 

Princesse

 

 

 

Edit: Ici, le Golden Mary fait bien référence à l'oeuvre de Charles Dickens "The Wrech of the Golden Mary" écrit en 1856.

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