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Commentaires pour Au-delà des limites
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Reviewer: bellatrix92 Signé [Signaler ceci]
Date: 18/01/2025 19:51 Title: Au-delà des limites

Coucou Pitite!!

Une très gros coup de coeur sur ce texte car c'est un sport que je connais bien et que tu as manifestement décris (j'ai fait de la GRS, à très faible niveau tous les mercredis à l'UNSS du collège et le peu d'aperçu que j'ai eu sur le monde de la gym a été très formateur). J'ai adoré la transition entre son enfance dans ce sport et son entrée dans l'équipe avec la pression qui l'environne. 

Installer son univers dans un pays dictatorial où la pression est encore plus intense était génial, tu as magnifiquement écrit cet aspect de sa formation, avec un cynisme très bien placé et les conseils que tu mets dans la bouche des coach sont hyper réalistes. Tu as pratiqué la gym en plus de la danse, non?

En tout cas j'ai retrouvé avec plaisir l'environnement de la GR, ce côté rivalité entre filles, cette obsession pour l'esthétique, les engins, la crainte des blessures auss... En ce qui me concerne, j'ai eu de la chance d'en faire en loisir, au sein de l'association sportive de mon collège et donc à la cool. C'est un superbe souvenir, j'ai passé trois années à découvrir un monde qui m'était totalement inconnu, une féminité qui n'existait pas dans mon entourage proche... Mais je suis vraiment consciente des abus qu'il existe dans le monde sportif. Pour tout te dire, moi c'est le Judo qui m'a fait mal au coeur aux JO cette année, avec le pauvre japonais conditionné depuis l'enfance à devoir battre Riner (il a quand-même tenu deux fois 5 minutes face à lui, c'est juste énorme). Il m'a vraiment fait de la peine parce que je pense que la manipulation psychologique qu'il a subi l'a détruit moralement et je pense qu'il ne mesure sa valeur qu'à sa capacité à faire ce qu'on lui a demandé... Bref, j'étais vraiment triste de le voir si mal après le combat...

 

Voilà voilà! Bravo pour ton texte qui sera probablement assez haut dans mon classement et bonne chance pour la fin du concours! ;)



Réponse de l'auteur:

Bonsoir Bellatrix !

Non, je n'ai pas pratiqué la gym ! Mais j'ai vu pas mal de documentaires sur la gymnastique rythmique, en plus de celui que j'ai choisi de mettre en note d'autrice, et comme malheureusement ils se ressemblent tous, ce n'est pas très difficile de se faire une image de l'ambiance qui y règne. Du reste, elle est assez semblable à celle qui transparaît du nombre encore plus conséquent de documentaires que j'ai regardés sur les écoles de danse de renommée mondiale en Russie (Vaganova, Bolshoï, et Perm - pour cette dernière je déconseille le voyage, vraiment). Je pense me faire une image assez précise de ce qui peut exister dans ces salles d'entraînement.

Oui, il y a un côté obsessionnel, mais qui vire au malsain ici.

Je te rejoins sur les JO, pour moi c'est exactement la même chose que ce texte, au final, la pression psychologique et la violence physique pour aboutir à un but qui n'appartient même pas à la volonté consciente de l'athlète... Que ce soit du judo, de la gym, ou autre chose, ça y ressemble un peu. Par exemple, je suis un peu le cyclisme sur route, et le deuxième du Tour de France cette année finissait la plupart des étapes en larmes parce qu'il n'arrivait pas à être premier (et je te passe tous les détails sur les problèmes du monde du cyclisme actuellement). C'est pour cela que je regarde le sport un peu amèrement, hélas...

Merci beaucoup à toi oh la la ♥

Bonne chance à toi également !

PititeCitrouille

Reviewer: Strix Signé [Signaler ceci]
Date: 18/01/2025 15:09 Title: Au-delà des limites

Salut Piti 

Je viens d'écrire une review qui s'est effacée donc désolée si celle-ci est décousue ou que je dis n'importe quoi. Enfin bref, je commence. 

