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Notes :

Dernière épreuve du concours des Douze Travaux d'HPF.

Les contraintes

* 3 Thèmes possible
il vous faudra n'en choisir qu'un
Animaux Fantastiques - Terres d'Afrique - Civilisations Antiques

* Un texte de 3 000 mots maximum
compteur HPF

* Inclure 3 des mots suivants :
en gras dans votre texte
Olivier, Biche, Rose, Vautour, Paon, Dauphin, Feu, Cyprès

* 3 personnages maximum

* Une histoire en 3 chapitres est imposée
cela peut être 3 chapitres de 500 mots.

* 3 jours de défis secondaires, rapportant chacun 30 points bonus.
* Kezako : demain, lundi 7 aout, 3 contraintes supplémentaires facultatives vous seront proposées, à introduire dans votre premier chapitre
mercredi 9 aout, 3 nouvelles contraintes supplémentaires, à introduire dans votre second chapitre, seront proposées
vendredi 11 aout, la troisième et dernière vague de contraintes vous sera révélée, à inclure dans votre dernier chapitre

Bien sûr votre texte devra rester cohérent malgré tout.

Notes d'auteur :

Contraintes pour le premier chapitre :


* Votre chapitre fait plus de 1 300 mots - compteur HPF
* Votre récit s'etale sur 3 jours consécutifs
* Un de vos personnages a un âge multiple de 3 (exemple : 9, 30, 105 etc...

Le Caire, le 8 juillet 1990,

 

– Épices !

– Tissus !

– Tapis !

 

Un konafa en bouche, je me promène dans le vieux Caire. Cela fait deux heures que je suis arrivée dans la capitale Égyptienne. J’ai rendez-vous dans une heure avec le secrétaire général du conseil suprême des antiquités égyptiennes.

Je préfère faire les choses correctement et demander l’accord de l’Égypte pour me rendre dans la vallée des reines. Les pillards sont très sévèrement punis. J’ai donc fait jouer les relations de mes parents pour obtenir ce laissez-passer plus rapidement. Une femme seule en Égypte aurait suscité des questions, je me suis donc inventé une équipe qui doit me rejoindre dans une semaine le temps de faire du repérage. Si tout se passe comme prévu, je serai déjà dans l’avion du retour en prétextant un manque de financement de la France pour cette fouille. Cela arrive malheureusement très souvent.

En attendant l’heure du rendez-vous, à la terrasse de mon hôtel, je flâne entre les étales colorées en mangeant cette douceur locale. Ce n’est pas la première fois que je viens ici, mais je suis toujours autant émerveillée par ce pays et sa culture.

[…]

Assise sur le lit de ma chambre, les sourcils froncés, je relis encore une fois mes notes en pointant au marqueur rouge différents endroits de la carte. C’est là que mes fouilles vont commencer.

Maintenant que j’ai mon laissez-passer, je peux me rendre dans la vallée des reines sans devoir expliquer pourquoi je suis là. Et comme mes fausses fouilles ne doivent commencer que dans une semaine, le secrétaire général ne viendra pas mettre son nez dans mes affaires. Je n’ai plus qu’à être discrète et j’obtiendrai bientôt ce que je suis venue chercher en Égypte.

A vingt-deux heures, je me rends dans la salle de bain, prend une douche bien chaude. Enfile une légère tenue de nuit blanche, ouvre la porte du balcon et m’allonge sur le lit. Lorsque je ferme les yeux, je rêve comme souvent depuis mon enfance d’une reine Égyptienne.

 

Le Caire, le 9 juillet 1990,

 

Devant moi s’étend la nécropole des épouses royale qui s’enfonce dans la montagne libyque. La vallée est juste près de Thèbes, pas loin de la vallée des rois. Derrière mes lunettes de soleil aviateur, je contemple cet endroit que j’ai déjà vu à plusieurs reprises en accompagnant mes parents pour des fouilles financées par la France.

Depuis que je suis enfant, je rêve de venir ici et de découvrir la première le tombeau de la reine Néfertiti. En plus d’être une très belle femme, Néfertiti aimait la magie. Tout comme moi. Selon une légende, qui circule dans le cercle des égyptologues que je fréquente depuis ma naissance, Néfertiti possédait un collier magique qui lui permettait de communiquer avec les animaux. Enfant, j’étais fascinée par cette légende. On me répétait souvent que ce n’était qu’une légende, mais moi, j’y croyais. Et, y crois toujours.

Il y a quelques mois, la veille de mes trente ans, j’ai décidé de ranger le grenier de la vieille demeure familiale. C’est dingue, comme on a accumulé des choses au fil des années. C’est là, que je suis tombée sur un vieux document, écrit sur un morceau de papyrus. Dessus, il y a une carte, des coordonnées et un nom : Néfertiti.

