Summary: Vanessa, inconditionnelle de Noël et apprentie-journaliste, est envoyée pour couvrir un bal organisé par la famille Johnson. C’est enfin sa chance pour démontrer qu’elle est une vraie journaliste. Et en tant que professionnelle, elle n’est pas prête à succomber aux charmes de Thomas Johnson. Écoutera-t-elle plutôt son cœur que sa raison ?
Participation au concours d’Hazalhia « CUPIDON SOUS LA NEIGE »
Toute ressemblance avec vos téléfilms préférés de Noël n’est pas qu’une pure coïncidence…
Categories: Concours,
Romance,
Projets/Activités HPF,
H/F Characters: Aucun
Avertissement: Aucun
Langue: Français
Genre Narratif: Aucun
Challenges: Series: Cupidon sous la neige
Chapters: 9
Completed: Oui
Word count: 34492
Read: 46710
Published: 29/11/2019
Updated: 26/01/2020
Le 1er décembre, le plus beau jour de l’année by MinnieMey
Author's Notes:
J'ai mis un rating -12 car cela parle un peu d'alcool. Pas de scènes de violence, ni de scènes explicites.
Vanessa Bale ouvrit grand les yeux dès qu’elle entendit son alarme sonner. D’habitude, elle prolongeait l’heure de son réveil le plus tardivement possible mais ce matin était un jour très spécial : c’était le 1er décembre, le jour à partir duquel les festivités de Noël allaient commencer. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait toujours adoré la période des fêtes de fin d’année. Elle avait sûrement attrapé le virus à cause de ses grand-parents et de ses parents qui étaient eux-mêmes des grands passionnés de cette fête. Chaque année, les Bale avaient pour habitude de décorer leurs maisons, de vivre au rythme des chansons de Noël et de cuisiner des biscuits en forme de bonhomme de neige. Et bien sûr, ils fêtaient comme il se devait les 24 et 25 décembre.
Malheureusement, cela faisait trois ans maintenant que Vanessa n’avait pu aller chez ses parents lors de cette période. Sa chef, la grande Jane Matthews, rédactrice en chef de Fashion Love, ne l’avait jamais laissée prendre de vacances en fin d’année. Quelqu’un devait faire la permanence au journal et Vanessa, étant la dernière arrivée, avait toujours été chargée de cette mission ingrate.
Néanmoins, Vanessa ne se laissait jamais gagner par la déprime. Puisqu’elle ne pouvait pas fêter Noël avec sa famille, elle f aisait le nécessaire pour décorer son propre appartement pour qu’il ressemble à un lieu joyeux, festif et coloré. Elle ne restait également pas seule le soir du réveillon car ses meilleurs amis Emma et Howard Harrington l'invitaient toujours pour dîner avec leurs parents.
Vanessa inspira profondément. Il était 5 heures du matin et elle avait beaucoup de travail devant elle. Elle rejeta sa couverture, se leva, fit quelques mouvements de gymnastique pour détendre ses muscles et se dirigea vers sa salle de bain. Après une rapide préparation, elle s’habilla d’un jogging confortable. Puis, elle entra dans son salon. Grizzly, son petit chihuahua, vint immédiatement se frotter contre ses jambes. Ce n’était pas encore l’heure pour lui de manger, ni de sortir faire ses besoins, donc, elle le caressa quelques instants puis le délaissa.
La veille, elle avait sorti les nombreuses boîtes en carton sur lesquelles l'inscription “Décorations de Noël” était notée aux feutres et elles trônaient désormais dans son salon. Elle les ouvrit un par un. D’un œil averti, elle se lança dans la décoration de tout l’appartement en accrochant guirlandes, boules scintillantes de toutes les couleurs, figurines, étoiles... Elle sortit la belle couronne de Noël qu’elle avait fabriqué quelques jours auparavant et la posa sur sa porte d’entrée. Elle accrocha également une branche de gui, entre son salon et sa cuisine.
