Bonjour LilTangerine,

Je lis ton poème à l'occasion des Sélections Flamboyantes sur le thème de la poésie, et c'est toujours un plaisir de te lire.

Tu retranscris bien le mal-être de la personne, les pensées qui tournent en rond, son reflet qui est comme un autre personnage.

Merci pour ce très joli poème.

Sif.

Salut LilTangerine, et joyeux Noël :D Bon, c'est plus vraiment Noël, alors joyeuses fêtes, c'est plus correct ! J'espère que tu as bien profité de ces derniers jours :)

*review de Noël*

Je sais que tu écris beaucoup de poèmes, je les vois toujours défiler, notamment sur HPF parce que je ne viens jamais sur le Héron (d'ailleurs, tu es ma toute première review du Héron !), et c'est tout naturellement que j'ai voulu commenter l'un d'entre eux. Surtout que j'adore la poésie et ça fait si longtemps que je n'en ai pas lue. Celui-là m'attiré par son titre et son illu que je trouve magnifiques.

Ton poème... Que dire ? Il est magnifique *.* C'est dingue qu'en si peu de mot, tu fasses si fort ! Non, sérieusement, je suis sous le charme. Le "Respire" déjà, qui intervient entre chaque strophe, signifie tellement et me frappe en plein coeur. Je les connais bien, ces journées, soirées, où tu n'arrives plus à respirer, et je comprends l'angoisse que tu décris, c'est assez incroyable ce que tu fais avec ce simple mot. D'un côté, il nous rassure, dans sa récurrence, justement, il nous incite à respirer (ce qui est le but j'imagine :mg:) et il donne un souffle dans ton texte, qui est lui très intense tout le long.
La première strophe m'a directement touchée, convaincue, et presque bouleversée. Je ne saurais expliquer, c'est l'histoire du reflet, c'est tellement violent et intense. Le "Hurle, il est là/Ton reflet". J'avais l'impression que tu me parlais, d'être ramenée à ces soirs d'angoisse qu'on doit certainement tous vivre (avec plus ou moins de violence), et de devoir faire face à cette image qu'on peut tellement haïr à certains moments. Bref, l'émotion que tu crées avec cette simple phrase, j'en suis admirative.

Ensuite, c'est le moment où on essaie de se rassurer, même si ça ne marche jamais, sinon ce serait trop facile. "C'est rien", "Ne plus penser", les phrases sont si courtes, on ressent le choc du reflet, et le désespoir.

La phrase avec le verre a été un nouveau "choc". "Un autre verre / ça va aller". On dirait que tu nous parles à nous tous, quand on est mal, même si tu devais aussi te parler à toi, ou pas du tout, je ne sais pas, mais tous ceux qui ont des psychoses parfois, et juste, la suggestion du verre, pour nous calmer, c'est tellement glauque d'un côté, ça renvoie complètement aux pires moments de notre existence, et le corps qui tremble, purée mais c'est dingue tout ce que tu exprimes en si peu.

Le rythme est parfait. On ressent l'angoisse à plein nez, qui monte, le besoin de respirer tout le long, c'est, pfiou, bravo.

La suite est trouble, parce qu'on ne sait pas trop quelles sont les autres mains, s'il s'agit d'une autre personne, ou si c'est bien plus complexe et que tout est bien confus dans sa tête, la tienne, la notre. Puis encore, le rythme, "et les siennes / Proches", ça ajoute vraiment quelque chose. Quand tu dis que les mains sont les siennes, on ne sait pas si c'est l'amour qui entre en jeu, double de l'âme, pour rassurer, ou si c'est vraiment l'alcool qui rend le tout flou, créant un immense délire, et j'adore cette confusion dans tes mots, et le côté noir qui en ressort. Comme tu expliques que "Tout est Trop trouble", cela laisse lieu à notre imagination. On est plus porté par tes mots que dans une envie de compréhension, tout est réellement dans le ressenti, et j'ai été complètement emportée par cela... Je ne sais pas quoi dire de plus, je risque de me répéter, alors bravo, et merci pour ce texte, il est bouleversant car il rappelle nos pires moments d'angoisse, tu décris tout cela de façon tellement juste, et terrible. Les "Ca va aller" finaux, auxquels on ne peut pas tout à fait croire, parce qu'il faut "Encore un verre" et il n'y a pas d'espoir, pas de véritable fin, pas de dernier "Respire".

Franchement, bravo. Ce poème est une pure merveille et il m'a totalement chamboulée.
Moi qui étais partie pour des trucs joyeux avec l'idée de Noël, heureusement que la lumière est allumée dans ma chambre et que je suis dans un bon état d'esprit :mg:
En tous cas, merci pour cette belle découverte.

A nouveau, un très très joyeux Noël, et je compte te lire de nouveau très vite.

Je t'embrasse,

Fleur d'épine

Je n'ai pas trop l'impression d'être vraiment crédible chaque fois que je te laisse un commentaire mais ma foi, j'en laisse un, c'est déjà ça.
J'aime le côté court et saccadé, comme si tu avais eu le souffle coupé. Je l'ai lu à voix haute, j'ai eu l'air d'un petit crétin mais ça valait le coup. Tu dis ne pas avoir été dans ton état normal quand tu as écrit ça, bon Dieu, ça se voit ! C'était extra, j'ai aimé, adoré, comme d'hab.
Est-ce que tu écris des recueils, ou ce genre de choses, ou est-ce que tu fais toujours par petits bouts de poèmes ?
En tout cas, bravo !

Pas dans ton état normal ? Bof, Baudelaire était le plus alcoolique fumeur d'opium obsédé sexuel suicidaire de France alors je pense qu'on n'a pas besoin d'être bien physiquement ou mentalement pour écrire.
Sinon, je trouve que la rythmique est étrangement belle et accrocheuse. Peut-être le "Respire" est-il un peu trop présent mais je ne suis pas un as de la poésie, donc, je ne sais pas.
Une toute petite remarque : le vers "Proches" (la strophe avec les mains) j'aurai mis "Si proches" afin d'amplifier le phénomène et d'obtenir une longueur similaire aux autres vers.
Voilà, j'ai pas grand-chose d'autre à dire à part que je le trouve vraiment... super.
Bonne continuation.
Alexis17