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Date: 29/10/2022 13:23 Title: Parasite
Coucou toi !
Après la Discu-Lectu d'hier, je voulais te laisser une petite review, parce que je n'avais pas eu le temps de le faire avant.
C'est un texte passionnant, très immersif, plein de tension. Je trouve que le passage que tu as choisi qu'on lise oralement est d'ailleurs l'un des meilleurs, j'ai stressé comme jamais à la première lecture avec ces hommes qui s'éloignent, la communication que l'on perd progressivement, et l'angoisse qui elle monte, monte...
Et puis j'ai vraiment apprécié les influences filmiques (même si tu parles du JV d'Alien, forcément on pense au film de Ridley Scott, et tu citais toi-même John Carpenter parmi tes inspirations). Bref, ça se ressent beaucoup, et en tant qu'amatrice de ciné d'horreur ça me plaît énormément de retrouver tout ça dans ton texte.
Je l'avais pas relevé non plus à l'oral, mais le fait que tu cites des dates "proches" (2020) dans ton texte participe à l'ancrer un peu plus dans notre réalité. C'est très réussi !
Merci d'avoir proposé ton texte et d'avoir joué le jeu ! C'était vraiment cool de discuter avec toi de cette nouvelle après l'avoir lue.
Date: 29/10/2022 00:11 Title: Parasite
Coucou Albus,
Je m'attaque enfin à Parasite, et étant une grande fan de la saga Alien qui m'a donné mes premiers frissons de terreur, je suis super heureuse de venir lire ta longue nouvelle que tu as proposé aux Sélections Longues.
Tout d'abord, très bonne idée de suggérer de garder un oeil sur les notes de fin en ouvrant un second onglet. Ne lisant que peu de SF, et n'y connaissant pas grand chose à l'astronomie, j'ai juste un tout petit peu de mal avec l'usage de sigles que je ne comprends pas forcément.
J'apprécie vraiment les longues descriptions de la base, le fonctionnement des instruments, les fonctions et connaissances des personnages, leurs relations aussi.
Ouch, j'ai l'impression que le message de détresse de Céline ne sera pas envoyé... Ouch bis sur les moyens de communication qui semblent être HS, ce qui veut dire que si la Terre, Mars ou la station spatiale n'ont pas reçu le message, ceux de la base lunaire n'auront aucun secours. Et quand tu dis : « Nous avons bien un visuel sur le point d’impact depuis le DPC. De ce que je vois ici, je peux simplement dire que Bergström avait raison. Non seulement nous ne sommes pas seuls dans l’univers, mais nous ne sommes pas les seuls à maîtriser le voyage spatial. » C'est d'autant plus flippant parce que cela signifie que ceux qui se sont crashés ou ont atterri, ont peut-être volontairement détruits les moyens de communication, j'ai un peu peur... :D
Les différentes réactions quant au premier contact avec les extra-terrestres sont très cohérentes, entre l'excitation de Sepulveda, Schovajsa et sa grande crainte, Bergström et son professionnalisme très neutre.
Oh, purée, il y a une super montée de la tension quand Schovajsa informe de la blessure de Bergström !!! J'ai trop peur :D
Je le sens pas du tout la disparition de la substance biologique sur Bergström...
Remarque de non scientifique : je n'ai absolument rien compris à ta 8ème note de fin. C'est quoi un acide à minets ? (je plaisante)
Quand ils sont avec l'Irlandaise qui explique les expériences et constats faits sur la substance, dis-moi si je me trompe, mais en gros ils partent de ce qu'ils connaissent, à savoir le vivant terrien, la physique existant sur la Terre, etc... Et cette substance ne rentre dans aucune base connue ?
Oh mais comment c'est parti en cacahuète au réfectoire ! J'adore !!! Cela continue à monter en tension. J'ai une petite tendance à me méfier de Bergström qui est celle qui a apporté bien malgré elle le parasite dans la base lunaire.