Elle termina la décoration de son appartement par le sapin, son moment préféré. Elle l’avait acheté la veille et il semblait un peu trop grand pour la taille de son salon mais c’était celui qu’elle avait voulu acheter dès qu’elle était entrée dans le parc à sapins. Elle chercha la boîte spécialement dédiée aux décorations du sapin et plaça des boules, des guirlandes, des petits anges et d’autres figurines… Elle s’appliqua dans la disposition de tous ces accessoires, chaque chose ayant une place prédéfinie. Au bout de trente minutes, elle contempla le résultat avec ravissement : son sapin était magnifique. Elle prit une photo et l’envoya à sa mère via son téléphone.
Il était maintenant sept heures. Elle décida de sortir Grizzly afin qu’il puisse faire ses besoins. Il avait neigé la veille et les maisons et les immeubles aux alentours étaient recouverts d’un épais manteau blanc. Vu qu’il était encore tôt, la neige était presque immaculée et Vanessa apprécia la sensation sous ses bottes quand elle marcha dessus. Son chien fut beaucoup moins ravi. Son tour ne dura pas les trente minutes habituels mais dix minutes seulement.
“Bonjour Vanessa !” lança un homme d’une quarantaine d’années, qui promenait aussi son chien, un beagle.
“Bonjour Monsieur Turner” s’écria-t-elle à son tour.
Grizzly n’aimait pas trop les autres chiens et Vanessa décida de retourner rapidement chez elle avant que le beagle de son voisin ne saute sur son minuscule chihuahua. Quand elle entra dans l’immeuble, elle secoua ses bottes ainsi que les pattes de Grizzly afin de retirer la neige fondue et ouvrit la porte de son appartement. Elle eut un grand sourire en appréciant à nouveau son travail de ce matin, puis, prit tranquillement son petit-déjeuner. Pour elle, le 1er décembre était un jour aussi important que le 24.
oOoOo
Vanessa travaillait depuis trois ans dans le magazine le plus populaire de Londres, Fashion Love. Inscrire “J’ai travaillé dans Fashion Love” dans son CV lui ouvrait quasiment toutes les portes des autres journaux et magazines. Vu que son début de carrière professionnelle était décisif, Vanessa avait accepté de n’être qu’une simple apprentie. Pourtant, elle savait qu’elle avait l’étoffe d’une journaliste, qu’elle pouvait rédiger des articles et couvrir des évènements importants mais pour l’instant, elle était simplement cantonnée à assister la journaliste la plus appréciée du magazine, Mary Olivers. Cette dernière possédait l’encart le plus lu par les femmes de moins de quarante ans, celui des ragots des célébrités. Tout le monde adorait ses petites anecdotes politiquement « incorrectes » sur les stars et personnalités politiques.
Vanessa ne savait pas d’où Mary tenait toutes ses informations, ni si ces dernières étaient vraies. Mais son encart était très populaire et très demandé. Elle aurait pu aimer son métier si sa chef ne la traitait pas que comme une moins-que-rien. Mary profitait de son statut de journaliste-star pour demander à Vanessa de faire des tâches sans aucun intérêt : prendre ses rendez-vous chez la manucure, lui faire son café - attention, café noir avec un sucre -, porter ses affaires lorsque sa chef était en rendez-vous, lui servir de chauffeur quand elle lui demandait, lui masser les épaules, lui nettoyer son bureau… bref, tout ceci n’avait rien à voir avec du journalisme et elle en avait plus qu’assez.
