Le thème est original, tu as su trouver une addiction différente de celle qui paraissent évidentes - drogue, alcool, etc.

Cependant, comme d'autres lecteurs, j'ai dû mal à m'y laisser totalement prendre. Il manque quelque chose pour que je trouve ton récit crédible. Le retour difficile, les réactions de la famille, oui. Le retour sur le front, pourquoi pas. Mais les jeux vidéos pour retrouver l'adrénaline, j'ai du mal à y croire. J'aurais mieux vu ton personnage se mettre à collectionner les armes qu'à jouer à la console, je crois.

Le style est un peu plat, et c'est peut-être parce qu'on ne s'attache jamais complètement au personnage qu'on a ce problème de crédibilité.

Point de détail :
Cette déception dura jusqu’à la mi-mars. Si le terme déception existe effectivement dans ce sens, il est vieilli, archaïque, et ne colle pas du tout avec le ton du reste de ton texte. J'aurais donc tendance à penser qu'il s'agit d'un anglicisme et que le mot "comédie" ou un autre aurait mieux convenu.

Très rapidement j’ai eu une impression très « américaine », états-unienne même. Le soldat de retour de guerre dont on se soucie de l’état psychologique, quelque chose de prégnant aux Etats-Unis, qui transparait dans les séries télévisées que l’on voit en France. Pas un sujet qui m’attire à la base.
J’ai eu un peu de mal avec ce texte, en partie parce que je n’arrive pas à déterminer ta position face à la guerre (on imagine celle en Irak, ou en Afghanistan), pour, contre, neutre ? Et pourtant, ce n’est pas le sujet du texte.

En même temps je trouve bien rendu le ras-le-bol de Lucas, par rapport à la façon dont sa femme, les gens en général, se comportent avec lui. Ce point-là me plait.

Mais on ne s’attend pas du tout à ce que Lucas soit nostalgique de la guerre, on pense qu’il veut vivre sa vie, aller de l’avant. Ce revirement est étonnant, et autant je reconnais qu’il apporte de la surprise, autant ça ne me séduit pas, cette idée de prendre plaisir à tuer des gens.
Ce qui ramène à l’indétermination de la position face à la guerre. La comparaison avec les jeux vidéo est-elle une façon de montrer l’absurdité ? ou pas du tout ? Je trouve le sujet trop « grave » pour qu’aucun indice d’opinion de l’auteur ne soit donné, du moins ça me dérange en tant que lectrice.

J'ai bien aimé lire ce texte, mais comme Vif, j'ai eu du mal à le trouver crédible. On ne peut pas comparer l'adrénaline que fourni un jeu à celle produite lors d'un danger réel. Ne serait-ce que parce que la réalité de tenir une arme et jouer avec un bout de plastique n'est absolument pas assimilable selon moi.

Hum... Je dois t'avouer que j'adoooore cette nouvelle ^^.

En fait, peu importe ce que peut bien dire Vif, pour moi, ça sonne plutôt juste. Okay, ton Lucas est plutôt shooté à l'adrénaline, et il doit paraître totalement taré pour certains (et il l'est un peu, d'ailleurs ^^). Mais dans un sens, ça ne m'étonne pas qu'il reparte "là-bas" ^^. Il n'arrive pas à passer à "après", et d'ailleurs, ce n'est pas très étonnant, vu comment se comporte son entourage -_-'. Rah, qu'elle est agaçante, sa Aimée ! Namého, ce n'est pas en lui demandant constament comment il se sent ou en s'arrêtant toutes les deux phrases de peur de commettre un impair que Monsieur va réussir à passer à autre chose ! D'ailleurs, j'adore ce passage : "Les heures suivantes furent un exercice en hypocrisie. Plus la soirée, plus les sourires devenaient crispés, les conversations forcées. Personne n’osait mentionner là-bas, mais il était évident que tout le monde y pensait." A noter que ce passage est valable pour un tas d'autres choses considérées comme "tabous" *soupire*. Rah, j'ai horreur de ces gens qui devant toi font comme si de rien n'était, même si c'est évident que l'ambiance est tendue et que tout le monde pense à la même chose sans oser en parler, mais que tu peux être sûr qu'ils en parlent dans ton dos et s'arrêtent de parler lorsque tu es de retour TT (ma mère a vu ça pas mal de fois, avec son cancer, elle en avait carrément marre, à force ^^).

Enfin bref, j'adore vraiment, alors bien joué :D.