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Date: 29/10/2024 10:57 Title: Chapitre 2. Île verte, île blanche
Bon bah ce deuxième chapitre répond bien à la plupart des questions qu'on se posait dans le précédent. C'est à la fois étonnant et horrible de lire les réactions de la narratrice à la découverte de cet autre monde, étonnant par justement sa surprise et son ignorance parfaitement décrite (le "un chevaux" par exemple) et en même temps horrible de sentir son déracinement et sa désormais obligation de quitter sa chère île blanche qui était très loin d'être parfaite pour un monde qui ne l'est pas non plus, qui plus est inconnu. Juste un truc que je ne comprends pas, c'est comment la narratrice sait qu'on dit "un homme" quand elle pose sa question alors qu'on ne lui explique que plus tard qu'il fait dire il et un, et qu'elle s'en étonne. Enfin, la révélation finale et progressive que cet ailleurs n'est pas meilleur, que la triade sera encore plus prisonnière ici que là-bas brise le cœur même si elle est préparée. C'est encore une fois l'ignorance qui les a condamnées, et c'est le point le plus dystrophique du texte avec la révélation du système complet. Enfin, super contente de découvrir cet univers grâce au concours !
Strix
Réponse de l'auteur: Je suis contente d'avoir réussi à tenir la barre entre le premier et le deuxième chapitre ! Eh bien, le sujet que tu soulèves sur "un homme", en effet j'aurais dû écrire "c'est quoi UNE homme" (et avouons le, ça aurait eu trop la classe !) Contente que malgré tout l'univers t'ait plu ! :)
Date: 29/10/2024 10:41 Title: Chapitre 1 : Parce qu'il n'existe rien d'autre
Hello !
J'suis pas trop fan de SF et d'anticipation d'habitude, mais pour le coup, j'ai beaucoup aimé lire ce premier chapitre, qui finit plein de suspense au sujet du deuxième. J'adore comment tu nous décrit la manière dont s'est totalement réorganisée la société pour faire face au changement, ce plastique devenu ressource "naturelle" plutôt que fabriquée, cette atmosphère toxique qu'on ressent avec la couleur de l'eau, et puis le cadre social qu'on connait totalement chamboulé avec ces triades et ces Conférencières qui régissent la société. J'aime beaucoup les petits extraits de l'encyclopédie disséminés ça et là, ça nous permet de rentrer d'autant plus dans ce monde en très peu de mots. Enfin bref, je vais de ce pas lire la suite après cette fin mystérieuse...
Strix
Réponse de l'auteur: Je suis contente que tu apprécies malgré le fait que tu ne sois pas fane de SF et d'anticipation. Et en effet, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire et insérer la "nouvelle encyclopédie !"
Date: 27/10/2024 11:17 Title: Chapitre 2. Île verte, île blanche
C'est assez classe d'avoir pris les contraintes du concours pour créer tout un petit monde, futuriste et cohérent sur plein d'aspects. Le mode de gestion démographique et des ressources est plausible, c'est une trajectoire envisageable (hélas) d'un écosystème déséquilibré par le plastique... Et y a un truc qui m'a particulièrement plu, c'est que les femmes qui vivent sur l'île, n'ayant eu accès qu'à l'Encyclopédie, soient déroutées (oscillant entre fascination pour Cora et méfiance pour la narratrice) à la vue de nouveaux objets, d'animaux, de livres imprimés, de photographies... Que malgré tout "on" tente de reproduire les schémas du "monde d'avant".
C'est vraiment très bien écrit je trouve, en deux chapitres on a une ambiance qui accroche, comme un flash de vision d'avenir plus descriptif que moraliste finalement (de mon point de vue) même si à la lecture de la conclusion j'avais une pointe de malaise à me dire "bof bof un monde où on emprisonne les gens est moyen désirable" :p
Merci pour ce joli texte d'anticipation!
Réponse de l'auteur: Alors, en effet, le texte n'est pas optimiste du tout. Le monde que Vita croyait meilleur est en fait une prison qui emprisonne leur précédente prison... Une prison de poupées russes, il n'y a en effet aucun échappatoire : ni pour ceux qui ont refondé une société, ni pour ceux qui essaient de vivre à l'ancienne.
Donc en effet trajectoire hélas envisageable mais peu souhaitable !