Oh mais mon dieu ! "Elle a dû repérer que tu étais malade, et a donc attendu l’occasion de trouver un autre hôte à infecter. Si on l’éjecte, la substance survivra peut-être, mais Kartal mourra, la rendant inoffensive." Mais du coup, j'ai une petite idée de fin avec seule Bergström présente, malade, alors que tous les autres sont morts. La scène de la mort du Tchèque est horrifiante !
Les BBCN c'est quelque chose de spécifique à Parasite ou c'est quelque chose qui existe dans la vraie vie (faut vraiment que je sorte) ?
Oh, ben même que je l'avais pas dit, mais j'ai un petit doute pour la grossesse de Bergström.
Oh, la fin ouverte est terrible, cela laisse plein de possibilités ! J'adore ! Mon côté optimiste dirait que c'est l'équipe de secours qui est arrivé. Mon côté pessimiste dirait que c'est la créature qui vient "prendre possession" de la française. J'ai bien aimé ce "pas même toi" que j'interprète comme étant la projection de la conscience de la française qui espère voir une image de sa compagne avant de mourir.
Le crush pour Bergström et les souvenirs de la compagne de Céline viennent apporter de la douceur au récit.
Comme je te l'ai dit lors de la Discu-Lectu, je trouve que ce format nouvelle, mais longue et pas découpée en chapitres, correspond très bien à l'idée de plan séquence que tu exposais.
J'ai vraiment pris un grand plaisir à te lire, et c'est chouette parce que je n'ai pas l'habitude de lire de SF, romans, nouvelles publiées ou textes originaux. Par contre, j'aime bien voir des films ou séries SF (l'esthétique, l'exploration, la rencontre de l'Autre).
Merci beaucoup Albus !
A bientôt, au plaisir de te lire à nouveau.
Sif.
Date: 05/04/2017 19:36 Title: Parasite
Je suis contente parce que j'ai enfin eu l'occasion de lire un de tes textes. Je vais essayer de faire honneur à tes commentaires o/
J’avais commencé Alien: Isolation jusqu’à ce que mon laptop refuse de lancer le jeu (pour une quelconque raison) et ce qui m'avait marqué dans les quelques heures que j'ai pu passer dessus, je le retrouve un peu dans ton texte : le doute. Je ne suis pas une grande enthousiaste d’horreur dans le sens où je n’ai vraiment pas l’habitude d’en lire/voir, et le gore (quand je le regarde) me fout en PLS. Cela dit ce que j’avais bien aimé dans le jeu (dont je ne connaissais pas du tout l’univers), c’est cette façon dont… on ne sait rien. Et ça, on le retrouve vachement dans ton texte et j’ai trouvé ça très bien amené. Le problème, il est pas tant la substance à la base que notre manque de contrôle absolu sur la situation. On ne sait rien de ce qu’elle fait, de ce qu’elle veut, de ce qu’elle est, de ce qu’elle peut faire, est capable de faire, et on ne peut en réponse développer des stratégies efficaces pour gérer à minima la menace. Et tout l’effet un peu horrifique dont tu parles, je le perçois ici. Je n’ai pas sursauté, je n’étais pas effrayée comme on peut l’entendre habituellement, mais il y a ce doute, cette incertitude, et du coup cette ambiance un peu étrange, stressante, et prenante. L’atmosphère est pas tant horrifique parce que milieu confiné et espèce de truc chelou qui tue tes collègues, l’atmosphère je l’ai perçu lourde parce que tu ne peux pas exercer le moindre contrôle sur la situation tant que tu n’as pas établi c’est quoi cette chose. Le problème c’est pas tant l’existence de la menace que le fait de ne pas avoir la marge de manoeuvre pour essayer de s’en défendre proprement. Chacun de tes actes pourrait empirer la situation, t'as aucune idée de ce que tu fais et des conséquences que ça peut avoir sur cette chose. C’est pour ça que je trouve intéressant d’avoir fait ça avec une autre "espèce"/technologie, il y a toute ces inconnues autour. Les zombies, c’est facile, les humains, c’est facile, on sait de manière générale de quoi ils sont capables et on a des réactions plutôt instinctives, mais alors quand c’est un corps étranger comme ça, il y a vraiment cette atmosphère… flippante, mais du bon flippant, plus psychologique que gore d'ailleurs. D’ailleurs je trouve que la fin pour ça est très efficace : est-ce que Céline n’a pas juste lâché cette chose en direction de la Terre ? C'est ce qui m'avait perturbé dès le moment où ils avaient décidé d'ouvrir le sas : est-ce que c'est vraiment suffisant pour tuer cette merde et est-ce que ça risque pas simplement de la laisser voguer on sait pas trop où et rencontrer des colonies humaines.