Deux ans auparavant, elle avait osé dire à Mary qu’elle aimerait faire des choses un peu plus intéressantes. Mais cette dernière en avait fait toute une scène. Vanessa avait la chance d’être son apprentie et beaucoup de personnes rêvaient d’être à sa place. Quelle ingrate ! Ensuite, sa chef lui avait pourri la vie en lui demandant d’effectuer des tâches encore plus farfelues et indignes qu’auparavant. Vanessa s’en était mordue les doigts, et désormais, ne disait plus rien. Elle savait qu’elle devait durer encore deux ans pour justifier d’une expérience “correcte” chez Fashion Love avant de pouvoir travailler dans un autre magazine. Elle patientait donc. Il y avait juste des jours plus difficiles que d’autres.
En ce premier jour de décembre, elle savait qu’elle allait passer une journée aussi insipide et peu stimulante que la veille mais c’était le mois de Noël, celui de sa fête préférée. Rien ne pouvait venir entacher sa journée !
Le bureau du magazine n’avait pas encore été décoré aux couleurs de Noël, mais Vanessa s’y attellerait pendant la pause de midi pendant que ses collègues seraient partis déjeuner. Ils connaissaient tous sa passion pour cette période de l’année et la laissait décorer le bureau à sa guise car cela lui faisait plaisir.
Elle était à peine sortie de l’ascenseur qu’Howard, qui s’occupait de la rubrique sportive du magazine, accourait déjà vers elle d’un air affolé.
“Vanessa ! Ouf, tu es enfin arrivée !” s’écria-t-il, l’air soucieux.
“Que se passe-t-il ?” lui demanda-t-elle, brusquement inquiète.
“Jane te demande depuis dix minutes, il faut que tu la voies immédiatement !”
“Jane, la rédactrice en chef ?”
“Qui veux-tu que ce soit d’autre ?” lança Howard en levant les yeux au ciel.
En trois ans, c’était la première fois que Jane Matthews la demandait dans son bureau. Vanessa ne savait même pas si la rédactrice en chef savait qui elle était “physiquement”. Elle suivit Howard en allongeant le pas, tout en recoiffant ses cheveux qui avaient été plaqué par son bonnet en laine. Au passage, elle déposa en vrac son manteau, ses gants et son écharpe sur son bureau et continua à marcher derrière son ami. Ils arrivèrent enfin devant le bureau de Jane Matthews. Elle réajusta sa jupe, lança un dernier regard à Howard qui l’encouragea avec un croisement de doigts et frappa à la porte du bureau.
“Entrez !” entendit-elle à travers la porte.
Vanessa prit une grande inspiration, puis, entra dans le bureau. Elle referma la porte derrière elle et avança d’un air hésitant vers la rédactrice en chef qui était penchée sur son ordinateur. Jane Matthews était une femme d’une cinquantaine d’années qui aimait porter des tailleurs colorés moulants, mettant en avant ses formes généreuses. Ses cheveux, blond platine, étaient courts et bouclés et ses lèvres rouge carmin. Elle portait des lunettes qui étaient toujours assorties à la couleur de sa tenue. Aujourd’hui, elle portait une tenue vert sapin.
“Bonjour, Jane !” lança Vanessa d’une voix qui se voulait confiante, pourtant, elle tremblait intérieurement.
Jane Matthews détestait qu’on l’appelle Madame, Madame Matthews ou encore Rédactrice en chef. C’était seulement “Jane” pour tout le monde.
La femme releva la tête et la détailla de la tête aux pieds en plissant les yeux, comme si elle n’avait jamais vu la personne qui se trouvait devant elle. Elle jeta un air dégoûté sur les cheveux négligés de la jeune femme. En voyant son regard, Vanessa tenta de rajuster les quelques mèches qui lui tombaient sur le visage.
“Vanessa Bale, c’est ça ?” lui demanda-t-elle, d’un air irrité.
“Oui, c’est bien ça. Que puis-je pour vous, Jane ?” l’interrogea précipitamment Vanessa.
“J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer !”
Le cœur de Vanessa se serra. Avait-elle commis une erreur ? Mary en avait-elle marre d’elle ? Elle réfléchit frénétiquement à tout ce qu’elle avait pu dire ou faire pendant ces derniers jours mais elle ne trouva rien.
