Elles sont sans gêne.

Les douleurs psychogènes.

Elles pénètrent ton corps sans aucun consentement.

Elles ne sont pas audibles, les douleurs psychogènes.

Nul ne les entend.

Guère compréhensibles.

Nul ne les comprend.

Elles ne sont pas crédibles les douleurs psychogènes.

Elles sont fantômes, les douleurs psychogènes.

Fruits d'une imagination trop fertile.

D'une hypocondrie débridée.

De pensées furibondes.

Elles viennent de loin, ces vagabondes.

De pays lointains.

De celui de l'enfance.

D'une adolescence malmenée.

De cicatrices mal refermées.

Définitivement sans gêne, les douleurs psychogènes !

Mais elles sont dans tes gènes.

Si vivre, avec est difficile.

Elles te permettent.

Une fois passée d'éprouver une joie décuplée.

Il n'est point nécessaire de les aimer.

Tu ne les apprivoiseras pas.

Elles sont sauvages.

Fruit d'un héritage non souhaité.

Mais puisqu'il faut bien cohabiter, essayons de les oublier sans pour autant les mépriser.

Dans le cas contraire, elles pourraient te trouver sans gêne.

De la douleur à la souffrance, le prix fort, elles te feraient payer.

Ne gâche pas leur plaisir.

Fais semblant d'accéder à leur désir.

Douleur et souffrance.

Humanité partagée.