Sinon tes personnages on arrive vite à les agripper, il y a du relief, de la matière, donc on peut s'y accrocher facilement et ils paraissent très vrais, et j'apprécie beaucoup la diversité de tes persos (même si certes, c'est l'ESA donc on s'attend pas qu'à du français, mais quand même, c'est vraiment appréciable). J'ai bien aimé aussi la petite Histoire et le fonctionnement du programme et les détails que tu glisses ici et là (comme le fait qu'ils soient lors de l'intrigue sur la face cachée de la Lune et les conséquences que ça a sur les communications, ou qu'il faut éviter de courir alors même que t'es en train de paniquer). Puis franchement, je kiffe le cadre en lui-même. Que tu aies choisis la Lune et pas Mars, alors même qu'ils ont des équipes sur place, etc., je trouve que ça rajoute tellement au visuel (dans ma tête y'avait cette espèce de Lune déserte, toute grise, bosselée, qui ne sert que de relais, un peu déjà dépassée dans l'échelle de l'aventure spatiale, pas vraiment sur le devant de la scène, mais quand même un important rouage de la machine, c'est censé être des lieux assez calmes, fonctionnels, acquis, comparativement à Mars qui serait la planète des découvertes et des inconnus, de l'excitation et de l'aventure, et là bam, l'OVNI s'écrase et je trouve que ça rajoute pas mal à l'atmosphère, dans le sens où sur Mars on s'y attendrait déjà plus et là j'avais cette image de solitude extrême sur la Lune, où les équipes ne seraient en fait que des techniciennes de l'aventure spatiale humaine et d'un coup ça leur arrive un peu sur la tronche).
Enfin breeeeef en tout cas, j’ai beaucoup aimé ton texte! Tu parles de la longueur de la nouvelle mais une fois commencée, elle se lit toute seule o/
Réponse de l'auteur:
Merci beaucoup pour ce commentaire :D
Ca me fait vrament plaisir d'avoir réussi à t'accorcher avec ette histoire et que tu l'ais autant apprécié, d'autant plus si tu n'es pas une grand efan du genre à la base (et une novice d'Alien ^^). Ce que tu dis sur l'atmosphère mise en place me rend très heureux dans le sens où c'est exactement ça que je voulais faire retranscrire, ce sentiment d'insécurité, d'incertitude face à l'inconnu. Pour répondre à ta question : non, Céline n'a pas lâché cette chose vers la Terre, car la créature est encore dans la station ;) Après, oui, c'est une des conséquences possibles, à condition qu'elle survive à l'entrée atmosphérique. Le peux-t-elle ? Je te laisse imaginer ^^
Merci beaucoup sur ce que tu dis sur les personnages. Pour moi, il est primordial d'avoir de bons personnages dans un film/livre d'horreur/suspens, parce qu'au final le but est que le lecteur/spectateur s'identifie à eux, soit entraîné avec eux dans cette histoire. Une histoire d'action peut se permettre d'avoir des personnages "vides", parce que l'intérêt là est de divertir. Mais avec l'horreur, il faut faire vivre les émotions aux lecteurs. En film, c'est un peu plus facile puisqu'on peut jouer sur des codes visuels pour transmettre ces émotions ; mais en livre/nouvelle, on n'a que ce qu'on écrit.
Du coup, merci pour tes compliments sur mes personnages. J'ai vraiment essayé de travailler un maximum sur chacun et leurs relations, même si ce n'est pas mon fort. Dès le départ, je voulais cette diversité. Avec l'Europe, c'est certes plus facile, mais comme je voulais une française dans le lot, c'est pour ça que mon choix s'est porté là-dessus. Mais même avec la NASA, j'aurais quand même recherché cette diversité dans l'équipage. Pour moi, c'est pour illustrer que la conquête spatiale est une cause mondiale, il faut que tous les pays y participent (sans forcément financer des fusées, mais au moins avoir des membres d'équipages, des chercheurs, des techniciens).