Date: 27/10/2024 10:52 Title: Chapitre 1 : Parce qu'il n'existe rien d'autre
Hello Lsky,
je me rappelle que j'avais lu ce chapitre sitôt sa publication et que j'avais été rendu très curieux de ce monde. Et, une relecture quelques mois plus tard, j'ai l'impression de n'avoir rien oublié, ce qui témoigne je crois de la force du texte :)
J'ai vraiment l'impression d'être entré par mes cinq sens dans un monde cyanotype mais vert à la place du bleu, à l'odeur/saveur mi-iodée-mi-acide, au son du vent et des vagues. Ca rend vraiment bien un caractère dystopique, anticipatif du cadre de l'histoire.
Ca se ressent aussi bien grâce à une organisation sociale toute repensée de la petite île-ville.
Réponse de l'auteur: Hello ! "La force du texte" wow, carrément ! Je suis très touchée. J'ai, en effet, portée une attention très particulière sur les sens, pour illustrer la dystopie mais amener de manière un peu plus douce (et pas avec de gros sabots explicatifs) la fameuse organisation, bien différente de la nôtre.
Date: 28/09/2024 11:37 Title: Chapitre 2. Île verte, île blanche
Coucou Lsky !
Je finis ton texte et ma review. Ce chapitre a répondu à toutes les questions que je me posais à la fin du premier chapitre sur la construction de cet univers !
Il y a quelque chose que je trouve assez fort dans ton texte, c'est la déconstruction des normes sociales de chez nous. Tu as réussi à décrire la découverte de lunettes sans qu'il n'y ait rien qui trahisse le fait que toi, l'auteurice, tu sais ce que c'est que des lunettes. De même, tu as réussi à normaliser dans ton récit que le modèle de foyer est celui d'une triade de femmes, pas d'un duo homme/femme. Et d'ailleurs tu as tellement bien fait d'utiliser le terme de duo et non de couple ! C'est exactement ce que j'exprimais tout à l'heure, le fait que tu arrives à partie de zéro dans la description d'un truc que nous voyons tous les jours ! Et pareil avec les éléments naturels herbe, eau, fleurs, etc. Et j'ai particulièrement adoré le fait que malgré qu'on lui dise que "homme", c'est "il" et "un"... et bah il n'y ait pas de différence fondamentale aux yeux de la narratrice avec une femme (j'ai en ce moment une réflexion très très existentielle en ce moment sur ce qui motive la société à genrer des enfants de trois ans, de surcroît en se fondant sur le sexe constaté à la naissance, parce qu'en y réfléchissant plus de deux minutes je ne trouve que des raisons glauques). C'est vraiment un point, un point de vue, qui est très bien mené dans ce récit.
J'ai beaucoup aimé que tu abordes d'autres éléments dans ton histoire que celui de la pollution marine, avec le déracinement de son lieu d'attache, l'exil en fait, avec cette subtilité que la narratrice est désormais prisonnière. Je trouve que ça peut raisonner avec certaines actualités.
Pour en revenir au sujet du concours, je le trouve particulièrement bien exploité. J'avais bien vu que tu avais rangé ton texte dans la catégorie "anticipation", mais comme c'est un domaine qui m'est très peu familier, je n'avais pas prévu le cadre temporel de ton histoire. C'est donc très malin de ta part de partir du postulat d'une humanité adaptée, qui subit les problèmes liés à la pollution (dans la vie irl ce n'est pas ce qu'on voudrait mais c'est déjà trop tard pour qu'il en soit autrement). Est-ce que ça se passe sur des îles parce que tu as volontairement pensé au fait que la montée des eaux pourraient en créer pas mal dans quelques dizaines d'années ? En tout cas, le fait d'être dans une environnement marin, ça permet de combiner à la fois des images évoquant l'eau et au-delà de ça la nature, et la met de plastique , ce malheureux "septième continent" qui dérive déjà. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé que tu ancres ton récit en portant un soin particulier aux matériaux, à leur description, à leur toucher.