“Mary nous a appelé ce matin, elle s’est cassée le pied !” s’écria la rédactrice en chef d’un air agacé.
Vanessa fut immédiatement soulagée. Elle n’allait pas être renvoyée. Elle détestait tellement Mary qu’elle n’eut même pas une once de pitié pour elle.
“Malheureusement, cela tombe vraiment mal !” continua Jane d’un air désolé. “Mary était sur un gros dossier et aucun journaliste ne peut la remplacer car ils sont tous occupés avec les fêtes de fin d’année qui arrivent.”
Vanessa se mit brusquement à espérer. Serait-ce la chance qui tournait enfin à son avantage ? Elle regarda Jane avec attente.
“Ce soir, Mary devait assister au grand bal de présentation des prétendantes au manoir des Johnson et avec un pied cassé, cela lui est impossible d’y aller ! Howard m’a soutenue que vous étiez l’apprentie de Mary depuis trois ans et que vous seriez à même de la remplacer pour couvrir cet événement. Est-ce bien le cas ?”
C’était enfin l’opportunité de sa vie. Vanessa savait que sa réponse serait décisive. Elle ne savait rien de ce fameux bal mais elle devait lui démontrer qu’elle était capable de prendre la place de Mary. Jane la regarda avec insistance. Vanessa nota dans un coin de sa tête qu’elle devrait remercier Howard quand elle sortirait du bureau.
“Oui, bien sûr !” lança-t-elle, d’une voix qui se voulait assurée.
Jane l’observa encore intensément en la jaugeant, puis se détendit enfin.
“Alors, voici le carton d’invitation !” dit la rédactrice en chef sans chercher à en savoir plus. “Et faites un tour chez Topshop pour acheter votre robe de soirée et vos chaussures ! Il est hors de question qu’une représentante de Fashion Love ressemble à un sac à patates ! Et... faites aussi quelque chose avec vos cheveux !”
Jane poussa une enveloppe qui contenait le fameux carton ainsi que de l’argent pour acheter de quoi s’habiller et se coiffer.
“Je veux absolument que le prochain numéro sorte avec un article de deux pages sur le bal. Il devra être sur mon bureau lundi prochain !” lança Jane qui ne laissait aucune place à l’objection.
Vanessa compta mentalement le nombre de jours qu’elle lui octroyait : quatre. C’était juste mais elle était sûre d’être capable d’écrire cet article, elle acquiesça et sortit du bureau. Howard qui était assis à son bureau releva la tête. Avec un grand sourire, Vanessa s’avança vers lui et lui raconta ce qui était arrivé dans le bureau de Jane. Il explosa de joie. Elle le remercia en lui faisant un bisou sur la joue. Il devint rouge pivoine. Mais elle ne s’attarda pas, elle devait faire des emplettes pour le bal de ce soir.
oOoOo
Vanessa n’avait pas l’habitude de faire du shopping. Elle n’était pas une de ses “fashionistas” qui ne s’habillaient qu’avec des vêtements de grande marque. Vanessa privilégiait le confort et la qualité de ses habits. Quand elle arriva dans Picadilly Ciricus, elle fut ravie de voir que la fameuse place la plus connue de la capitale londonienne était déjà décorée aux couleurs de Noël, avec ses guirlandes et ses étoiles dorées sur ses lampadaires. Les boutiques avaient également revêtu leur décoration de fête. Elle marcha pendant une dizaine de mètres et huma dans l’air une odeur de vin chaud. Elle n’avait pas le temps de s’arrêter devant le stand mais se promit d’y repasser plus tard. Elle arriva enfin devant la boutique de sept étages de Topshop. Elle était peu habituée à choisir des vêtements, encore moins une robe de soirée pour un bal et elle se sentit soudain intimidée.
Quand elle arriva dans le rayon des robes de soirée, elle alla directement voir une vendeuse car elle ne voulait pas perdre de temps.