Quand j'ai vu le thème, j'ai pensé qu'il y aurait des similitudes avec le texte sur Mary de la manche 2, mais finalement, ce texte est vraiment beaucoup plus dur alors le parallèle n'est que lointain. Après l'avoir lu ainsi que tes notes d'autrice (merci d'ailleurs, pour elles en plus du texte, c'est vraiment super intéressant ce prolongement), j'ai été regarder les gymnastes que tu cites, juste pour regarder à quoi ça ressemble ce sport (parce que je m'y connais vraiment vraiment pas, j'ai jamais regardé ne serait-ce qu'une seconde de ce sport, j'ai appris avec stupéfaction qu'un ballon, ça ne servait pas qu'à marquer des points et faire des passes, voilà le niveau). Enfin, étant donné que je ne connais pas la difficulté (même si je m'en doute), que je ne suis donc pas vraiment sensible à ce sport, et surtout que je venais de lire ta note d'autrice, je n'ai remarqué presque que leur maigreur, ça fait effectivement très peur pour elles. Comme tu le dis, c'est choquant que ça persiste encore aujourd'hui...

Je connaissais un peu cette période de l'URSS pour avoir lu dessus, mais lire la vie de ces gymnastes "de l'intérieur" est vraiment beaucoup plus marquant. Il y a tellement de passages qui me sont restés par le qu'ils sont si durs... Le "Tu ressembles à une truie" qui nous laisse voir que le système veut vraiment provoquer l'anorexie chez ces filles déjà très maigres et saper toute leur confiance en elles. Ça aussi, "Rien ne se conteste ici, et rien ne se gagne. Tout se perd ; le poids, la transpiration et la force de vivre.", il n'y a rien à dire de plus. "Elle a envie de pleurer mais il n'est que quinze heures", c'est tellement mais tellement triste. Et ce qui m'a le plus marquée, c'est ça "En échange, il n'y a que son corps à donner." On est dans sa tête, et dans sa situation impossible où on l'a fait culpabiliser sur tout. Et le "recommence" qui se répète à la fin... 

Un tout petit OS qui couvre très bien un si grand sujet. Ton message est super intéressant, et on ne peut qu'être infiniment triste pour cette fille brisée qui n'en est qu'une parmi tant d'autres. Si on avait été dans la tête de Maria, ou de Daria, on aurait lu la même chose. 

Enfin, bravo. Et merci. 

Strix



Réponse de l'auteur:

Coucou Strix,

Ro zut, j'espère que tu n'y a pas passé trop de temps !

Tu as raison, il pourrait y avoir des similitudes, et d'ailleurs je pense qu'il y en a, mais pas évidentes ; comme la relation presqu'addictive à l'entraînement, l'obsession du corps, la quête de la perfection, et aussi, la gymnastique rythmique est l'un des rares sports où l'athlète n'est pas censé.e montrer l'effort sur son visage (je genre aussi au masculin parce qu'il existe de - rares - fédérations masculines de gymnastqiue rythmique ! C'est très intéressant car c'est l'un des sports où les catégories masculines vivent en fait ce que vivent les catégories féminines dans des sports plus courants, mais bref je m'égare). En revanche, il y a de grosses différences, notamment parce que Mary a choisi la danse classique alors que Boryana a été choisie pour la gym rythmique ; Mary aime profondément danser, Boryana n'aime pas plus que ça faire de la gym. Et même si c'est un peu anachronique pour les années 1970, dans mon headcanon, les professeur.e.s de Mary sont certes exigeant.e.s, mais ce ne sont pas des personnes perverses et surtout, iels n'insultent pas leurs élèves (en vrai, c'était très courant à l'Opéra de Paris il n'y a pas si longtemps encore).

Oui, exactement, Boryana, Maria, Daria, toutes les autres non seulement sont formatées pareillement et ont donc a priori les mêmes pensées, mais, de plus, pour les coachs, elles sont tout à fait interchangeables. En Russie il y a une entraîneuse de patinage qui était encensée par les instances inernationales de patinage avant l'invasion de l'Ukraine, et qui avait totalement admis ce qu'elle appelait une "date d'expiration". La plupart de ses élèves se blessent de façon trop importante pour continuer à patiner, ou prennent leur retraite du fait de l'épuisement moral ou de l'arrêt des bons résultats... avant d'avoir vingt ans. Voilà voilà. (En fait, les sports sont aussi interchangeables, pour ce que veut dire cet OS du moins).

Et quand je traite de sujets difficiles, je préfère toujours expliquer pourquoi et comment me viennent ces choses-là ; ce ne sont pas des choses horribles que j'invente dans ma tête, donc j'aime bien partager ce qui m'indigne ^^

Merci à toi pour ta review, elle m'a fait trop plaisir, j'aime bien comment tu expliques et décortiques les textes ♥

Piti

Reviewer: Eejil9 Signé [Signaler ceci]
Date: 13/01/2025 20:15 Title: Au-delà des limites

Coucou Piti !

