Summary: Recueil des textes courts et drabbles des nuits insolites et classiques organisées sur le forum hpf
Crédits : Image par congerdesign de Pixabay
Categories: Textes non romanesques,
Nuits HPF Characters: Aucun
Avertissement: Aucun
Langue: Aucun
Genre Narratif: Aucun
Challenges: Series: Aucun
Chapters: 3
Completed: Oui
Word count: 619
Read: 7538
Published: 11/06/2021
Updated: 25/06/2021
Story Notes:
Les textes sont écrits en une heure suite à la proposition d'un thème.
Ils sont reportés ici, dans l'état le plus proche de leur réalisation, avec cependant une relecture et correction.
1. Chapitre 1 --- Plaisir coupable by ninipraline
2. Chapitre 2 --- Clafouti dans la ville d'or by ninipraline
3. Chapitre 3 --- Campanule au matin by ninipraline
Chapitre 1 --- Plaisir coupable by ninipraline
Author's Notes:
Nuit insolite du 9 janvier 2021
Défi (scénaristique-20h) : Le premier objet à votre gauche est le narrateur du texte
L'objet à ma gauche était : un ensemble, cutter et planche de découpe
Disclaimer : attention le texte est suggestif et peut évoquer une relation charnelle de type bdsm à trois (cutter, planche & artiste)
La lumière bleue à peine réchauffée par celle plus jaune de la lampe de chevet éclairait la petite chambre sous les toits, le tuto se déroulait, je n’en entendais rien.
La pointe du cutter agaçait mon dos, sans pour autant me transpercer, elle glissait simplement. J’aurai aimé pouvoir frémir, frissonner, exprimer ma peur mêlée de plaisir. Je n’en faisais rien. Je restais immobile, insensible. Dans une imitation parfaite de froideur face à cette excitation insoutenable, je tenais.
Allait-elle affermir sa main ? Allait-elle accentuer sa pression sur le cutter ?
J’espérais. Je le voulais. J’aimais tant quand elle traçait puis taillait sur mon dos les pièces de cartons forts ou de papiers.
Par pitié, mais qu’elle m’entaille.
Chapitre 2 --- Clafouti dans la ville d'or by ninipraline
Author's Notes:
Nuit classique du 22 mai 2021,
Thème de minuit : écrit perdu.e.s + image Ricardo Frantz sur Negative Space
Être perdue dans une ville d’or sous un ciel vermeil… ce n’était sans doute pas la pire chose qu’il puisse arriver. Les bruits des couverts et des conversations s’élevaient des terrasses. Les rues embaumaient l’ail et l’anis.
Clafoutis marchait les yeux levés vers les panneaux et les affiches. Elle s’arrêta brusquement, regarda autour d’elle.
Elle se tenait devant la terrasse d’une pizzeria. Des couples et des familles étaient installés là, et profitaient dans les rires et la bonne humeur de plats aussi copieux que tentants.
La jeune femme souffla douloureusement et abandonna. En quelques pas, elle se trouva devant l’un des serveurs et demanda une table pour une personne.
Elle était perdue, elle n’était pas obligée de mourir de faim en plus.
Chapitre 3 --- Campanule au matin by ninipraline
Author's Notes:
Nuit classique du 22 mai 2021
Thème de 22 heures : écrit “obscurité” + image “JillWellington sur pixabay”
Une douleur fulgurante traversa le crâne de Campanule, alors que le monde disparaissait dans un grand éclat blanc. Elle ferma les yeux, plongea la main dans son sac pour y chercher à tâtons de providentielles lunettes de soleil. Pourquoi avait-elle besoin d’emporter tant de choses ?
Une fois posée sur son nez, la jeune femme rouvrit les yeux sur le parking écrasé de lumière, pour un peu elle aurait douté d’avoir mis les bonnes lunettes. Elle fronça son nez, quitta à contrecœur l’obscurité fraîche du couloir de l’hôtel pour l’ardeur déjà étouffante de l’air de parking. La journée s’annonçait ardente.
Son cabriolet était déjà un four. Après avoir posé sa valise dans le coffre, elle ouvrit les portes pour faire entrer un peu de fraîcheur. Son briquet craqua métalliquement tandis qu’une flamme apparaissait. Elle alluma nonchalamment sa cigarette. Elle n’était pas pressée.
Autour d’elle, il ne restait plus que sa voiture et celle de l’employée de l’hôtel. Les rares clients de passage étaient déjà tous partis. Assise dans son lit, avec un café et un paquet de madeleines pris au distributeur, elle avait écouté les quintes de toux, les douches et les claquements de portes qui annonçaient leur départ.
Le ronronnement ininterrompu de la circulation lui parvenait de l’autoroute. Mais autour d’elle, il n’y avait que la solitude et un oiseau, qui fouillait les aspérités du bitume à la recherche sans doute de quelques miettes. Elle souffla longuement sa dernière bouffée de fumée avant de jeter le filtre de sa cigarette au sol.
L’oiseau fit un bond, mais ne s’envola pas. Au contraire, il s’approcha de l’objet, le fixa du coin de l’un de ses yeux avant de s’en éloigner dédaigneusement. Campanule s’étira, claqua trois des quatre portes, avant de se glisser par la quatrième. Il était temps de partir.
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