“Bonjour !” lança-t-elle à la femme d’une quarantaine d’années qui rangeait des robes dans un rayon. “Je cherche une robe pour un bal ce soir !”.
La femme resta pensive quelques instants avant de lui répondre.
“Avez-vous une idée de la robe que vous souhaitez ? Une robe longue ? Une robe courte ? Une robe cocktail ? Une robe sirène ? Une robe à taille empire ? Et vous avez une préférence pour la couleur ?”
Devant toutes ces questions, le visage de Vanessa s’assombrit de plus en plus.
“Hum… plutôt de couleur bleu ciel, s’il vous plaît. Et pour le type de robe, vraiment, je n’en sais rien. Pouvez-vous me montrer des modèles ? Et je choisirai celle que je préfèrerai !” répondit-elle simplement.
La vendeuse lui lança un regard dubitatif, à la limite du mépris mais se détourna enfin de Vanessa pour aller trouver une robe qui pourrait lui convenir. Finalement, après une heure d’essayage qui testa les limites de la patience de la jeune femme et de la vendeuse, elle se décida pour une robe longue et fluide de couleur bleu ciel, dotée d’un décolleté qui mettrait en valeur sa petite poitrine. Elle était simple mais Vanessa n’aimait pas les frou-frous, ni les robes trop grandiloquentes. Pour une journaliste, cela suffisait amplement. Elle acheta ensuite des chaussures et rentra à son bureau.
Sa matinée était maintenant passée et il était temps qu’elle décore le bureau de Fashion Love. Tout fut fini au bout d’une heure. Vanessa était réellement une experte dans les décos de Noël. Ses collègues revinrent de leur déjeuner et la félicitèrent pour son travail. Elle rougit en entendant leurs nombreux compliments.
Elle passa ensuite tout l’après-midi à se renseigner sur le bal auquel elle allait assister ainsi que sur la famille Johnson. Elle avait bien sûr entendu parler de celle-ci : c’était la famille la plus riche de toute la Grande-Bretagne. Un homme, nommé Thomas Johnson, était à la tête de cette immense fortune. Pourtant, il ne semblait pas avoir de vie publique car elle ne trouva aucune photo de lui et très peu d’articles le concernant. Il semblait extrêmement discret.
Tout ce qu’elle sut, c’était que Thomas Johnson n’avait plus de parents et gérait depuis un an la fortune familiale. Il était épaulé de son oncle George Johnson, le frère de sa mère. En plus d’être riche, l’héritier des Johnson venait de la haute noblesse britannique. Il venait d’avoir 30 ans et selon son oncle, il était enfin temps qu’il trouve une épouse. Il avait donc organisé un grand bal pour que toutes les jeunes filles de bonne famille de 20 à 30 ans viennent se présenter devant l’héritier. Quand il disait de “bonne famille”, cela signifiait des jeunes filles de la haute société anglaise. Des personnes comme Vanessa, née de parents ouvriers, n’avaient pas leur place dans ce milieu.
Elle se sentait privilégiée d’aller à cet évènement bien qu’elle trouvait les méthodes des Johnson ancestrales. Qui, de nos jours, avait besoin d’un bal pour trouver la femme de sa vie ? Thomas Johnson devait être aussi moche qu’un ver de terre pour que son oncle l’aide à trouver une épouse.
Au bout de plusieurs heures de recherches peu fructueuses, Vanessa éteignit son ordinateur et décida d’aller chez le coiffeur. Ce dernier insista également pour la maquiller ce qu’elle accepta malgré elle.