J'ai adoré ton texte. La chanson, que je ne connaissais pas, est magnifique, et l'oeuvre très bien choisie. J'avais la gorge nouée pendant toute ma lecture, parce que tu as si bien réussi à rendre le mélange de violence et d'addiction que peut représenter un sport pratiqué à haut niveau, surtout la gymnastique... Et encore, tu as été très soft dans la violence, puisque les coachs sont des femmes... Avec ce qu'on sait sur ce que subissent les gymnastes et en particulier les gymnastes russes... J'avais peur de retrouver ça aussi dans le texte et je suis assez soulagée que tu en sois restée aux violences "ordinaires" et verbales. J'ai trouvé ton traitement de la maigreur imposée très sobre et juste également.

Comme dans ton texte précédent, j'ai beaucoup aimé retrouver des termes précis liés au sport que tu décris. Je ne connais pas bien la gymnastique et quasiment pas la gymnastique rythmique, et pour autant j'ai pu suivre sa souci ton texte et me laisser entraîner par la narration, même si je ne visualisais pas tout à fait toutes les figures.

Une petite question me reste, toutefois (et c'est peut-être moi, je suis très fatiguée en ce moment, si ça se trouve c'était dit et je n'ai juste pas vu l'information) : à quelle époque se passe le texte ? Avec l'illustration, j'ai au départ été poussée à penser qu'il s'agissait de la pleine période soviétique, et puis il y a l'évocation du "Parti", et puis d'autres indices m'ont parfois poussée à penser que c'était après...

Dans tous les cas, bravo pour ce texte incroyable ! Je suis contente que tu aies pu écrire le texte que tu projetais au moment des JO, où je me suis enthousiasmée pour la gymnastique aussi (et surtout pour Simone Biles, qui a un tout autre type de corps, mais qui en a tellement bavé elle aussi...)

Merci à toi !



Réponse de l'auteur:

Bonsoir Eejil !

Je ne connaissais pas la chanson avant que de faire ce texte - enfin, si, je l'avais déjà écoutée une fois, mais sans faire le rapprochement, dans Drag Race France lors du duel La Big Bertha / Lolita Banana. C'est Tiiki qui me l'a suggérée. Je voulais une chanson qui traite du corps et de l'obsession pour le corps. La chanson d'Yseult ne parle pas de comportement addictif vis-à-vis du sport, mais je pense que si le texte résonne tout de même, c'est parce que les mécanismes de dévalorisation des corps à l'oeuvre, de violence, et au final d'impact sur la santé mentale - entre autres - se ressemblent - enfin, je crois.

Je ne sais pas si tu fais référence aux VSS ? Je sais qu'il y a eu le scandale avec la fédération de gym artistique aux US (oh oui tu cites Simone Biles, qui a été entraînée... par les anciens coachs de Nadia Comaneci, donc elle a vécu en direct ces horribles méthodes par ceux qui les ont construites). Je suppose qu'il y a des VSS en Russie ou dans d'autres pays post-soviétiques, comme partout, mais je n'en ai pas entendu parler spécifiquement au sujet de la gym rythmique. Ce n'était, ceci dit, pas un sujet que je voulais aborder ici, d'abord parce que je n'imagine pas Boryana vivre cela, et aussi parce qu'il est intrinsèque à toute la société, alors que je voulais parler de choses vraiment connexes avec le sport (du moins pour un OS, sinon ça serait parti dans toutes les directions, je crois ?). En gym rythmique, les coachs sont nécessairement des femmes (cis) parce que c'est un sport extrêmement polarisé féminin (mais le staff est mixte, bien sûr).

Aaah j'ai fait exprès de laisser un flou artistique sur l'époque du texte ^^ En note d'autrice, j'insistais sur ce sujet qui me paraît très important qui est que les méthodes soviétiques ont infusé les méthodes de toutes les grandes nations de sport, quel qu'a pu être leur bloc pendant la Guerre Froide. Donc j'ai fait exprès de laisser des indices pour que ça ait l'air de coller avec l'ère soviétique, mais en même temps qui peuvent passer aussi après... Par exemple, le Parti, on devine que ça peut être le Parti Communiste, mais de manière générale le parti au pouvoir, ça fonctionne aussi. Aujourd'hui, l'équipe de Russie est dirigée par la femme (ou ex-femme, je n'ai pas trop suivi) d'un oligarque russe, et je t'assure qu'il existe des vidéos d'entraînements où les filles se font crier dessus - comme d'habitude - mais elles sont tirées à quatre époingles, et sur le côté du praticable... Poutine. Donc ça n'a pas tant changé que ça !

