Lien Facebook



En savoir plus sur cette bannière

- Taille du texte +

Notes d'auteur :

Bonjour !

Je m'excuse d'avance pour la piètre qualité de cet épilogue. En réalité, je me suis lancée dans une nouvelle qui aurait mérité plus de chapitres, plus de développement, mais je n'en avais pas vraiment le temps ces derniers mois. J'ai donc du "ellipser" une grande partie de la fin de cette histoire pour qu'elle ait une conclusion.

Je dois dire que je me suis attachée à cette période historique ainsi qu'à la Fantasy Arthurienne. Peut-être écrirais-je encore sur ces genres prochainement... ;)

A bientôt !

Lyssa.

Morgane avait fait en sorte de ne laisser aucune trace de son passage à l’auberge.

Personne ne sut jamais ce qui était réellement arrivé à Isalt, la matrone de la taverne, ni à la dizaine de crapules qui fréquentaient encore ses murs lorsque le drame arriva. Pour les petites gens, il ne s’agissait là que d’un incendie ayant pris dans l’une des chambres à l’étage. Une bougie mal éteinte semblait-il et qui avait embrasé les volets en bois.

Le Petit Bogre s’était enflammé et il ne restait rien des corps qui l’avaient foulé de leurs pieds. Les marauds n’allèrent pas chercher plus loin et ne se demandèrent pas pourquoi aucun des bandits présents n’avaient pu s’échapper. Ce n’étaient que des canailles, des fols dingos ou des sacs à vin répugnants qui ne méritaient pas qu’on s’attarde sur leur funeste sort. Au moins, le bas peuple dormirait un peu plus tranquillement dans ses baraquements et les marchands iraient à la ville sereinement.

On ne revit pas Gersan. La chasse avait été bonne pour Arthur et il put se complaire de sa gloire pendant des semaines, la tête d’un bisclavret ornant Excalibur, le sang de la bête dégoulinant sur le manche de son épée ornée de pierres précieuses. Les serviteurs du bon Roi allèrent conter que le loup-garou s’était jeté sur lui et, qu’au terme d’un long et féroce combat, leur seigneur avait pris le dessus sur la créature, l’estrillant de sa lame tranchante. On fêta cet exploit des jours durant, arrosant le banquet de mets succulents et d’un vin plus somptueux que nul autre.

Morgane rumina sa vengeance tout en présentant ses hommages à son demi-frère. Elle ne s’attrista pas de la perte de son allié mais de la défaite cuisante qu’elle venait d’essuyer. La sorceresse avait plus d’un tour dans sa manche pour faire tomber le Roi Arthur de son trône….

Sur les cendres du Petit Bogre, toutefois, une vieille mendiante se rendit. A cent lieux de l’auberge, les rumeurs avaient couru et la gueuse s’était empressée de venir vérifier par elle-même ce qu’on lui avait raconté.

Elle ploya le genou, les larmes dévalant ses joues sales et meurtries. A cet instant, elle comprit qu’elle ne reverrait jamais son enfant, ce fils qu’elle avait tant chéri. Cela n’avait pas suffi et les rêves de Gersan s’étaient vus mutilés aussi sûrement que l’avait été sa chair une nuit de pleine lune. La femme se releva, se signa de la croix et s'éloigna, le dos courbé.

Des années plus tôt, dans une petite maison en paille, un marmot se voyait déjà devenir chevalier.

Vous devez vous connecter (vous enregistrer) pour laisser un commentaire.