La problématique que tu soulignes dans le raisonnement est terrible. On sent que l'absence de connaissance sur le monde n'aurait jamais pu permettre à la triade de comprendre les enjeux et le pouvoir des Conférencières. Après peut-être que j'extrapole ! En tout cas, c'est encore une fois bien joué de ta part que d'avoir interprété une contrainte à ta manière. Hé oui, je n'ai jamais dit explicitement que le raisonnement devait porter précisément sur le réchauffement climatique ! Oh et puis, comme ton texte est très dense, cela fait écho à encore un problème de notre monde, actuel ou futur, à savoir les enjeux de la démographie et les gens qui la régulent y compris très très violemment. Malheureusement, si on continue, la tension sur les ressources ne pourra que s'accroître... jusqu'à, jusqu'à.
En conclusion, j'ai trouvé que c'était stylistiquement un texte parfois poétique, toujours très soigné sur la présentation, et dans le fond qui aborde différentes questions connexes - le réchauffement climatique ne pouvant se limiter qu'à une conséquence - de façon très originale ! Vraiment, c'est un coup de cœur !
Merci à vous auteurice du GIEC,
Il y aura toujours 10 étoiles pour celleux qui parlent d'écologie,
Bonne continuation sous les +1.5°C on le souhaite ardemment,
Pitite Citrouille
Réponse de l'auteur: Je suis contente que la seconde partie réponde bien aux enjeux e la première, je l'ai fini bien après et j'ai vraiment galéré. Donc je suis contente d'avoir réussi à relever le défi ! Oui, j'y tenais à ces normes très différentes des nôtres mais qui ne sont pas un bouleversement : juste des normes différentes. Un autre possible. Ca m'a rappelé les textes de mon adolescence, j'ai renoué avec eux et ça fait du bien ! Carrément, le continent de plastique et (très honnêtement) mes vacances en Grèce ont fait un mélange qui donne ça... Ca donnerait quoi les Cyclades (si elles ne sont pas complètement sous l'eau) après ? J'ai en effet fait un "après", et pas jouasse, mais parce que je pense qu'on n'aura pas plus utopique que ce texte plutôt dystopique. (Appelez moi pour faire l'animation joyeuses à vos mariages et anniversaire ahah !) En effet, c'est un tout : la pollution, l'exil, le réchauffement climatique, etc. Et j'ai essayé de tout condenser en montrant qu'un possible de survivance pas trop malheureuse était quand même uen forme d'emprisonnement avec ses jeux de pouvoirs et de déshumanisation. En effet, la pauvre triade ne peut RIEN faire au sein d'un système bien plus grand qu'elles ne le croient et qu'elles subissent... Comme nous, quoi ! enjoy ! Bon, malgré son pessimisme je suis absolument RAVIE que tu aies aimé mon texte. "coup de cœur" ça fait chaud à mon petit cœur à moi ! Surtout que c'était un sacré beau challenge ! Aussi bien dans le thème que dans les consignes exigeantes ! MERCI, MERCI et MERCI !
Date: 21/09/2024 14:25 Title: Chapitre 1 : Parce qu'il n'existe rien d'autre
Coucou Lsky !
Comme pour chacun.e des participant.e.s. j referai ma review globale en fin d'œuvre, mais j'aime bien commencer à jeter des impressions dès le départ.
Je suis extrêmement intriguée par ce monde que tu décris ici. Bien sûr il y a son aspect physique - ces îles, cette eau verte, mais il y a aussi l'organisation fonctionnelle de la société- ces triades et leurs cycles, la détection du savoir, le rôle du plastique. J'adore comment tu développes cet univers en quoi, 4k mots, c'est assez impressionnant je dois dire !
Et bien sûr je me demande quelle est cette intrigue avec la découverte de Vita, le passage dans l'autre île, ce que représente Meron et quel est le livre. Ce qui fait beaucoup de suspens pour le deuxième chapitre ! Avant d'y aller, je me demandais si les prénoms avaient une signification pour toi ou si c'est juste pour leur sonorité que tu les as choisis / inventés ?
Piti
Réponse de l'auteur: Hello ! Alors, clairement, pour les prénom je tire aux dès et j'affine au fur et à mesure sur sa musicalité et comment je trouve que ça colle. Quoiqu'en plus je te dis ça mais non, j'ai fait mumuse : Vita c'est pour Sackville-West, et Cora je me demande si c'était pas pour La Légende de Korra, je ne sais plus ahah ! En tout cas, merci beaucoup, je suis contente que l'univers soit prenant dès les premières pages : c'était un sacré challenge !