(Et de façon plus méta : en réalité, ce texte est une extraction de mon headcanon HP, j'ai décidé de mettre sur le Héron les textes qui ne parlent pas de magie... Dans ma tête Boryana est la fille de Karkaroff, d'où la petite allégation d'un père prof dans un lycée militaire et d'une mère fille de miltaire, afin de supprimer l'apprtenance à HP pour le Héron. Ce texte, dans ma chronologie, se place en 1993, soit après la chute du mur et la chute du pouvoir "communiste" et surtout bien dictatorial ; en fait il y a avait même, dixit Wikipedia, une grosse instabilité politique en Bulgarie de 1991 à 1997. Mais je pense que ça n'a pas changé grand-chose dans la façon d'aborder le sport de haut niveau là-bas. Ah oui et aussi j'ai parlé de la Russie et d'autres pays dans ma note d'autrice, mais pareillement, j'ai fait exprès de ne pas dire nommément de pays dans le texte, afin d'être un peu généraliste, laissant seulement supposer avec les prénoms des jeunes filles qu'on se situe en Europe de l'Est.)

Merci beaucoup à toi pour ton commentaire, et j'espère avoir répondu à toutes tes questions !

Piti

Reviewer: Maina Signé [Signaler ceci]
Date: 08/01/2025 17:06 Title: Au-delà des limites

C'est très bien écrit, riche, et agréable à lire malgré le sujet pas joyeux. ^^

Quelques points qui ont été moins fluides pour moi lors de ma lecture (c'est très subjectif, ça ne remet pas en cause la qualité du texte et tu fais ce que tu veux de mes remarques, y compris les jeter si ça t'ennuie ;) ) :

"S'il n'y en a pas, c'est qu'il y en avait trop." : les deux fois où j'ai (re)lu ton texte, j'ai dû réfléchir à ce à quoi ça faisait référence. À chaque fois, en relisant la phrase précédente, je me suis dit ensuite, qu'effectivement, les deux phrases collaient bien. Mais j'ai tiqué les deux fois. ;)

J'ai eu un peu de mal à raccrocher les wagons après la partie sur "quand elle était petite". Peut-être parce qu'il y a un retour arrière ? Si j'ai bien compris, d'un point de vue chronologique, elle a chuté, puis s'est relevée, s'est faite interpellée par la coach, a jeté le ballon et est partie.
Bon après, on comprend bien l'ambiance générale, donc c'est du détail. ;)

J'ai trouvé la partie "quand elle était petite" bien insérée au milieu des deux parties qui l'entourent, dans le sens où la pause que ça induit semble bien correspondre au temps "ellipsé" - du moins j'imagine que pendant ce temps, elle s'entraîne. Ça fonctionne très bien, je trouve.

Merci pour ce texte !

Réponse de l'auteur:

Bonsoir,

Merci beaucoup pour ton commentaire, et tes remarques !

Je ne vais pas modifier en soi mon texte, parce que je publie ici de façon récréationnelle, mais si un jour je décide de tenter de publier en maison d'édition un texte (bon, rien que le dire, ça me paraît improbable, mais... la vie est longue alors pourquoi pas), je me ferai relire par des yeux aussi aiguisés que les tiens, c'est sûr !

Pour la phrase 's'il n'y en avait pas, c'est qu'il y en avai trop", je voulais quelque chose de très lacunaire, aussi coupant que la réaction de la prof, mais je reconnais que l'effet de contraires n'est pas très heureux (de l'art de ne pas manier la litote, oups). Ce pourrait plutôt être quelque chose du genre : 'si la coach ne dit pas un mot, c'est qu'elle en pense beaucoup' et on comprendrait peut-être mieux la différence ?

Oui, j'ai introduit la partie "quand elle était petite" là, pour faire passer le temps d'entraînement, parce que je pensais que ce serait rébarbatif de décrire les figures de Boryana, alors que ses pensées divaguent nécessairement. Ceci me paraisssait plus intéressant poru l'écriture, si on suppose que ses pensées divaguent vers son enfance. Le retour au réel est un peu rude, oui, si je corrigeais j'indiquerais peut-être mieux qu'on est du point de vue interne au moment de "quand elle était petite...". Finalement, tu as bien compris ce que j'ai voulu écrire ^^

Merci à toi d'avoir pris le temps d'expliquer les détails et pour ton commentaire !

Piti

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