Summary: Confessions d'un enfant limité mais plein de bonne
volonté.
Categories: Humour Characters: Aucun
Avertissement: Aucun
Langue: Français
Genre Narratif: Nouvelle
Challenges: Series: Aucun
Chapters: 1
Completed: Oui
Word count: 724
Read: 451
Published: 03/02/2023
Updated: 04/02/2023
1. Chapitre 1 by GG 1952
C'est vrai que ma scolarité fut pitoyable.
À l'école communale :
J'étais cancre.
Je provoquais à mon corps défendant le désespoir de mes instituteurs.
Non pas que je fusse un fumiste ou un jean-foutre.
Non, nullement, j'étais le laborieux, le limité, l'estropié des méninges.
Lors des compositions, je me hâtai lentement.
La main déjà tremblotante en conflit avec l'essentiel.
Écriture hachée, lettre mal dessinée.
Les voyelles me tiraient des gémissements.
Les consonnes m'arrachaient des sanglots.
Les problèmes d'arithmétique n'avaient pour moi aucune solution.
La géométrie : n'était pas un voyage d'agrément dans l'espace.
L'histoire avec ses rois, ses empereurs, ses papes, ses masses de granit ne me permettaient pas d'envisager une quelconque croix d'honneur à la fin de l'année.
Je m'y perdais : pie 3.14 sans seize, je pensais au nain jaune.
Pie douze !
Pie sept ! Même le baby-foot, ultime réconfort de mes camarades, ne m'était pas accessible.
C'était la confusion la plus totale.
Tout s'entremêlait :
Histoire, géométrie, écriture, arithmétique.
Certains de mes camarades de classe, presqu'aussi nuls que moi parvenaient à se distinguer en éducation physique.
Mais, si j'étais sot.
Physiquement, je n'avais pas été épargné : petit.
Le saut en hauteur m'était interdit.
Malingre, je ne faisais pas le poids.
5 kilos, n'en parlons pas.
3 kilos : 1 mètre devant moi.
La piscine Édouard Pailleron, avec ses 33 mètres d'horreur chlorée !
C'était la douche écossaise.
Au regard de ce panorama, ils auraient pu m'orienter vers une école d'apprentissage, une classe de fin d'études.
Mais nécessité fait loi.
Il leur fallait un bonnet d'âne.
C'est ainsi que le lycée m'ouvrit ses portes.
Funeste premier jour où dans cet établissement gigantesque, je me perdis corps et biens.
Une bonne heure pour trouver la salle de classe et me trouver face à une bande de chenapans hilares devant ma déconvenue.
Première colle pour retard.
Certains ont la santé et peuvent par ténacité, s'accrocher aux branches.
Ce n'était pas mon cas.
Atelier de poterie : trop empoté.
Cours de musique : poumons étriqués.
Dessin: avec le tremblement pour fusain.
Point de salut à l'horizon.
Sixième : appendice au supplice.
Passage à l'essai conseillé.
Cinquième : inversion globulaire !
Je n'avais pourtant pas encore entamé les cours de biologie.
Passage à l'essai absolument indispensable.
La quatrième me tendait les bras avec son programme de géologie.
J'étais bon pour des coliques néphrétiques.
J'allais devoir casser du caillou.
Et ainsi, de classe en classe, d'essai en essai, d'humiliation en humiliation, de maladie en maladie, je parvenais en première.
Personnellement, j'étais résigné.
L'éducation nationale stoïque.
Mais bon, je craignais le pire.
Non ! Pas la faculté.
Franchement, ça ne serait pas sérieux.
Méfiant, je pris les devants et décidais de mettre un terme à ce jeu de massacre.
Le bac oui, mais en candidat libre, très libre.
L'anglais : pourquoi pas ?
La philosophie : trop aléatoire.
Les mathématiques : sans aucune hésitation, le risque était nul.
L'allemand, du fait de mes origines, pas d'imprudence.
Le français, c'était fait et bien fait.
À la sortie des années 1968, leur indulgence était grande.
Les efforts consentis s'avéreront décisifs.
Le pire était évité, la réputation de l'éducation nationale sauvegardée.
L'année suivante marqua mon entrée dans la vie active.
Cette dernière n'influa en rien sur les cours de la bourse.
L'or demeura la valeur refuge.
La chanson dit " jamais on ne l'oubliera la première fille qu'on a prise dans ses bras "
C'est sûr Georges.
Celui que je n'oublierai pas c'est l'ancien légionnaire qui me teint lieu de chef de service.
Ce n'était pas un mauvais bougre.
La preuve en est, c'est que n'ayant pas d'enfant, il se prit d'affection pour ma petite personne.
Plutôt gentil mais légionnaire jusqu'au bout des doigts.
Je suis resté son fils putatif pendant un an.
Puis j'ai migré vers d'autres horizons.
Il n'y a pas de chute à la chanson .
Je continue, toutefois, à passer mes classes à l'essai.
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