Piquant et amoral.
Le titre est particulièrement bien trouvé.
La plongée dans les pensées de cette Lady : de son autosatisfaction à la découverte de son enchainement à sa classe en passant par son désenchantement est très bien décrit. Le creux de sa pensée et sa superficialité sonnent justes de meme que sa capacité à la voir partout sauf en elle.
Les allers retours entre la salle de bal et les réflexions de la jeune femme sont très bien maitrisés. Les passages de l’un à l’autre sont très délicats. Et les masques tombent les uns après les autres jusqu’à la découverte finale : elle est absolument comme ces garcons qu’elle prend de haut.
C’est juste ce qu’il faut de mordant, dans le sens où elle possède justement tout les défauts de cette jeunesse (ceux qu’elle ne veut pas voir dans son potentiel fils) sans etre donneur de leçon. Ce qui rend la lecture particulièrement savoureuse.
Belle découverte pour moi.
Merci à toi.

Réponse de l'auteur: Merci ninipraline !

Bonjour !

Attirée par le titre de ton histoire, je suis venue découvrir d'un peu plus près ce qui se cache derrière cette morale et ce qui semble se mettre en place comme étant un jeu de séduction... Je ne suis franchement pas déçue par ton écriture. Sublime, fluide, tout à fait liée au sujet que tu traites, elle prend une hauteur délectable. C'est un plaisir que de lire ton maniement de la langue, et la lecture en devient aisée, simple.

Je pense continuer, mais j'ai un peu peur, pour tout te dire honnêtement. J'ai eu l'impression de me retrouver face à La Princesse de Clèves, et si lire l'excellente tournure de telle ou telle personnalité politique du XVIIe m'intéresse, le lire au XIXe siècle, un peu moins. Il me manque un certain réalisme, une certaine... Mesure. Est-ce délibéré ? Il semble possible que ça le soit, vue la fin et la réalisation de Laura. Pour autant... J'ai un peu peur.

Je continue néanmoins, parce que ton écriture vaut le coup d'un peu plus qu'un oeil jeté sur un premier chapitre !

Mais de rien!
C'est vrai qu'écrire en focalisation interne est un exercice difficile, et que souvent à cause de la partialité du regard certaines choses sont laissées de côté.
Après c'est un choix, et je ne suis pas sûre qu’autrement je me sois plus attachée à Laura.

:)

Et pour ta proposition, c'est avec plaisir, ce personnage qu'est Lord Dempster est vraiment intriguant. Et comme tu le soulignes si bien, effectivement c'est une très belle lettre mais qui met surtout l'eau à la bouche!^^

A bientôt!

Réponse de l'auteur: Ok, je t'envoie un MP avec le lien vers la fanfic. Merci de ton intérêt ! ;)

Il fallait bien que je passe par ici à un moment ou un autre ^^
Je n’avais pas encore lu ton texte, et je dois avouer qu’il s’agit d’une agréable surprise. Bien écrit, intéressant dès la première ligne. Dès le résumés, en fait, qui laisse augurer des relations, des complots, des murmures derrière un rideau…

Il m'ennuie… Ma vie m'ennuie.
Un peu brutal, ici. On lève les yeux, sourcil froncé… Ne disait-elle pas il y a vingt lignes, une danse à peine, que… Ah, si, elle le disait, elle vient de réaliser. N’est-ce pas un peu brusque ? Et cette réflexion révoltée qui se poursuit tout au long du chapitre garde ce goût de précipitation.
Une autre chose sur laquelle je pourrais faire une critique, c’est que nous suivons la narratrice au présent, ce qui nous donne l’impression d’être avec elle à l’instant, et des réflexion introspectives comme Ce soir, je prends soudain conscience d'une chose révoltante ou Comme une enfant, j'éprouve soudain créent un léger décalage, vaguement dérangeant.
Vaguement, dis-je, parce que je ne pourrais pas critiquer fortement ce texte que je pense suivre jusqu’au bout avec attention.

Réponse de l'auteur: Oh, merci pour ces commentaires, vraiment, je ne m'y attendais pas, et ça fait plaisir ! Alors... oui, le changement est un peu brutal dans l'état d'esprit de la narratrice. En fait, je pense qu'il faut le comprendre ainsi : au début, elle essaye de se persuader elle-même qu'elle est la femme la plus heureuse du monde. Et tout à coup, le vernis craque, et elle prend pleinement conscience de sa situation de femme-esclave (c'est excessif, je suis d'accord !) Et puis, Huntington lui tape sur les nerfs, et elle en a marre, soudain, de jouer un rôle. Je me justifie comme je peux, mais ne crois pas, je suis sensible à ta critique, surtout concernant le décalage entre le temps présent du récit, et l'espère de recul dont elle fait preuve à certains moments, comme si elle racontait quelque chose s'étant produit dans le passé. Je ne sais pas comment je peux remédier à ça, mais je vais y penser sérieusement...

le résumé de l'histoire fait très liaisons dangereuses. ^^
Premier chapitre plutôt réussi, on est vite dans l'ambiance et les descriptions et dialogues y contribuent vraiment. Par contre, je n'aime pas trop le changement d'état d'esprit de la narratrice, je trouve qu'il est assez mal amené.

Réponse de l'auteur: Ah, oui, les "Liaisons dangereuses" (que je n'ai toujours pas lu, je suis impardonnable !). Oui, le thème est proche, en effet. Le changement d'esprit de la narratrice ? Tu veux dire, le moment où tout lui pèse, tout à coup, et où elle se révolte contre sa condition de femme enfermée dans le carcan des convenances ? C'est vrai que c'est un peu brutal, mais en même temps, c'est un mal-être qui couvait déjà en elle. Elle a beau essayer de se convaincre qu'elle a tout ce qu'il faut pour être heureuse, mais elle réalise qu'en fait, elle s'ennuie terriblement. Le violoniste arrive à point nommé pour tromper cet ennui et lui donner l'illusion qu'elle maîtrise son destin... Merci pour ton commentaire !