Elle rentra ensuite chez elle pour mettre sa robe. Quand elle se regarda sur son miroir à pied ce soir-là, elle avait l’impression d’être déguisée mais elle trouva qu’elle avait quand même fière allure. Elle sortit une minaudière en cuir, y fourra un bloc-notes et un stylo, ainsi que son carton d’invitation et commanda une voiture qui l’emmenerait jusqu’au Manoir des Johnson.
oOoOo
Le chauffeur mit une heure avant d’arriver à destination. La voiture arriva devant un grand portail noir en fer forgé et après avoir montré le carton d’invitation de Vanessa au gardien, le chauffeur put avancer dans la grande allée qui menait vers le manoir. Il faisait déjà nuit et Vanessa ne put voir à quoi ressemblait le domaine des Johnson mais la voiture mettait tellement de temps avant d’arriver jusqu’à sa destination qu’elle se douta de sa taille. Au bout d’une dizaine de minutes, la voiture s’arrêta enfin et un homme qui portait une veste rouge en queue de pie lui ouvrit la porte. Elle descendit, remercia le serviteur et leva la tête vers la grande demeure. Elle en eut presque mal au cou tellement le bâtiment était gigantesque. La demeure ressemblait plus à un château qu’à un manoir avec ses tours de chaque côté et ses murs en vieilles pierres.
La neige avait été dégagée pour laisser place à un grand tapis rouge qui menait vers l’entrée. Vanessa frissonna. Elle ne portait qu’une simple veste n’ayant pas de manteau adéquate à porter sur sa robe. Elle avança rapidement bien que l’exercice lui fût légèrement difficile n’ayant pas pour habitude de porter des talons hauts. Cependant, elle arriva sans trébucher jusqu’à la porte qui s’ouvrit dès qu’elle mit un pied sur le haut des marches. Elle arriva dans un grand hall d’entrée. L’intérieur était aussi majestueux que l’extérieur avec son lustre d’une taille impressionnante en plein milieu de la pièce et ses nombreux tableaux accrochés aux murs représentant des personnages historiques ou peut-être des membres de la famille Johnson. Deux escaliers partaient de chaque côté pour atteindre un étage supérieur.
Une personne habillée de la même veste en queue de pie que l’homme de l’extérieur lui proposa de prendre sa veste, ce qu’elle accepta immédiatement. Malgré ses manches courtes, elle n’avait plus froid car il faisait chaud dans le château. Elle ne sut pourquoi mais elle fut prise d’une soudaine envie pressante. Etait-ce le stress ou le froid ? En tout cas, elle devait absolument aller aux toilettes. Elle demanda où elles se trouvaient à l’homme qui lui avait pris sa veste. Elle se dirigea vers le lieu indiqué et put enfin se soulager.
En se lavant les mains, elle vérifia son maquillage, sa coiffure et sa tenue. Tout semblait en place. Elle inspira profondément, puis, sortit pour aller dans la salle de bal. Malheureusement, quand elle arriva dans le hall d’entrée, elle ne trouva plus personne pour la guider. Où devait-elle aller ? Au hasard, elle se dirigea en direction d’une grande porte. Elle l’ouvrit. La pièce ressemblait à un grand salon. Un feu de cheminée crépitait devant un canapé et des fauteuils à l’allure victorienne. La pièce était également décorée d’autres tableaux et d’une bibliothèque gigantesque contenant certainement de vieux livres vu l’aspect de leur couverture. Sa curiosité était piquée et Vanessa s’avança vers l’un des ouvrages mais elle se rappela le but de sa visite et s’arrêta avant de toucher un livre. Elle allait ressortir quand elle capta un mouvement. Elle leva la tête et vit qu’une personne était assise et lisait. Enfin, quelqu’un qui pourrait peut-être l’aider à trouver son chemin !
Elle s’avança vers lui et put détailler un peu mieux l’homme : il était brun aux cheveux mi-longs, le profil de son visage semblait parfait. Il devait avoir une trentaine d’année.
“Euh… excusez-moi !” lança-t-elle quand elle fut assez proche de l’homme.
Il releva la tête vers elle et plongea ses yeux gris dans ceux de Vanessa. Subjuguée par son regard, elle ne put dire un mot supplémentaire.
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