Je sors précautionneusement la carte dessinée hâtivement à la main. Mon aïeul, a fait partie de la mission archéologique italienne qui, en 1903 a découvert la tombe de la reine Néfertari. Un jour, il a découvert une ouverture dans la roche, mais comme l’équipe venait tout juste de découvrir le tombeau de la reine, personne n’a fait attention à cette découverte. Pour s’en souvenir, il a noté l’endroit précis de sa découverte. Malheureusement, il n’a plus jamais eu l’occasion de revenir en Égypte. Il est décédé quelques mois après son retour en Italie.

 

La vallée des Reines, le 10 juillet 1990,

 

Le soleil se lève doucement. En chantonnant, j’enfile un pantalon en toile kaki, une chemise légèrement plus claire et mon fidèle chapeau à bords larges brun.

J’ai dormi dans ma tente à l’abri grâce à la roche de la montagne. Je n’ai pas peur de dormir comme ça, et de faire du camping sauvage. Je l’ai fait de nombreuses fois depuis ma naissance dans différents endroits du monde.

Les gens disent souvent de moi que j’ai une forte personnalité : « Indiana, c’est un petit bout de femme qui n’a peur de rien ». Je suppose que cela veut dire que je suis quelqu’un d’indépendante.

C’est le grand jour aujourd’hui. Je vais découvrir le tombeau de Néfertiti. Je le sens. J’avale mon café froid à présent, met mon cahier de notes dans la poche avant de mon sac. Vérifie une nouvelle fois le contenu de celui-ci : corde, lampe torche, pinceau, pelle pliante, … j’attrape mes lunettes de soleil et sors de la tente que je ferme. Même s’il n’y a pas âme qui vive, ne sait-on jamais ! Je recouvre le feu éteint de sable pour couvrir les braises.

Plus motivée que jamais, je marche pendant une demi-heure pour arriver au point de la vallée des reines. De temps en temps, je vérifie la direction sur ma boussole. Je dois faire attention de marcher vers l’est. Encore une heure de marche et je vais arriver sur les bonnes coordonnées.

Avec recueillement, je marche dans ces espaces, cette montagne où reposent de nombreuses femmes, filles de pharaon. Chaque pas me ramène en arrière, très longtemps en arrière. J’ai l’impression de voir ses ouvriers morts depuis longtemps, faire le même chemin que moi pour préparer telle ou telle tombe.

Heureusement pour moi, les tombeaux ouverts aux publics sont de l’autre côté de la vallée, ce qui me permet d’avancer à mon rythme sans être dérangée par les guides et les touristes.

[…]

Je me stoppe, vérifie une nouvelle fois la carte et la boussole. Mon cœur bat rapidement dans ma poitrine, je sens l’adrénaline s’insinuer dans mes veines. J’y suis. Mon rêve de petite fille, va enfin se réaliser.

Doucement, je touche la roche avec mes deux mains. Je cherche un trou même petit que je vais pouvoir agrandir grâce à quelques outils présents dans mon sac à dos. Mon cœur rate un battement lorsque j’en trouve un, pas si petit que ça, mais caché derrière un buisson. Je sors mes gants en cuir de la poche arrière de mon pantalon, les enfile et arrache avec impatience le buisson. J’ai tellement hâte de voir ce qui se cache derrière ce trou.

Je sors la pioche de mon sac et frappe de toutes mes forces contre la roche qui s’effrite doucement à chaque nouveau coup. Je vais y passer du temps, mais ça en vaut la peine.

Au bout de la cinquième tentative, j’ai le front en sueur qui coule jusque dans mon cou. Ma chemise me colle au dos. Mais, mon ardeur ne faiblit pas ! Que du contraire ! plus le trou s’agrandit, plus j’y mets toute mon énergie. J’y suis presque. C’est ce que je me répète encore et encore.

Lorsque c’est suffisamment grand pour que je puisse me glisser à l’intérieur sans trop de soucis, je me laisse glisser sur le sol poussiéreux. A bout de souffle, je reprends ma respiration.

Je bois de grandes gorgées d’eau de ma gourde. J’attrape un mouchoir en tissu que j’inonde d’eau et me rafraîchis le front et le cou avec.

 

« – Ne jamais se précipiter »

C’est vraiment difficile d’appliquer le premier conseil que j’ai reçu lorsque j’ai dit que je voulais devenir archéologue à mon tour. Alors que, je meurs d’envie de plonger tête la première dans le tombeau de la reine Égyptienne.

La première chose à faire est de vérifier les alentours immédiats de l’entrée de la tombe. J’allume la lampe torche et éclaire l’intérieur.

 

 

 

 

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