Pour ce qui est du choix de la Lune, en fait il est venu tout seul. Comme je l'ai dit, je voulais un peu retranscrire l'idée du jeu Alien : Isolation, qui se passe donc dans une base spatiale. Et pour moi, la Lune est ce qui permettait de s'en rapprocher le plus etout en étant le plus inspirant. Parce que c'est tout près, c'est "chez nous", alors que Mars ou d'autres lieux (Céres par exemple) sont déjà un peu plus loin. Et puis comme tu le souligne, il y a ses décors totalement désolés qui, d'une certaine façon, apportent une certaine inspiration.
Une nouvelle fois, merci, merci et merci pour ton superbe commentaire :D
Date: 26/03/2017 21:06 Title: Parasite
Coucou Albus !
L'un des bons côtés du rôle de beta-lecteur, c'est que tout ce qu'il me reste à commenter après nos échanges, c'est ce que j'ai aimé !
Et il y en a beaucoup. J'ai ressenti dès le début de la lecture le travail considérable que tu as fourni pour plonger ton lecteur dans ce futur proche. La myriade de détails concernant la mission de l'ASE, au début, que nous découvrons à travers les yeux de Céline, ce qui nous fait fortement nous attacher à cette jeune femme, ses sentiments pour Freja, sa nostalgie de sa compagne restée sur Terre, et à la mission incroyable à laquelle elle participe.
Tu prends le temps de nous promener à travers Lunar Temple, de visiter chaque module pour mieux mesurer la complexité de ce qui s'y accomplit, tout ce qui risque d'être perdu par la faute de cet intrus, ce parasite. L'exposition se lit d'une traite, on a l'impression d'y être, on voudrait en être.
Et puis vient l'impact de l'OVNI, et tu commences à donner de l'épaisseur aux autres membres de la mission. Le faible Schovalsa, chétif malgré son immensité de corps. Kartal, discrète, efficace, dont on sent l'intelligence acérée. Sepulveda, terrifiant dans sa soif de compréhension mal placée. Ozolin, le roc dont la disparition ébranlera tout l'édifice.
Dès le moment de l'exploration, l'action s'installe, l'angoisse, bien rythmée, bien pensée, qui ne cesse de monter entre chaque crise.
La manière dont tu as écrit la mort d'Ozolin est parvenue -et c'est rare en matière d'écriture - à me faire sursauter devant mon écran. La tension avait été amenée comme il le fallait juste avant, et la manière particulièrement graphique dont tu décris l'évènement rompt ce stress avec brutalité.
Ce qui nous amène à l'acte trois, et ses scènes qui se succèdent, implacables, laissant le lecteur haletant et incertain de l'issue de cette tragédie.
Je n'en dis pas davantage pour ne pas (trop) spoiler l'éventuel lecteur qui viendrait lire les reviews avant le texte. Le résultat recherché est atteint. L'ambiance d'Alien renait dans un univers plus proche du notre, et l'angoisse est d'autant plus prégnante.
Réponse de l'auteur:
Merci beaucoup Chiron ! Ton commentaire me fait énormément plaisir, car il souligne tous les points sur lesquels je n'étais pas sûr quand je te l'ai envoyé en bêta, et ça me soulage de voir que cette ambiance, ces personnages, le déroulement de l'histoire, tout fonctionne parfaitement. D'ailleurs, je ne sais pas si tu avais regardé avant, mais j'ai essayé de donner aux personnages des noms en rapport avec ce que je voulais qu'ils représentent, et tout ce que tu dis montre que j'ai réussi sur ce point. Et je prends comme un très grand compliment le fait d'avoir réussi à te faire sursauter. Comme tu le soulignes, c'est quelque chose de rare en terme d'écriture.
Et puis merci beaucoup pour tous tes conseils et avis sur la façon d'améliorer au mieux cette histoire. Merci, et encore merci :D