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Date: 25/03/2018 15:14 Title: Dans les yeux de Mariam
J'avoue ne pas raffoler du tout de cette période-là de l'histoire. Je suis plutôt du genre "moins j'en lis et mieux je me porte", je préfère les lectures qui me permettent d'échapper à ce genre de réalité et qui me réconcilient avec l'humanité. Ceci étant dit pour expliquer pourquoi ma review ne sera pas très enthousiaste (désolée XD), j'ai trouvé la relation entre les deux soeurs touchante, cette discussion en apparence simple et pourtant vitale sur la glace qui brûle, etc. C'était une idée originale et bien amenée. Bonne continuation pour le concours !
Date: 21/03/2018 22:51 Title: Dans les yeux de Mariam
Oh j'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé ! Je ne sais pas non plus pourquoi tu es en HC, peut-être parce qu'il n'y a pas équivalence entre toucher et sensibilité à la douleur ?Ou alors c'est "peau" ? oui, ça doit être ça, ça me semble plus logique.
Dans tous les cas j'ai adoré ton texte. J'ai capté que c'était dans un camp de concentration dès le départ, entre la situation (faim, oreiller de paille) et les prénoms des petites filles, je me suis dit : "ouh là, ça va être dur dur". Bizarrement ça n'a pas été aussi dur que je le pensais, tout en étant dur quand même. J'ai aimé l'aspect enfantin du texte, et le contraste entre l'aspect enfantin et l'horreur de la situation. La description de l'aiguille dans l'oeil résume bien ça, c'est frappant de simplicité et d'autant plus horrible que c'est dit avec des mots d'enfant, des mots qui ne devraient jamais avoir l'occasion de se confronter à une situation pareille.
J'admire ton imagination aussi. Lier ce thème et cette contrainte à cette période et à cette situation, c'est absolument génial, ça m'a beaucoup surprise, et d'un certain côté, avoir cette idée (pas l'idée elle-même, juste y penser) frise l'invraisemblable. Comment c'est possible de penser à ça ? Je ne sais pas. C'est assez dingue.
Bref, j'ai beaucoup aimé, bravo pour ce texte !
Date: 20/03/2018 23:10 Title: Dans les yeux de Mariam
Ce texte est lourd de sens, ton histoire est terrible et me glace le sang. Mais ça m'a perturbée d'être lâchée comme ça dans l'histoire sans comprendre le contexte, j'ai eu du mal a rentrer dedans et je pense que c'est pour ça.Par ce que le contexte me plais.
Date: 20/03/2018 02:54 Title: Dans les yeux de Mariam
Argh, je suis frustrée, car ce texte avait tout pour me plaire, et les deux dernières phrases ont gaché mon plaisir ! Mais commençons par le commencement.
Aloors, déjà, le contexte, l'ambiance, ces enfants qui vivent dans la peur, c'était génial. Je ne sais même pas comment tu as eu l'idée de situer ton histoire à cette période-là, dans un camp de concentration ou d'expérimentation, je ne sais pas trop où avait lieu ce genre de manipulations, bref, je me demande comment tu as eu cette idée aussi sordide mais je suis presque admirative (et presque choquée, genre : "elle n'a pas osé ?" puis, en fait "pour parler de ce sujet, c'est une idée de dingue"). J'étais complètement dans ton récit dès le début, l'anecdote de cet enfant dont on a bousillé les yeux pour les rendre bleus, et ces autres gosses qui en discutent entre eux, qui se savent condamnés à l'horreur, et c'est ce qui est fascinant dans ton récit, ce mélange entre enfance et horreur, entre expérimentations médicales absolument atroces et dégueulasses, et l'innocence de ces gamins, ça, ça marche tout à fait.
Ensuite on se centre sur des jumelles, Mariam et Rebecca, et on comprend vite l'handicap de l'une d'entre elles. Le fait d'avoir perdu le toucher est une chose qui inquiète comme elle fascine. Et, dans ce contexte-là, aussi glauque, c'est brrr. J'ai, par ailleurs, beaucoup aimé l'innocence avec laquelle les deux soeurs en parlent, quand il faut pleurer ou pas (et je crois que ce sont les dialogues qui m'ont particulièrement plu dans ton texte), avec le feu, la glace. C'est terrible car il s'agit de dissimuler un handicap, un handicap aussi fort que celui de Rebecca, et on sent le danger, dès cet instant.
J'aime aussi l'instant souvenirs, où l'on comprend que les deux petites sont juives, et qu'il y a le rappel de la grand-mère, de tout ce qui a trait à l'enfance, en fait, et qui rend le reste du récit encore plus terrifiant.
Ensuite arrive le moment fatidique, celui où Rebecca va devoir feindre devant les infirmières, un moment qu'on attendait. J'aime tout le début de l'entretien, où elle reproduit les expressions de sa soeur.
Malheureusement, je suis un peu déçue par la suite. Déçue, tout d'abord, des derniers mots, qui sont beaucoup trop lyriques par rapport à la dureté de la situation et qui, du coup, créent un malaise, avec cette impression que tu veux écrire quelque chose de joli sur un sujet pourtant douloureux, ce qui donne un effet un peu superficiel à l'ensemble. Ensuite, déçue que la suite soit prévisible, dans le sens où l'on s'attend à ce qu'elle se fasse démasquer, et c'est ce qui arrive, et il est trop tard. Alors, d'un côté, c'est terrible, et on ressent l'horreur de la situation, donc mettons que ce point-là (celui de la prévisibilité) ne soit pas très important, très dérangeant je veux dire, il fallait bien que tu fasses ton histoire. Non, vraiment, ce qui me frustre c'est que ça s'arrête là. Sur le constat que Rebecca n'a pas mal, qu'on décide de l'entailler, et qu'après ça finisse sur quelque chose d'un peu décalé qui se veut poétique. Bon, je crois que j'ai compris : c'est les deux dernières phrases que je n'aime pas. A la limite, si ça c'était terminé sur "Rebecca secoua la tête", j'aurais eu un léger sentiment de frustration, genre ça se finit brutalement quand même, mais en même temps ça aurait ouvert la fin. Là, tu prends une direction en te centrant sur la douleur de Mariam, je ne comprends pas le besoin de rappeler le coup du feu et de la glace à ce moment-là, de partir sur quelque chose de lyrique. Breeef, désolée, je tergiverse sur cette ligne mais elle m'a coupé du récit et ça m'a frustré ! Comme si on m'avait vendu quelque chose, et on écrasait tout ça avec cette dernière phrase. Ceci étant dit, j'ai beaucoup aimé la situation de départ et le reste, puis aussi le fait que tu choisisses de parler du toucher, l'histoire semble presque irréelle alors que ça aurait très bien pu arriver, en réalité, à cette époque bien précise. Pour ça, je te tire mon chapeau.
Date: 17/03/2018 16:56 Title: Dans les yeux de Mariam
J'aime beaucoup ton texte ! Découvrir que cette petite fille est incapable de ressentir la douleur puis qu'elle se trouve à la merci de docteurs antisémite, c'est tragique et très réussi.
Les descriptions sont ajoutées par touche et c'est vraiment très agréable. On a pas besoin de beaucoup de détail pour comprendre où tu veux en venir et je trouve ça assez extraordinaire.
Bien joué ! Bonne continuation pour la suite !